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Parcours Santé Coordonné : course à l’échalote et à l’oseille!

Depuis plusieurs années maintenant, pour bénéficier des bienfaits de la médecine moderne, il faut « justifier » d’une triple accréditation dont la légitimité semblerait parfois mise en doute.

Pour l’échalote et l’oseille

Depuis plusieurs années maintenant, pour bénéficier des bienfaits de la médecine moderne, il faut « justifier » de son :
– affiliation à un médecin traitant
– affiliation à un régime de sécurité sociale (même les étrangers en situation irrégulière, donc les plus démunis, doivent versés 35€ pour accéder aux soins )
– respect du parcours (du combattant) de soins avec la case départ « médecin référent ».

Fort de cette triple accréditation, en principe, les soins vous sont accordés, au tarif réglementaire, sans surtaxe malgré un remboursement qui s’étiole en dépit des belles promesses des plans de sauvetage…

Il fait également pour garantir ces divers sésames, venir consulter le confère, auprès duquel vous êtes renvoyé par votre médecin répertorié, toujours avec un courrier « de confrère à confrère » expliquant votre cas, incapable que vous êtes de le résumer vous même, avec vos diverses analyses… Je caricature, bien sûr, il existe des situations, ou des jargons, qui doivent échapper au quidam, des maladies « trop lourdes » que le patient « ignore » …

Mais bon, tous ces fichus « courriers de recommandation » voire « d’introduction » me rappellent cette ancienne pratique d’Ancien Régime qui fleure bon son « client », « son pauvre », son allié », à la mode Antique.

D’ailleurs, c’est bien simple, tout entretien débute désormais avec la double question : «  avez-vous un courrier… et la carte vitale ?.. »

Un enfant de la famille souffre d’un ongle incarné, banal.
Rendez-vous pris chez le podologue, les soins commencent.
Malchance ou coup du sort, voire du « Malin », le traitement s’éternise car l’enfant se sur-infecte à la suite d’un coup reçu lors d’une bousculade puis enchaîne avec une mycose.
L’impossibilité de sortir les Tongues cet été n’arrange pas les choses.
Finalement, le podologue, parvenu au bout de son art, devant un orteil à l’ongle pathologiquement trop courbé et inclus dans ses bords, oriente le patient auprès d’un chirurgien orthopédique.
Le spécialiste exerce en libéral, en polyclinique. Son secrétariat réclame, outre les informations d’identité, le courrier du médecin traitant.
Sauf qu’il s’agit d’un mineur de moins de seize ans, donc non affilié par le formulaire de la CPAM à un médecin référent et qu’il est directement encouragé par le podologue à consulter le spécialiste.
Avant que le secrétariat libéral le comprenne, malgré la communication de la date de naissance, la petite phrase sournoise est placée :
« Ben oui, mais si vous voulez être pris en charge il faut le courrier du médecin traitant » …

Et bien non !
En plus, chez nous, les malades ne sont pas des moutons.

Malgré tout, j’observe que le risque de non-remboursement est un argument agité sous le nez du malade, comme une vilaine menace. Il semble qu’il faille faire pression pour que chacun passe sous les fourches caudines de l’imprimé-prévu-à-cet-effet sans esprit critique ou pratique, ni respect du client (je n’ose dire du patient).

Quand certains, spécialistes du Novlangue, parlent de « prise en charge » il faut entendre « prise en compte », c’est à dire inscription dans la comptabilité … Le malade-usager est une charge. Le professionnel qui ne participe pas au parcours risque d’ailleurs quelques soucis …

Donc, si vous ne rentrez pas dans le schéma classique, vous devez justifier de votre différence, elle-même prise en compte dans de nouvelles cases ou lignes, sinon, les problèmes commencent. Il s’agit là d’une contrainte administrative qui pourrait prêter à sourire pour son aspect kafkaïen s’il ne concernait pas la santé, accessible à tous selon la Constitution (alinéa 11 du préambule de la constitution de 1946 garantissant le droit à la santé pour tous! ), rappelons-le !

Heureusement, le secrétariat a trouvé LA case d’exemption du courrier. Maintenant que la consultation est passée (quarante-cinq Euros pour dix minutes d’examen ), l’enfant sera soigné et pris en charge sans pénalité lors des prochaines vacances scolaires… mais avec dépassement d’honoraires pour la partie chirurgie, trente Euros de plus, payable « sur le pas de la porte » de la salle d’opération, pour être bien sûr …

Je comprends maintenant, qu’en plus des contraintes financières pour avancer les fonds, il faut être particulièrement « armé » pour faire face au monde médical et que nombre de nos concitoyens renoncent à se soigner.

Cette réforme apparait comme une entente entre le gouvernement et les groupes syndicaux représentants les médecins, sur le dos du patient. Le rapport sénatorial précité (en lien) l’explique bien en avant propos :
… /… « En effet, comme le soulignait Jean-Pierre Raffarin1(*), alors Premier ministre : si « la réforme des retraites était toute entière dans la loi, (…) il en est tout autre pour la réforme de l’assurance maladie. Son vote n’est qu’un commencement. C’est une réforme d’exécution, de mise en œuvre» ».
…/…« les ministres ont développé une pédagogie de la réforme en direction des professionnels de santé et des assurés. Ils se sont rendus devant les principaux syndicats de médecins pour inciter ces deniers à s’approprier la réforme. »

A croire que les patients, usagers des services médicaux n’ont pas eu voix au chapitre, ainsi que les généralistes !

Il s’agit également de faire payer les malades via une complémentaire-santé pour qu’ils se soignent malgré le coût des soins, signe de désengagement de l’Etat, malgré les cotisations sociales salariales ou patronales.

C’est l’ article 56 de la loi du 13 août 2004 relative à l’assurance maladie qui permet le crédit d’impôt alors que le public visé par cette loi dispose de faibles revenus, le plaçant malgré tout dans une situation intermédiaire (trop riche pour être couvert par la CMU, trop pauvre pour cotiser une complémentaire-santé).

Je serais curieuse de connaître :
– les modalité d’accès à ce crédit d’impôt si ces gens sont non-imposables du fait de la composition de la famille. Parce que, s’agissant d’un crédit d’impôt, le remboursement est effectué même si vous êtes non-imposable … ouf !
– l’évolution de cette souscription à la suite de l’augmentation de la taxe sur les seules mutuelles de santé : le crédit d’impôt ne risque pas d’être ré-évalué, austérité oblige ! Le foyer fiscal sera donc amené à réduire le taux de couverture de sa complémentaire-santé.

 

Quant au mécontentement des mutuelles :
http://www.adpm-mutuelle.com/siteadpm/index.php?option=com_content&view=article&id=181:le-pactole-cache-des-mutuelles-&catid=39:rubrique-presse

http://www.marsactu.fr/2011/09/22/la-taxe-sur-les-mutuelles-%C2%AB-cest-mepriser-notre-systeme-de-sante-%C2%BB/

http://www.assurprox.com/mutuelle/complementaire-sante-la-taxe-enerve-les-mutuelles.html

http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/08/29/les-mutuelles-ne-veulent-pas-etre-taxees_1565065_3234.html

 

Retrouvez l’article de Fultrix directement sur son blog en cliquant ici.

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