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Aide aux plus démunis: quand un bon argument se transforme en catastrophe

Les négociations autour du programme d’aide aux plus démunis (PEAD) sombrent dans le ridicule.

Pourtant, tout le monde est d’accord pour dire que la suppression d’une grande partie de l’aide financière accordée par l’Union européenne aux différentes banques alimentaires et autres Restos du coeur est une catastrophe. Mais une minorité d’Etats refusent de céder sur leurs principes, bloquant tout le monde.

Oui, la justice sociale relève du niveau national

Leur argument n’est pas bête et sans fondement. Un article du Monde rapporte ainsi que pour la ministre allemande Ilse Aigner: « nous ne voulons pas de politique sociale à l’échelle européenne. Nous la finançons en Allemagne entièrement avec notre budget national et nous pensons avoir raison ». Elle pose une bonne question : est-ce aux Etats ou à l’UE de payer pour la politique sociale ?

De mon point de vue, c’est aux Etats de définir au travers d’un choix politique effectué dans le cadre d’une élection quel niveau de justice sociale il souhaite appliquer dans leurs frontières. Il est vrai que nous n’avons pas les mêmes traditions en Europe concernant l’aide sociale que l’Etat apporte. Si nous avons en commun dans notre continent le fait d’avoir un « Welfare State » (l’Etat-Providence), les modalités d’exécutions et le niveau des prestations accordées aux citoyens ne sont pas similaires quand on habite en Scandinavie, en Europe centrale ou dans un pays « latin ». Les taxes qui en découlent non plus : en Irlande, on fait payer peu les entreprises et on accable les particuliers d’impôts. Cela serait impossible en France aujourd’hui.

Mais trouvons une solution pour les plus démunis !

Gardons cette diversité… mais ne soyons pas dogmatiques ou idéologiques face à la réalité que vivent 18 millions de nos concitoyens européens qui ont besoin pour l’heure de ces subsides européens ! Sinon, le rejet de « l’Europe » sera terrible. Surtout que les partis xénophobes et nationalistes ne manqueront pas de faire remarquer qu’on arrive à réduire de 400 millions d’euros d’un coup le budget pour le PEAD quand on trouve 170 millions pour aider le peuple libyen (ce qui est très important aussi). Ce sera un argument démagogique, mais dans un climat de défiance dans le projet européen…

Cette grille d’analyse sera d’autant plus perverse que c’est l’Europe des Nations et des Etats qui nous pousse dans cette situation catastrophique où un petit nombre de pays bloque les autres.

 

Retrouvez l’article de Fabien Cazenave directement sur son blog en cliquant ici.

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