L’homme doit enfin retrouver sa place centrale !

La politique doit raviver en tout homme le souffle de l’espérance. Et cette poésie nourrie d’expériences se chargera de faire taire tous les cyniques qui se réjouissent des lettres mortes.

Un nouveau projet humaniste doit être retissé. Qui osera prétendre qu’une main tendue est inutile ? Tout homme ne s’y accroche-t-il pas ? Les bonnes volontés réchauffent les liens parfois glacés du quotidien. La morale de toute politique n’est-elle pas de rejoindre tous ceux que la vie a laissé de côté, de répondre à ces résignés que trop de vaines promesses ont désenchanté ?

A l’heure de la mondialisation et des discours abdiquant face à l’adversité, le projet de la France doit renouer avec l’ambition universelle dans lequel l’homme retrouve enfin sa place centrale.

Le bonheur qu’un libéralisme effréné nous a vendu est devenu factice. La volonté de l’homme s’est révélée sans effet sur ce réel. Après des millénaires, la tragédie nous guetterait à nouveau et la fatalité reviendrait. L’homme serait réduit à subir une compétition dont il ne sortirait qu’éreinté.

Mais nous pensons que l’éloge de la dignité individuelle et universelle doit succéder aux discours prononcés à mots couverts. Le pouvoir de l’action redonnera sens à nos liens collectifs, à un monde modelé par l’homme.

Et si la vie se charge de nous rappeler parfois à une dure réalité, elle ne peut nous faire oublier que l’esprit de responsabilité doit œuvrer à un monde meilleur où chacun trouverait sa place.

Les citoyens ne nous disent pas autre chose lorsqu’ils nous somment de réhabiliter les valeurs d’exemplarité. L’homme d’Etat est celui qui protège tous les individus et ce n’est que de cette tâche qu’il tire sa grande légitimité.

Il convient de répondre simplement à tous ceux qui cherchent à diviser. Un projet rassemblant chômeurs et travailleurs, vieux et jeunes, hommes ou femmes est possible. Et tous ceux qui pensent qu’on doit prendre à l’un pour donner à l’autre se trompent. La société est comme un puzzle avec ses pièces uniques et originales. Et la valeur des uns ne se mesure pas à celle des autres.

La situation économique requiert des efforts mais des sacrifices ne seront acceptés que s’ils sont équitablement répartis.

Marie Trioreau.