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L’immigration : un problème européen appelant à des solutions européennes

« L’épisode Lampeduza » met en avant le problème de l’étanchéité des frontières et de la difficulté qu’ont les Etats membres à faire respecter l’espace Schengen. Toutefois, est-ce réellement aux Etats membres, lorsqu’ils se trouvent dans une situation exceptionnelle, d’essayer de régler seuls – ou à deux – ce problème ?

On peut considérer que la gestion des flux migratoires est du ressort des Etats membres. Immigration choisie, droit du sang, quel pays est favorisé dans le cas des demandes d’asile, etc. C’est à chaque pays de définir ce qu’il souhaite, son pacte sociétal sur cette question. Cependant, dans le cadre de la libre-circulation des personnes, les choix opérés par un pays ont un impact fort sur ses voisins européens, qu’ils soient limitrophes ou non.

Avec « Lampeduza », on a ici l’exemple qu’une politique nationale sur une question globale d’immigration peut mener l’Europe droit dans le mur. Si l’Union européenne ne peut pas décider de tout, elle doit tout de même être présente en la matière. A deux niveaux: celui de la police des frontières, celui de la coordination entre Etats sur la gestion des flux migratoires.

Avoir une police européenne des frontières

Avec 1% du PIB des Etats européens, l’Union européenne ne peut pas assurer la police aux frontières. L’agence Frontex ainsi que les unités Rabbit ne peuvent pas contrôler l’ensemble de nos frontières, surtout avec l’ouverture aujourd’hui d’un nouveau « front » migratoire avec la Libye. Ces entités européennes sont trop petites pour mener une véritable surveillance efficace de nos frontières. In fine, on en est à attendre la coordination des Etats alors qu’il s’agit de situations d’urgences. Ubuesque.

Il est donc nécessaire d’avoir une police des frontières supra-nationales, qui puisse surveiller toutes les frontières sans demander d’autorisation aux Etats-membres et qui puissent assurer une cohérence dans le traitement des immigrants. Cette police pourrait de la même manière être compétente pour la gestion du contrôle douanier pour les pays tiers à l’UE. Mais pour ça, il faudrait un vrai budget européen.

Une coordination dans la gestion des flux migratoires

Pour la question de la coordination sur les flux migratoires, on a besoin d’une coordination forte entre les Etats. Les populations peuvent décider différemment du comment on intègre ou pas les immigrés ou du comment on gère l’accès ou non à la nationalité de son pays de ceux-ci. Cependant, il est nécessaire d’avoir une forte coordination. Les décisions prises par l’Italie de l’octroi ou non de papiers officiels aux immigrés ont des effets pour la France et d’autres pays dans le cas de Lampeduza.

Ces immigrés sont censés pouvoir circuler où ils veulent dans l’Union européenne à partir du moment où ils sont en règle dans un pays. Car si on ne traite pas leur cas au début de la chaîne, c’est un autre pays qui se retrouvera à devoir les gérer de toutes les manières. On a par exemple en tête le cas douloureux de tous ces Afghans sur les bords de la Manche ou à Paris qui attendent le bon moment pour rejoindre le Royaume-Uni.

L’immigration est donc bien un problème européen, même si on le prend par la lorgnette nationale.

 

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Posté par gilco, le 29 avril, 2011 à 15:45

L’europe, l’europe, l’europe…..

Qu’est ce que c’est que ce machin aurait dit Charles de Gaulle.

Il doit être de l’évidence de toute le monde que :

– le controle des marchandises et des hommes aux frontières européennes doit être le FAIT de l’U.E. mais…

Pour ce faire efficacement, elle doit être confortée dans ses fonctions et, sortir du CARCAN qu’est la cacophonie des membres !!!!!

– Il faut lui donner des pouvoirs et, en controler la bonne exécution. En contrepartie de son devoir de controler les budgets des états membres et, des règles européennes…..

Or, certains de ces états membres n’ont pas encore acquis la maturité pour accepter une telle discipline, sans laquelle l’europe continuera d’être une source de dépense…..sans contrepartie d’efficacité réelle….

C’est bien ce que de Gaulle aurait appelé un machin !!!!!

Posté par gilco, le 1 mai, 2011 à 13:02

Je croyais, naivement qu’avec cette nouvelle approche du dialogue démovrate, on allait enfin ! avoir cette approche démocratique avec les adhérents ??

Ai je rêvé ?

Qui peut me le dire ? car, depuis l’ouverture, si ce n’est l’instantanéité de la diffusion des commentaires, le dialogue est toujours absent !!!!

Pour l’instant, peut être ?