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Agnès: la faute à qui?

J’avais un peu laissé tomber ce blog ces derniers temps, mais devant le fait divers atroce qui vient de se produire, face aux informations terribles sur le passé de ce jeune criminel, face à la façon dont on l’a gentiment – et sans doute bien trop rapidement – réinséré dans une « vie normale », face aussi et surtout aux réactions insupportables de certains bien-pensants tant sur le blog de l’hérétique que sur le site du Nouvel Obs (réaction du CSM), je reprends la plume.

Je fais partie du peuple et non pas d’une intelligentsia qui croit tout savoir sur tout, et de ce fait je me contrefous d’être taxé de « populiste », un mot bien trop à la mode et qui ne veut plus rien dire tellement on l’emploie à tort et à travers.

Moi, ce que je vois, c’est que si cet ado criminel avait été maintenu en prison, ou du moins dans un centre éducatif fermé (en gros dans une maison de correction), Agnès serait toujours en vie. C’était d’ailleurs un peu tard pour tenir aujourd’hui même une réunion de crise à Matignon et décider de certaines mesures qui paraissent juste être du bon sens pour le populiste que je suis: parce que si ces mesures sont juste de bon sens, pourquoi ne pas les avoir prises plus tôt?!

Plutôt que de faire un grand laïus sur « l’affaire Agnès », voici simplement quelques questions, auxquelles peut-être « populistes » et « intelligentsia » auront des réponses différentes, la mienne étant donnée rapidement après chaque question.

1) Quand on est convaincu de viol (parce qu’on ne fait pas 4 mois en préventive s’il n’y a pas conviction très forte d’un crime grave), doit-on rester présumé innocent au point d’être dans la pratique libéré sous contrôle judiciaire, parce que tant qu’on n’est pas condamné on est innocent?

Les procès aux assises prenant des siècles à être organisés, pour moi la réponse est clairement NON. Si on est convaincu d’avoir commis un viol, on va en taule et on y reste jusqu’au procès. On ne libère pas un violeur au bout de 4 mois… C’est le simple principe de précaution appliqué à notre société.

2) Quand on est chef d’un établissement éducatif relevant de l’Education Nationale ou sous contrat avec l’Education Nationale, doit-on accepter, sans savoir le pourquoi des choses, un élève qui a fait 4 mois de prison en préventive?

NON encore une fois. Il faut creuser un minimum. Parce que la liberté individuelle s’arrête là où commence celle des autres. Et que la première des libertés consiste à pouvoir vivre sans se faire violer et assassiner.

3) Est-il normal de respecter le secret de l’instruction lorsqu’on « transmet » une patate chaude tel que ce gamin à un établissement scolaire normal?

NON encore… Pour faire face à la dangerosité éventuelle, il faut avoir au minimum des informations. C’est le B.A-BA.

4) Est-il normal qu’un gamin convoqué en conseil de discipline en juin 2011 pour « problèmes » avec des filles de ce collège n’ait pas été exclu alors que la direction de l’établissement savait qu’il avait fait 4 mois de préventive avant d’arriver dans le collège?

NON. Principe de précaution encore une fois.

5) Est-il normal que ceux qui connaissent le mieux ce criminel, à savoir ses parents, l’aient envoyé dans une authentique bergerie pour loup affâmé tel que semble l’être cet internat particulier donnant sur la forêt?

NON. C’est juste de l’égoïsme et de l’irresponsabilité totale. Je comprends bien qu’une période probatoire satisfaisante au sein de ce collège aurait pu avoir un impact lors du procès aux assises pour le premier crime sexuel perpétré. Mais avant de vouloir sauvegarder à n’importe quel prix sa progéniture, il faut savoir penser aux autres.

Personnellement, je vois ce crime qui aurait pu être évité comme une accumulation de fautes commises par les uns et par les autres. C’est d’ailleurs souvent une accumulation d’erreurs qui mène au désastre. Bref, c’est toute la chaîne qui est à revoir, c’est toute la chaîne qui a fauté collectivement, sans chercher un bouc-émissaire particulier.

Retrouvez l’article de JF le démocrate en cliquant ici.

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