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Le paradoxe de la dette

Aujourd’hui, dans une urgence juste devenue affolante, tout le monde y va de sa petite idée sur les dépenses qu’il faudrait ou non passer au rabot, rabot à petits copeaux ou rabot à gros copeaux suivant les individus.

Dans la situation dans laquelle nous sommes, nous Français, mais nous ne sommes pas les seuls – il n’y a qu’à voir la situation propre des Etats-Unis avec 14.000 milliards de dollars de dette cumulée -, il n’y a plus vraiment de choix: il faut juste admettre qu’il y a eu énormément d’erreurs de commises dans le passé, et face aux menaces des agences de notation ou aux injonctions du FMI, il va falloir fortement se serrer la ceinture. Ce qui constitue déjà un premier paradoxe en soi, puisque n’oublions tout de même pas que C. Lagarde était jusqu’à sa prise de fonction au FMI, ministre de l’économie et des finances de N. Sarkozy, et que durant les quatre années qu’elle a passées à Bercy, il semblerait que le déficit budgétaire galoppant de la France ne l’ait guère dérangée…

Et aujourd’hui, dans une urgence juste devenue affolante, tout le monde y va de sa petite idée sur les dépenses qu’il faudrait ou non passer au rabot, rabot à petits copeaux ou rabot à gros copeaux suivant les individus. D’ailleurs, et ce comportement est assez normal, chacun y va généralement en défendant son propre pré-carré, prêt à détruire le « village » des autres dans un réflexe de maintenir en survie le sien. Tout l’individualisme et les corporatismes qui font notre réputation française trouvent leur justification dans le cas présent.

Les domaines visés par ces coupes budgétaires drastiques, je crois qu’on les connaît tous à peu près:

– l’Education Nationale,

– la Défense,

– les collectivités territoriales (avec la suppression des départements dont on parle depuis longtemps),

– la Santé,

– la culture,

– l’assistanat,

– etc…

Pour ceux qui ne défendent pas leur pré-carré, il s’agit seulement d’arbitrer entre ce qui est le plus utile et ce qui est moins utile dans le fonctionnement de l’Etat. Pour certains la priorité des moyens doit être mise sur l’Education Nationale, pour d’autres sur la Police et la Justice, et là encore, même si cette deuxième intention semble moins individualiste que la première, il me semble, et c’est bien là le paradoxe que j’ai envie de mettre en valeur dans ce billet, que cette deuxième tentation occulte encore une partie du problème de notre déficit budgétaire récurrent sans y apporter de solutions réellement concrètes, tellement on a déjà raboté, dans le sens du bois ou en travers…

Parce qu’il faut être bien conscients d’une chose: ce qu’on veut raboter, ce ne sont ni plus ni moins que des emplois. Alors bien sûr, quand on affiche qu’un fonctionnaire sur deux qui part à la retraite ne sera pas remplacé, cela semble être une mesure assez « douce », puisqu’elle ne présage pas de licenciement. Mais en attendant, à moins de me démontrer le contraire, c’est quand même à chaque fois un emploi qui disparaît purement et simplement, en espérant – puisqu’à ce stade on ne peut qu’espérer – qu’il sera compensé par une création d’emploi dans le secteur privé. Ce que les statistiques du chômage du mois de juin 2011 ne semblent pas démontrer, loin de là.

S’il n’y a pas automatiquement compensation des emplois perdus du fait des réductions du budget public, que se passe t-il en effet? Une personne qui part en retraite et dont l’emploi n’est pas remplacé se verra quand même remplacée dans son coût national par une autre qui va se retrouver en situation d’assistanat. Alors certes, cette nouvelle personne coûtera moins cher, mais elle coûtera quand même. Comme elle aura de très faibles capacités de consommation, elle contribuera en outre à dégrader la santé du secteur privé… On voit bien le cercle vicieux, dans lequel aujourd’hui on se trouve, tout ça parce qu’on n’a pas su prendre les mesures adéquates quand il le fallait.

Alors, inutile de vous dire que le retour de bâton risque de faire très très très mal… Puisqu’il n’y a que l’imposition (et une réduction très forte des niches fiscales) qui nous permettra de sortir de ce cercle sans fin. Que N. Sarkozy, à des vues purement électoralistes, le veuille ou non, je crois qu’il n’y a pas d’autre solution aujourd’hui que d’augmenter fortement les impôts. En particulier pour les plus favorisés. Ou d’augmenter la TVA, ce qui est sur le principe injuste, puisqu’il s’agit d’une taxe qui n’est pas progressive. Mais de toute façon, il va bien falloir que quelqu’un paye l’addition un jour…

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Posté par gilco, le 29 juillet, 2011 à 08:00

OUI a ‘EGALITE , SOCIALE, FISCALE, PENALE…..
NON, NON, NON, à l’austérité préconiseé par Mme LAGARDE au FMI pour la France…austérité qui risque comme d’habitude de toucher la France d’EN BAS sauf, si on applique l’égalité totale en France……
et
OUI à la règle d’OR, sur le plan familial on limite bien son BUDGET en équilibre, pourquoi ne le fait on par au niveau de l’état ?????