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Tous les journaux belges viennent de reprendre la dépêche sur leur site internet: John Makin est mort. Ce chanteur est connu en Belgique parce qu’il a fait un tube très simple et fédérateur : « Potverdekke! It’s great to be a Belgian ». Cela avait fait un carton dans les années 90 en Belgique nous rappelle la dépêche. Il y a deux choses intéressantes dans cette chanson.
Potverdekke – Great To Be a Belgian
Tout d’abord, le contexte belge nous montre qu’on peut être différent tout en rassemblant à un moment donné. Oui, on est différent si on est Belge des autres populations d’Europe, même des Français et des Hollandais. On a « notre » patte personnelle (je ne suis pas Belge, mais ce propos pourrait être tenu pour chaque pays européen) car notre histoire s’est construite ensemble. A l’heure où certains Flamands revendiquent leur propre différence, on s’aperçoit que le vivre ensemble peut être perçu différemment suivant d’où l’on vient. C’est une question de temporalité et de choix de société.
On pourrait presque croire finalement que cette chanson fait l’apologie d’un nationalisme: se défiant des autres et mettant avant tout son identité en avant, les autre identités nationales étant derrières. Mais il n’en est rien car le chanteur qui est si fier d’être Belge… est Britannique ! Et c’est là toute la force de la chanson (au demeurant très simple): je peux être comme toi appartenant à cette société car je me sens en accord avec tes valeurs et ton histoire. Cela veut donc dire qu’un individu issu d’une identité forte (Liverpool/United Kingdom) peut tout à fait s’intégrer dans une autre identité car il l’a choisie. Quelle leçon pour ceux si fiers d’être nés quelque part plutôt que de construire son identité commune avec tous ceux qui sont présents en ce moment sur le même territoire.
Cela me rappelle un autre artiste belge: Arno et sa fameuse chanson « Putain ! Putain ! C’est vachement bien, nous sommes tous des Européens ». Celle-ci affirme qu’on est libre de tout faire en Europe, ce qui est loin d’être possible ailleurs. Le vrai message de ce texte est de se moquer de ceux qui font de la provoque facile, car qu’est ce qu’on risque en Europe ? Un Flamand chantant en trois langues et qui fait bouger les têtes de tout le monde avec un rythme entraînant: vive la diversité !
Retrouvez le billet de Fabien Cazenave, directement sur son site, en cliquant ici.