Démocrates de tout le pays, unissez-vous sur ce média social !
De la mythologie grecque à la culture contemporaine en passant par la période romantique, classique et autre, l’Homme a fantasmé sur l’idée de rester éternellement jeune.
La multiplication des laboratoires, des produits cosmétiques et de la publicité assourdissante sur ce sujet est révélatrice de ce doux fantasme et de cette peur viscérale de la vieillesse.
Dans la mythologie grecque, on retrouve ainsi le personnage Hébé qui était la plus jeune fille de Zeus et d’Héra. Elle personnifiait l’éternelle jeunesse. Sa recette décrite dans les textes de l’Antiquité, un mélange d’ambroisie et de nectar qui donnait aux dieux la jeunesse éternelle. La fontaine de Jouvence est tout autant un objet mythique symbolisant le perpétuel rajeunissement et l’immortalité.
La littérature moderne donne également son lot d’œuvres consacrées à cette thématique. Le livre fascinant de l’aristocrate Oscar Wilde « Le Portrait de Dorian Gray » publié en 1890 nous plonge dans l’époque victorienne et nous brosse l’apologie de l’esthétique, de l’art, de la beauté et de la jeunesse en suivant le parcours d’un jeune homme près à tout pour rester jeune, même à vendre son âme au diable.
Terreau fertile pour l’imagination et les artistes, le rêve d’une jeunesse éternelle fait également travailler les chercheurs. Nous apprenions ainsi la semaine dernière une nouvelle qui a sans nul doute ravi des millions d’hommes et de femmes, le vieillissement est réversible.
Véritable prouesse scientifique, des chercheurs français de Montpellier ont ainsi réussi à relancer le processus de production de cellules âgées. Les résultats sur le rajeunissement des cellules sénescentes obtenus par l’équipe de Jean-Marc Lemaitre, à l’Institut de génomique fonctionnelle de Montpellier, ont été salués par toute la presse, scientifique ou non.
L’équipe de chercheurs semble donc avoir réussi à inverser l’horloge biologique de cellules âgées qu’elle est parvenue à faire retourner à l’état de cellules souches embryonnaires. Cette petite révolution ouvre de nombreuses portes à l’avenir tant sur le thème de la médecine régénérative que sur des questions philosophiques. Un jour, peut-être, nous serons incapables de différencier un jeune homme de 20 ans d’un homme âgé de 60, mais alors, c’est peut-être la vieillesse qui deviendra le terreau fertile de l’imagination.
retrouvez l’article de David Guillerm, directement sur son site, en cliquant ici.