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En lisant la revue de presse de Touteleurope.eu de ce jour (excellente, comme toujours), j’ai remarqué que le titre employé reflétait par trop bien la grille de lecture de la presse sur ce sommet européen : « Sommet européen : instant crucial pour l’avenir de l’Union européenne ».
Celui-ci serait donc « crucial », à savoir qu’il serait « décisif » ou « vital ». Il l’est en partie parce que nous sommes confrontés à une véritable crise de la dette et que le monde entier est tourné vers l’Europe pour savoir si des mesures importantes seront prises. En découleront un nouvel élan sur les marchés et l’assurance que la première zone économique au monde ne sera plus ballottée par les spéculateurs.
En fait, ce qui est crucial ici, c’est le signe envoyé au marché sur la question de la dette. Ce somment n’est donc pas vital pour l’Europe. Cette dramatisation dans les termes employés est peut-être une erreur de la part de nos décideurs politiques. Car si on regarde bien, il n’y aura pas de mesures audacieuses annoncées ce soir. Le cadre général de ces discussions diplomatiques est connu et fuite dans les médias. Or il n’y aura pas de révolution européenne ce soir.
Voici les deux options qui annonceraient des mesures audacieuses annonçant une « révolution » de l’Europe :
– la voie intergouvernementale où on réduit fortement le rôle de la Commission
– la voie fédérale où on augmente fortement le rôle de la Commission
La prochaine révolution européenne se jouera donc au niveau de la Commission européenne et il n’est pas question d’aborder la question ce soir dans l’esprits de nos dirigeants européens. Nous aurons des décisions importantes mais ce sommet ne sera crucial que pour l’évolution de la crise de la dette en Europe.
Retrouvez l’article de Fabien Cazenave directement sur son blog en cliquant ici.