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L’incapacité structurelle de l’Europe des Etats à prendre des décisions claires est plus que frustrante. On l’a encore vu avec les hésitations slovaques à ratifier le FESF pour des raisons de jeu politique national.
Le couple franco-allemand a du mal à faire des propositions fortes parce qu’il ne décide pas tout seul et a peur de se faire renvoyer dans les cordes par ses partenaires européens à la fin.
Pourtant, une solution pourrait être envisagée pour redevenir crédible vis-à-vis des marchés. Surtout, il nous faut montrer aux spéculateurs que nous avons compris qu’ils tiraient parti de nos faiblesses nationales… et leur faire face avec un interlocuteur européen fort.
Européanisons les dettes nationales au niveau européen
A force d’agir en ordre dispersé, nous faisons le jeu de nos adversaires sur les marchés. C’est le mtyhe de Sisyphe : à chaque fois que nous donnons enfin le message attendu par les marchés, c’est une autre dette nationale qui crée l’instabilité. Quand ce n’est pas la Grèce, c’est l’Espagne ou l’Italie ou la France désormais.
Il est logique que les marchés soient inquiets : depuis 2008, la zone euro va de chaos en chaos, sans solution politique claire. Les interlocuteurs sont multiples et les messages différents. Quand le FESF est voté, on ne sait pas s’il va réellement être ratifié. La Grèce va-t-elle sortir de l’Euro ? Merkel dit bien sûr que non pendant que les Pays-Bas laissent la porte ouverte à cette option. Etc.
Le problème est européen mais les interlocuteurs sont nationaux. La mutualisation de la dette grecque au niveau européen permettrait au gouvernement grec de desserrer la pression sur les citoyens tout en réformant son Etat sous les auspices prévus par ses partenaires. Car il ne s’agirait pas de payer pour des Grecs continuant à jouer la cigale : le pays de Périclès se verrait obliger de mettre les réformes en place, de chasser le fraudeur fiscale et surtout de rembourser ses partenaires européens au fur et à mesure.
Si les marchés se trouvaient face à l’Europe plutôt que face à un pays faible économiquement, les craintes quant à la solvabilité des obligations n’auraient plus lieu d’être.
Retrouvez l’article de Fabien Cazenave directement sur son blog en cliquant ici.