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Le 4 novembre dernier, la société Photowatt a déposé le bilan au tribunal de commerce de Vienne. Le 8 Novembre, le redressement judiciaire a été prononcé pour une période d’observation de 6 mois. L’industriel français produisait des cellules photovoltaïques depuis 1979, il pourrait être liquidé début 2012 si aucun repreneur ne se manifeste pour investir d’ici le 15 janvier.
Vous en avez entendu parler dans les médias ? L’acteur industriel historique du photovoltaïque en France dépose le bilan, risque de laisser 441 salariés sur le carreau, et rien, pas d’échos dans les grands médias nationaux ou presque. Les ministres sont aux abris. NKM se tait et Eric Besson est trop occupé à défendre la filière nucléaire. Il s’inquiète de possibles suppressions de postes en France chez Areva, mais n’a aucune considération pour les plus de 10 000 emplois solaires perdus à cause de ses décisions. Pour lui, les 441 de chez Photowatt ne sont qu’une charrette de plus… La France peut ainsi perdre un outil industriel stratégique pour sa croissance verte, sans émouvoir les médias ni embêter les ministres. On croit rêver !
Devant cette quasi-indifférence médiatique quant à la situation d’un symbole de l’industrie solaire française, les 441 salariés de Photowatt ont constitué le collectif « Superwatt », dont l’objet est d’informer le grand public sur la réalité de leur entreprise et sur une filière d’avenir, pourtant à ce jour à l’agonie en France.
Ces salariés ne sont pas défaitistes, ils ne plongent pas dans le pathos pour nous apitoyer. Non, ils sont plein d’énergie, créatifs, fiers de contribuer à une filière porteuse d’avenir avec un savoir-faire issu de 32 ans d’expérience industrielle. Ils dénoncent le gâchis politique et veulent sensibiliser l’opinion publique.
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