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Devons-nous nous libérer des idéologies en politique ?

Réflexion personnelle sur les relations qu’entretiennent « Idéologies » et « Politique ».

Devons-nous nous libérer des idéologies en politique ?

« Une idéologie est, au sens large, la science d’un système d’idées imaginées. L’idéologie s’accompagne de croyances, de notions, d’opinions, de convictions et est parfois constituée en doctrine… Dans un autre contexte, le terme véhicule une connotation péjorative et désigne couramment un ensemble de spéculations, d’idées vagues et mystérieuses qui prône un idéal irréaliste et justifie des actions radicales. » WIKIPEDIA

 

Alors que le bac de Philo est encore loin, ou déjà loin en ce qui me concerne, la question des idéologies en politique me taraude. A vrai dire, je me la pose de plus en plus souvent depuis que je vis mon mandat d’élu local.

Ni de gauche, ni de droite, j’ai cherché un temps où je pouvais poser mes valises.

Pour certains, le centre n’existe pas. Il est un point imaginaire et théorique situé sur une ligne sans épaisseur… Bref, mathématiquement parlant, le centre est un infiniment petit même si le calcul de sa position peut sembler aisé.

Tandis qu’à gauche comme à droite, l’infiniment grand est principe. Les idéologies y ont donc toute la place nécessaire pour s’y exprimer et s’y développer jusqu’à se confondre avec cet infini même.

Pour faire court et sans doute très schématique, à gauche l’idéologie est centrée sur le groupe, la société, l’intérêt général, et toutes les valeurs qui s’y rapportent. A droite elle est centrée sur l’individu, et vise à protéger ses intérêts particuliers, fondant la propriété comme principe, et la liberté individuelle comme nécessité d’une pleine réalisation de l’homme.

Et après me direz-vous ? Même si ces deux tendances idéologiques peuvent séduire par certains de leurs aspects, elles semblent bien incompatibles. Les idées de gauche ne peuvent pas être celles de droite et vis et versa. C’est mathématique. Ce qui est à gauche est à gauche, et ce qui est à droite est à droite. Séparé l’une de l’autre par une ligne insensible, elle s’opposent sans jamais se rencontrer, se toucher.

Or, la problématique n’est pas de savoir si nous pouvons regarder d’un seul œil, d’un seul angle, d’une seule perspective le monde qui nous entoure de toutes parts et duquel nous faisons inévitablement partie. La réponse est « Oui ». Certains traversent même l’existence en fermant les deux yeux, ne se fiant qu’à l’opinion des uns et des autres, à celles des médias populaires, ou pire encore, à une espèce de réflexe intergénérationnel : « Dans la famille nous avons toujours été de gauche, de droite, alors, vous comprenez… ».

La problématique est bien de savoir si nous devons nous contenter d’un seul œil, alors que la nature nous en a fourni deux. La réponse cette fois-ci semble évidente, mais comment concilier ce qui ne l’est pas ? Comment fusionner ces deux idéologies pour n’en faire qu’une ? Faut-il aller jusque là ?

Non bien sûr. La solution que je propose est purement et simplement de se débarrasser des idéologies. Se débarrasser de ce qui nous empêche d’appréhender le monde tel qu’il est. Le monde est mouvant, changeant. En permanence il nous faut nous adapter à lui.

D’ailleurs, j’en suis venu à cette conclusion en observateur puis acteur de la vie politique. L’exemple le plus frappant est le sort qu’on réserve à la loi Tobin. Cette loi dit qu’il faut taxer les plus value du capital. Il y a quelques années, quand elle a été proposée, elle était vue comme une mesure d’extrême gauche. Il était hors de question pour les états occidentaux de l’appliquer à leur économie.

Aujourd’hui ces mêmes états occidentaux se posent la question sérieusement. Est-ce à dire que nos états occidentaux ont changé d’idéologie ? Non. La crise économique est là. Elle risque de faire exploser l’Europe, le monde. Même la Chine ne serait pas à l’abri. Alors, il faut s’adapter à la situation et faire fie de ses idéologies.

L’exemple pris ci-dessus n’est pas exceptionnel, mais simplement représentatif de ce qui se passe dans le monde, que nous l’appréhendions à l’échelle de la planète, d’un continent, d’un pays, d’une région, d’un département ou d’une ville. C’est la même chose.

Quand je regarde autour de moi, que j’écoute les discours des uns et des autres, je m’aperçois que beaucoup d’hommes politiques parlent « idéologie ». Ils disent pour la plupart ce que les gens veulent entendre. Mais dans la réalité les actes diffèrent souvent des mots. Nous n’administrons pas un pays ou une ville d’un seul œil. En tous cas, il ne faudrait pas.

Il faudrait aussi arrêter d’avoir ce genre de discours, purement électoraliste. Dire aux personnes ce qui est réellement et réfléchir à ce que nous voulons faire de ce monde hétérogène et vivant, ce que nous voulons laisser à nos enfants et aux générations futures.

Les solutions aux problèmes ne sont ni de gauche, ni de droite. Elles viendront d’une convergence des points de vues, d’une sagesse populaire, et non populiste, du bon sens, qui est à en croire Descartes la chose du monde la mieux partagée.

Cette convergence est la solution. Ce lieu qui incarne le centre dont nous parlions un peu plus haut. A la croisée des chemins, il est ce qui rassemble et ce qui appréhende la réalité au-delà des opinions, des idéologies stériles et criminelles.

 

Retrouvez l’article de Philippe Oliveira directement sur son blog en cliquant ici.

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Philippe OLIVEIRA
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Posté par Paulo25, le 5 octobre, 2011 à 09:10

En politique il en est comme en religion … lorsque le message fondateur devient une idéologie , c’est à dire qu’il devient une obsession , qu’il devient un moyen de « formater » , de réduire l’espace de liberté et d’expression …il meurt !! Un démocrate se doit de ne pas avoir d’idéologie du type de celles qui nous ont mené à la situation actuelle. La prise en compte du réel , l’expression d’objectifs atteignables, chiffrés et réalistes, me paraissent être la voie de la « sagesse » . Cibler des objectifs illusoires , vouloir faire le bonheur des gens malgré eux , sont la cause des problèmes actuels , et sont le fruit des deux idéologies dominantes qui ont marqué ( et marquent encore) les sociétés « modernes » . Le capitalisme débridé comme le capitalisme d’état sont à bout de souffle , et ce n’est pas surprenant , l’un comme l’autre ont évacué la dimension VRAIMENT humaniste . Il nous reste à prouver la pertinence et la modernité de notre troisième voie !!