Après les Etats-Unis, le Qatar devient ministre de la Ville

Quelques élus français, issus de banlieues parisiennes et marseillaises, se sont tourné vers le riche émirat en leur demandant de financer des projets locaux. Demande favorablement accueillie.

L’émirat y voit l’occasion d’attirer des jeunes de banlieue à travailler au Moyen-Orient. D’autre part, il poursuit son investissement dans notre pays dont l’exemple le plus visible est le rachat du PSG.

Cependant, si ce fonds d’investissement peut permettre à nos jeunes de se découvrir et d’accéder à l’emploi, l’ingérence du Qatar dans la politique économique et sociale interroge.

En effet, le fait que des élus aient décidé de confier à des partenaires extérieurs un axe de la politique de la Ville m’inquiète. D’une part, cela montre que les efforts de l’Etat sont d’être satisfaisants, et ils ne se limitent qu’au seul bâti avec les programmes de rénovation urbaines.

D’autre part, le Qatar est certes un pays riche grâce notamment au pétrole, mais il ne partage toutes nos valeurs. Je m’inquiète d’un lien de dépendance vis-à-vis de cet Etat et de l’influence culturelle qu’il pourrait avoir.

Dès lors, je considère cette opération comme la faillite de notre modèle social dans nos quartiers. En effet, malgré toute la communication qui nous a été faite depuis les années 1990, nos élus n’ont pas réussi à casser ce mur de Berlin entre banlieue et centre-ville.

Pour ma part, je ne considère pas que tout est perdu, bien au contraire. Une autre démarche est nécessaire. Elle est même indispensable.

Retrouvezl’article de Jérôme Charré, directement su son site, en cliquant  ici.