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Incompréhension !

Les médias sont heureux et se déchaînent car ils tiennent enfin une histoire : l’escamotage de contenu dans l’accord signé entre le PS et EELV (et non pas le véritable contenu).

Je suis atterrée par le niveau de traitement de l’événement et le comportement de certains de ses acteurs. Quatre acteurs, quatre raisons d’être inquiète pour l’avenir et envers tous ces détracteurs s’engouffrant dans la brèche, sans soucis du fond et des conséquences néfastes pour le sérieux des candidats et l’enjeu des élections présidentielles, occultant du même coup les décisions prises par le gouvernement, concomitamment (institution d’un jour de carence, nouveau ou supplémentaire, en cas d’arrêt maladie, notamment).

Premier intervenant : madame Aubry.

C’est elle qui a lancé les négociations, bien avant la désignation du candidat du PS, semble-t-il.

Elle avait donc la main, en sa qualité de premier secrétaire du parti, sur les sujets à négocier, le contenu et les compromis à faire. Une question me taraude malgré tout : pourquoi négocier à ce moment-là avec un groupe qui ne participe pas aux primaires socialistes et présente son propre candidat aux prochaines présidentielles ?

Deuxième intervenant : madame Duflot.

Elle représente EELV lors des négociations. Elle a pour mission d’imposer un point de vue « non négociable » sur deux dossiers particulièrement sensibles puisqu’ils pourrissent la gouvernance locale des collectivités concernées.

Il s’agit des dossiers de l’aéroport Notre-Dame des Landes en Pays de la Loire et de l’EPR, super-centrale nucléaire dans la Manche (Flamanville).

Le compromis ne paraît pas à l’ordre du jour.

Troisième intervenant : monsieur Hollande.

En sa qualité de candidat officiel, il a son mot à dire, pour le moins.

Il veut maintenir l’EPR au motif que les dépenses déjà engagées doivent aboutir à l’exploitation du site, pour rentrer un peu dans les frais, via diverses taxes, redevances et autres impôts. Il n’est pas question de « gâcher » l’argent investi (3 milliards tout de même !), histoire de ne pas renouveler la gestion calamiteuse d’autres dossiers, tel que la fusée européenne Hermès, il y a vingt ans. Un projet lancé doit aboutir. Et comme l’EPR fonctionne au M.OX, il ne faut pas supprimer la filière au risque de se priver de combustibles et devoir fermer le site plus rapidement que prévu … CQFD. Il exige donc le retrait du paragraphe litigieux.

Quatrième intervenant : AREVA.

Monsieur Cohn-bendit peut bien rire en présentant le candidat du PS comme un VRP du groupe industriel, il n’en demeure pas moins qu’une incohérence était à relever. L’EPR fonctionne au M.OX. Conserver l’un sans les moyens de l’exploiter présente une incongruité, pour le moins. Cela n’aurait pas été très sérieux ! A priori, sur ce sujet, EELV a « enfumé » les Socialistes (qui s’en sont aperçus un poil trop tard) ; l’abandon du MOX ne pouvant aboutir (de ce que l’on sait) qu’à la fin de l’EPR que François Hollande tient à préserver !

Le nœud du problème se situe ici : chacun présente le contenu de l ‘accord, contenu qui diffère selon ses promoteurs.

Tout le soucis est d’obtenir la rédaction du document lui-même avec les signatures de chacun afin de démasquer le « menteur ». Encore faut-il qu’au moins sur quelques éléments, il y ait accord.

Je relève deux soucis du coté d’EELV :

  • Ce parti présente un candidat à l’élection, en concurrence avec celui du PS, mais négocie un accord avant de connaître les résultats du premier tour, accord portant à la fois sur un programme gouvernemental officiel mais aussi sur des partages de circonscriptions lors des prochaines législatives. Que faut-il penser de leur envie de voir gagner leur candidat, ou, à tout le moins, que faut-il penser de vouloir négocier avant de connaître sa force en terme de représentativité électorale ? (à part les sondages)
  • Fort de cette première réserve, que faut-il penser d’un document différent avec des engagements en plus/en moins mais que tout le monde aurait signé ? Sachant qu’en cas de désaccord, un texte ne contient que ce qui est a minima acceptable par tous … Il apparaîtrait ainsi que l’un des deux signataires tente un coup de force, EELV, en l’espèce. Cela pourrait se comprendre pour un usage « interne » à EELV, c‘est-à-dire convaincre les autres membres écologistes plus intransigeants, au risque de devoir paraître plus « stalinien » que démocrate dans les méthodes de gouvernance … ce qui n’est jamais impossible, dans toutes les formations politiques.

Toujours est-il qu’une telle affaire n’est pas très « professionnelle » pour des gens qui passent leur temps à tout contrôler et doser afin de paraître sous leur plus beau jour. Ce n’est pas très sain non plus pour établir une relation de confiance entre le parti et ses électeurs, entre EELV et le PS.

J’ai également l’impression d’assister à une colère feinte d’enfant gâté qui ne sait pas quand s’arrêter ni comprendre quand les enjeux dépassent l’ego.

Ne s’agit-il pas pourtant d’une affaire d’importance, celle de gagner des élections présidentielles ?

Visiblement, EELV est d’accord pour profiter des circonscriptions « offertes » par les Socialistes, mais sans rien concéder sur leur idéologie en échange.  Le risque est le marché de dupes et devoir gouverner avec des gens ayant de telles pratiques n’augure rien de bon …

Permettez-moi ce trait d’humour un peu facile pour illustrer la méthode d’EELV : «  être en vert et contre tout ce qui nous déplaît » …

Pour gouverner, prévoir et représenter l’ensemble des citoyens, c’est un peu court.

Retrouvez l’article de Fultrix Catasceua directement sur son site, en cliquant ici.

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