Les Démocrates

Démocrates de tout le pays, unissez-vous sur ce média social !

Participez !
Rejoignez la campagne
 
 

Programme européen d’aide aux plus démunis: faut-il censurer la Commission ?

La Commission européenne a proposé une baisse drastique du montant alloué au programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD).

Le budget de cette aide va passer de 500 millions à 113 millions d’euros. Tout le monde est d’accord pour critiquer cette décision. Les parlementaires européens doivent-ils censurer la Commission européenne ?

Une décision politique répondant à une décision de justice

La Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) vient de trancher un conflit entre l’Allemagne et la Suède d’un côté et la Commission de l’autre (soutenue par la France, l’Italie, l’Espagne et la Pologne). Berlin reprochait au programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD) un financement issu de la Politique Agricole Commune au niveau européen. Or le gouvernement allemand estime que cela relevait de l’action nationale des Etats membres. Traduction: on en a marre outre-Rhin de payer pour les autres Etats. Et la CJUE lui donne raison et demande à la Commission européenne d’arrêter de financer sur cette base un tel programme tout en ne remettant pas en cause l’argent distribué avant cette décision (voir l’arrêt et cliquer sur le lien T-576/08).

Par conséquent, la Commission européenne annonce une baisse drastique de l’allocation au Programme européen d’aide aux plus démunis, en la faisant passer de 500 à 113 millions d’euros pour l’année 2012. Autant dire que les Restos du Coeur, les banques alimentaires et toutes les autres organisations du même genre en Europe s’étranglent (voir l’interview du directeur du réseau des banques alimentaires françaises sur Euractiv.fr).

Le monde politique et associatif dénonce cette décision à l’unisson

L’une des premières à réagir est l’eurodéputée Rachid Dati (UMP/PPE) et titre son communiqué de presse d’un « quand la Commission veut, elle peut… même décourager les citoyens de croire en l’Europe! ». Daniel Cohn-Bendit et Karima Delli chez les Verts « condamnent cette décision absurde de la Commission européenne, qui consiste à laisser pourrir la situation par manque d’ambition politique ». « Si la règlementation n’est pas conforme au traité, il faut en proposer une nouvelle et rapidement » éructe le chef de la délégation écologiste. La socialiste Estelle Grelier dénonce cette décision de la Commission alors qu’elle « n’a pas fait appel de la décision de justice invoquée ». Au Modem (ADLE), Jean-Luc Bennahmias peste que « certes, les surplus de notre politique agricole commune sur lesquels s’appuyaient ce fond n’existent  plus. Mais lorsqu’on est devant un mur, on trouve un autre passage et à aucun moment et d’aucune façon on envoie du jour au lendemain balader des associations qui se démènent chaque jour pour rendre le quotidien supportable ».

Côté gouvernemental, Bruno Le Maire et Laurent Wauquiez demandent à « la Commission de conforter le PEAD pour l’avenir » car « la France reste très attachée » à ce programme, « signe tangible de la solidarité de l’Union envers ses citoyens ». Pour Philippe Courard, secrétaire d’État belge à l’Intégration sociale et à la Lutte contre la pauvreté, « cette décision de la Commission européenne, si elle reste sans alternative, est scandaleuse et totalement incompréhensible, alors que l’Europe avait consacré 2010 « Année européenne de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale » et qu’elle a pris des engagements clairs pour réduire la pauvreté d’ici 2020″.

On le voit le monde politique et associatif hurle à l’unisson contre cette décision laissant les plus démunis sur le carreau si soudainement.

Que faire pour obliger la Commission à trouver une solution ?

Les Etats jouent un peu double-jeu en la matière : ils dénoncent à juste titre la décision de la Commission européenne mais ces dernières semaines, ils ont tout fait pour que le budget de l’Union européenne n’augmente pas. Au final, la Commission du président Barroso se retrouve pieds et poings liés face à la décision de la CJUE. Car où trouver les 400 millions d’euros de budget disparus si les Etats n’augmentent pas le budget européen ? Tant que la Commission ne bénéficiera pas d’un budget avec des ressources propres, elle sera toujours dépendante du bon vouloir des Etats membres.

Or, le ping-pong peut durer longtemps. Les Etats prétextent une cure d’austérité pour ne pas donner plus à l’Europe alors que 400 millions divisés par 27 Etats = moins de 15 millions d’euros par Etat… La Commission explique qu’elle n’a pas les moyens nécessaires pour trouver 400 millions car elle n’a pas le droit de les prendre dans des budgets destinés à une action européenne alors qu’il s’agit d’une politique sociale et donc de la compétence des Etats.

Ceux qui peuvent obliger les Etats membres et la Commission européenne à bouger, ce sont les parlementaires européens. En effet, ils peuvent forcer la main à tout le monde sur le dossier… en menaçant de censure la Commission européenne de M. Barroso. L’article 17 (TUE) du traité de Lisbonne rappelle que la Commission est responsable collectivement, il ne peut donc s’agir d’une censure contre un commissaire européen en particulier.

Les députés européens ont là une opportunité de rappeler que la Commission européenne ne peut pas prendre des décisions contre le Parlement européen, à l’image d’un gouvernement national face à son parlement. Il s’agit d’un acte politique grave mais l’annonce de la division par cinq du budget du PEAD mérite que les représentants des citoyens au sein des institutions européennes mettent les pieds dans le plat.

La plupart des journaux ont repris le titre de la dépêche d’agence disant que « l’Europe met les pauvres à la diète » (voir un exemple dérivé sur MyEurop). Aurons-nous demain une dépêche titrant « les Parlementaires européens défendent les pauvres de l’Europe » ?

 

Retrouvez cet article directement sur le blog de Fabien Cazenave en cliquant ici

Partager sur
  • Partager via Facebook
  • Partager via Google
  • Partager via Twitter
  • Partager via Email
 
Modérateur du réseau
Facebook Twitter
 
Posté par lejournaldepersonne, le 22 juin, 2011 à 17:30

Qu’est-ce que je fais dans la vie ?
J’exerce le plus vieux métier du monde… Lequel ?
Je suis la putain irrespectueuse qui brave les interdits et se croit tout permis
Putain ? Pourquoi putain ?
Tiens, la réponse est contenue dans la question.
Putain, parce que je ne peux pas faire autrement.
Non. Je n’aime pas ce que je fais.
C’est pour ça qu’on m’appelle : putain pourquoi tu le fais ?
Je n’ai pas le choix, je n’ai que des comptes à rendre et comme rien ne va, je suis obligée de me vendre au plus offrant, cela s’appelle le marché et moi comment je m’appelle ?
Je m’appelle PUEBLO… ce qui veut dire le peuple !
Et que fait l’Etat dans ce micmac ?
Il fait le mac… l’entremetteur. Il perçoit un pourcentage sur chaque transaction er survit grâce à mes contributions.
C’est ce que je passe mon temps à dire à tous ceux et à toutes celles qui n’en peuvent plus.
Qu’il n suffit pas de changer d’entremetteur pour avoir de quoi remettre de l’huile dans le moteur, mais de changer de mode de transport…
Changer de monture, laisser tomber sa voiture et marcher, marcher, marcher jusqu’à ce que l’Etat finisse par vous rendre et l’essence et les clefs de votre véhicule. Les entremetteurs sont tous menteurs !
Ce n’est pas parce que le premier nous caresse dans le sens du poil, et l’autre à rebrousse poil qu’il faut les croire.
Ils promettent la lune et nous remettent des prunes…
De quoi j’ai envie ? Gagner ma vie oui ou non ?
Oui… mais non. Je dis oui mais c’est non !
Oui, mais pas au prix de mon identité, de mon intégrité, de ma dignité…
J’ai envie de faire des choses que j’aime au lieu d’être une chose qu’on aime ou qu’on n’aime pas.
Plus de prostitution… plus d’exploitation… plus de corruption de l’homme par l’homme.
Tout compte fait, je préfère encore avoir un vrai rien qu’un tout faux !
Comment peut-on se représenter les choses sans tomber dans la caricature ?
C’est facile ! En rendant à l’Etat ce qui appartient à l’Etat et au peuple ce qui appartient au peuple.
Qu’est-ce qui appartient à l’Etat ? Rien
Qu’est-ce qui appartient au peuple ? Presque tout
Parce qu’il faut toujours laisser une petite place au doute.
Vous vous en doutiez ? J’en doute !
http://www.lejournaldepersonne.com/2011/06/putains-unissez-vous/

Posté par gilco, le 27 juin, 2011 à 12:37

Ecellente énumération de VERITES que seuls les gens du peuple peuvent comprendre.
Nos gouvernants et, les candidats à la gouvernance sont tous éloignés des problèmes de la base et, tant que nous n’entendront que des gens qui mentent sur leurs intentions, qui sont tous contre la justice sociale,fiscale et pénale donc le maintien des privilèges MAIS, disent le contraire ????
tant que l’autorité de l’europe n’existera pas et que la cacophonie des états sera ce qu’elle est, nous continuerons dans la sprirale descendante…..
Qu’on se le dise….