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Et le vainqueur de la primaire socialiste est… le bipartisme

La primaire a-t-elle mis en avant la démocratie ou le bipartisme ?

J’inaugure ce petit ilôt du Web au lendemain de la primaire socialiste. Une coïncidence ? Pas vraiment… Je ne peux m’empêcher de pester contre certains titres de la presse du style « Sarkozy tient son adversaire » et autres « Ca sera Hollande vs. Sarko ». Ca y est. Ne militez plus, ne débattez plus, inutile de vous fatiguer, le second tour est déjà décidé, gardez vos forces pour l’entre deux tours… Au cliché du deuxième tour courru d’avance, faut-il ressortir celui du 21 avril 2002 et sa surprise générale ? Les media ont-ils à ce point la mémoire courte ? A-t-on déjà oublié tous les sondages qui donnaient Ségolène Royal gagnante face à Nicolas Sarkozy en 2007 ?

OK pour les phrases d’accroche, pour les manchettes tape à l’oeil, il faut bien vendre du papier (un peu du moins). Mais retomber dans le bipartisme primaire (tiens on retrouve le mot) après avoir passé quelques semaines, agréables je l’avoue, de débat de fond au pays des socialistes ça ressemble à du gâchis. Et comme Mélenchon qui réclame désormais un débat public avec Hollande pour échanger quelques arguments, j’espère d’autres rendez-vous de la sorte à propos du fond, et beaucoup moins sur la forme. Quand je vois les réactions des personnalités UMP hier soir, qui n’avaient qu’à se baisser pour ramasser les (désormais oubliés ?) arguments d’Aubry contre Hollande, je me dit que tout ça ne vole pas bien haut.

La dernière des choses que je souhaite, c’est qu’après ce qu’il faut qualifier de joli élan démocratique que fut cette primaire au PS (ou citoyenne si on est fan de Baylet), on retombe dans les sempiternels travers droite/gauche. Je l’ai déjà expliqué à quelques amis sur Facebook : il n’y aura rien de pire pour notre pays en 2012 qu’un alternance bête et méchante.  Bête parce que c’est précisément  40 ans d’alternance gauche-droite au pouvoir qui nous ont conduit là où nous en sommes. Et notamment sur la dette publique (comme le montre ce graphique). Méchante parce que  l’alternance ne promet  qu’une chose : ceux qui ont perdu le pouvoir insulteront ceux qui l’on récupéré qui eux conspueront l’ancienne majorité.

Notre pays ne vaut pas cela. La présidentielle qui vient est une énième occasion d’avoir le grand débat national que la situation exige. Dans ces moments là, il faudra écouter tous les arguments, toutes les voix, toutes les solutions, et ne pas se focaliser sur les deux camps qui inlassablement ont gâché le pouvoir depuis des décennies, fait fuir les citoyens des urnes et plus grave, confisquent les moyens de changer réellement les choses.

 

Retrouvez directement le premier article de Yoris Benjamain sur son blog en cliquant ici.

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Yoris Benjamin
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