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Quand le soleil des vivants n’échauffe plus les morts.

Le corps de la petite Agnès a donc été retrouvé calciné, ce après avoir subi une agression sexuelle. La nouvelle tant redoutée est tombée et son agresseur rapidement identifié

L’espoir d’une famille s’est envolé et une ineffable douleur a pris le relais pour ne plus jamais s’éteindre. Elle sera éternelle. Une douleur comme seul le manque d’un être cher arraché impromptument à la vie peut en provoquer. Une douleur que chaque instant, chaque chose, chaque souvenir et chaque lieu vous rappelle. Une douleur qu’on ne peut fuir tant qu’on est sur Terre, mort parmi les vivants. Il est des deuils qui ne se font jamais. Celui d’un enfant,  venu sur terre faire un petit tour de 13 ans, ne vous laisse même pas le souvenir d’un sourire…
Une douleur particulière que la famille d’Agnès n’est malheureusement pas la seule et, c’est inéluctable, pas la dernière à endurer.

Au lendemain des faits, le manque de recul aidant, des questions se posent et attisent le feu de l’émotion. Certes, nous ne pouvons empêcher un jeune homme de poursuivre ses études dans un lycée comme les autres au nom de son passé et de son casier. Certes, la deuxième chance est importante dans le cadre de la réinsertion des criminels. Mais, peut-on décemment imaginer placer un agresseur sexuel dans l’internat de ce même lycée ? Dans un internat mixte ! Le suivi par un psychologue n’est pas une caution. Ce suivi est ponctuel, il se limite à quelques heures par semaine là où un criminel de cet ordre a besoin d’une attention constante. Ce qui est au demeurant impossible en dehors du cadre carcéral. Et quand le suivi médical et judiciaire ne sont pas défaillants, c’est tout simplement l’objet de ce suivi qui l’est : l’homme.

Comme toujours, une certaine partie de la classe politique s’est emparée du sujet. Et comme souvent, ce n’est jamais la bonne partie. L’extrême droite, avec la mère Le Pen en tête, s’est fait le porte-parole d’une colère qui gronde et qui ne s’exprime pas ou maladroitement. Qu’on le veuille ou pas, elle dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Marine apporte la solution de facilité : restauration de la peine de mort dans certains cas parmi lesquels figurerait l’assassinat et le viol d’Agnès.
Et, comme toute réaction commandée par l’indignation de l’instant, elle est évidemment disproportionnée et totalement inacceptable.
A gauche, on refuse l’obstacle. La peur d’être accusés « d’instrumentalisation » prend le pas sur le reste. A droite, c’est flou. Et pourtant, ce ne serait pas instrumentaliser le sort des victimes et la douleur de leurs proches que de chercher à apporter des solutions, surtout à quelques mois d’une présidentielle.

Il faut passer outre et voir plus loin. Faire la lumière sur cette affaire et éclairer la voie pour toutes les autres. Au début du mandat de Sarkozy, les récidivistes constituaient un véritable cheval de bataille. Pourquoi n’en serait-il pas de même à la fin ? Ce n’est pas comme si le travail effectué et les lois pondues avaient été efficaces…
Au lieu de parler de peine de mort, reparlons de castration. Aujourd’hui en France, quelqu’un condamné pour agression sexuelle ne se voit proposer qu’un traitement censé réduire la production de testostérones, sur la simple base du volontariat.
En 2007, Bernard Debré avait déposé une proposition de loi tendant à imposer la castration chimique aux personnes condamnées pour agression sexuelle. Refusée par l’Assemblée Nationale.
En 2009, Michèle Alliot-Marie a proposé un remake refusé cette fois par le Sénat.

On ne peut pas prévenir le premier viol, ou à de très rares occasions. Mais on devrait avoir un taux de risque proche de zéro en ce qui concerne les récidives ! Le contraire est impensable. La castration chimique ne résout pas tout. Elle permet d’anéantir les pulsions. Il faut continuer à la doubler d’un suivi thérapeutique qui permettrait de travailler sur les problèmes comportementaux des violeurs. De fait, le suivi thérapeutique gagnerait en efficacité et ce suivi ne serait pas remis en cause après chaque viol.

On rejette la faute sur les autres. C’est la justice ou les psychologues qui ont failli. Comme si c’était évident. On coupe les branches et on laisse intact le tronc et ses racines. Comportement consternant d’une société qui a peur de regarder les choses en face et de voir la vérité, sa vérité. Non, ce n’est absolument pas un billet guidé par mes émotions et non je ne demande pas une loi dictée par l’émotion. C’est un véritable débat de société qui doit s’emparer de la question pour ne pas la laisser aux mains de certains. Le référendum de Le Pen n’est pas idiot, la question posée et les choix proposés le sont.

Je contemple la terre ainsi qu’une ombre errante :
Le soleil des vivants n’échauffe plus les morts.

De colline en colline en vain portant ma vue,
Du sud à l’aquilon, de l’aurore au couchant,
Je parcours tous les points de l’immense étendue,
Et je dis : « Nulle part le bonheur ne m’attend. »

Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,
Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.

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