Oui au « made in France » dans les secteurs stratégiques

François Bayrou a réussi son lancement de campagne en imposant le thème du « produire en France », il est même repris depuis par plusieurs candidats à la présidence. Robert Rochefort, vice-président du Modem, martèle lui-même dans les média la qualité du savoir faire français. Ceci est d’autant plus vrai pour les secteurs stratégiques.  Prenons un exemple dans le monde de la défense, celui du fusil d’assaut français de l’Armée de Terre : le Famas.

En 2002 le gouvernement de l’époque décide, afin de réduire ses dépenses en armement, de fermer l’atelier GIAT industries au Mans. Cet atelier était chargé de fabriquer les munitions. Depuis cette décision, les munitions des fusils de nos soldats sont fabriquées en Israël, ou encore aux Émirats-Arabes Unis.  Alors juste une simple délocalisation ? Pas vraiment…

La qualité des douillent s’en ressent. Désormais en laiton, elles sont moins résistantes que la version française en acier. Ces nouvelles munitions seraient moins performantes et moins précises. Une différence qui peut être fatale en zone de combat. En effet ces nouvelles munitions suivent la norme OTAN, et peuvent être utilisées par des armes du même calibre, mais elles sont moins adaptées au Famas.

Si l’intention au départ peut être bonne (réduction des dépenses), le problème devient plus important et plus coûteux à régler : une perte d’efficacité opérationnelle avec une prise de risque plus importante de la part des soldats. Ajoutons à cela un problème de dépendance à d’autres pays et donc une faille dans notre système de défense. L’origine du problème étant politique, peut-on espérer une solution du même type ?

source :

http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/09/larm%C3%A9e-a-de-s%C3%A9rieuses-difficult%C3%A9s-avec-les-munitions-du-fusil-famas.html

http://www.infoguerre.fr/industries-et-souverainete/un-scandale-gentiment-enterre-la-munition-du-famas/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=rss