Mini-sommet, mini-discussions, mini-décisions = mini politique pour l’Europe

Bien sûr, son commentaire est marqué par une dose certaine de populisme. Cependant, on voit au combien la démarche empruntée par le couple franco-allemand, même en associant l’Italie, n’est pas comprise. C’est d’autant plus vraie que cette démarche à trois pose plusieurs questions :
– pourquoi fait-on un mini-sommet à trois, qui déciderait du futur de l’Europe, et donc des 27 pays de l’Union européenne ?
– pourquoi ces négociations se font-elles en fonction des intérêts du moment d’Etats nationaux qui cherchent avant tout à sortir la tête de la crise et non pas en fonction de l’intérêt de l’Europe ?
– pourquoi sait-on déjà les grandes lignes de négociations dans les journaux ce qui veut dire qu’il faudra qu’un pays cède à un autre pour éviter un sommet pour rien ?
– quel message envoie-t-on si le sommet de donne rien à nos interlocuteurs internationaux et aux marchés ?

Ce mini-sommet est rempli de mauvaises raisons. Encore une fois, on fait l’Europe par petits-bouts alors que nous voyons au combien cela ne marche plus aujourd’hui. A force de vouloir préserver les intérêts nationaux, on avance pas et on oublie ce qui a fait la force de la construction européenne : utiliser le niveau européen comme un levier pour mener des politiques ambitieuses. Pas une mini-politique faite de mini-décisions après de mini-discussions à l’occasion de mini-sommets.

Retrouvez l’article de Fabien Cazenave, directement sur son site, en cliquant ici.