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Inventaire des irréprochables

« Je veux une république irréprochable », nous a-t-on asséné. J’imagine que pour parvenir à ce résultat, on met en place des personnes irréprochables.

Les extraits proviennent de Wikipedia. Tout n’est donc pas vérifié. Je pense quand même que si ces éléments n’ont pas fait l’objet de discussions de la part de l’entourage des personnes concernées, c’est qu’il doit y avoir une part de vérité.

Gérard Longuet

  • Études et premiers engagements à l’extrême droite

En 1964, il prend part, en compagnie d’Alain Madelin, à la création du mouvement Occident, groupuscule d’extrême droite souvent impliqué dans des affrontements violents contre l’extrême gauche.
En 1967, soupçonné en sa qualité de dirigeant du mouvement d’avoir été un des instigateurs d’une expédition violente menée par Occident contre des étudiants d’extrême gauche à l’université de Rouen (l’un de ces derniers étant laissé dans le coma après l’attaque1), il est inculpé et incarcéré. Gérard Longuet est condamné le 12 juillet 1967 à 1 000 francs d’amende pour complicité de « violence et voies de fait avec armes et préméditation2 », en même temps que douze autres militants d’extrême droite, dont Alain Madelin, Alain Robert et Patrick Devedjian3. Il est amnistié en juin.

  • Affaires

Inquiété pour le financement du Parti républicain et la construction de sa villa, il doit démissionner du gouvernement Édouard Balladur en octobre 1994, et entame un retrait médiatique tout en restant à la tête de la région Lorraine9. Il est mis en examen en 1995 dans l’enquête sur le financement occulte du Parti républicain10. Il bénéficie d’un non-lieu le 8 mars 2010, en partie grâce à la loi d’amnistie de 1990 sur les financements politiques, certains faits reprochés représentant un financement illégal de parti politique, mais la loi d’amnistie ne permet des poursuites que pour « des faits d’enrichissement personnel ».

Renvoyé devant le tribunal correctionnel pour « recel d’abus de crédit » dans une affaire concernant la construction de sa villa de Saint-Tropez (Var), il est relaxé en première instance, puis par la cour d’appel de Paris, en novembre 1998. Mis en garde à vue en mai 2001 pour recel de corruption dans l’affaire des marchés publics d’Île-de-France9, il est également relaxé, en octobre 2005.

  • Prises de positions

Bouclier fiscal et 35 heures

Gérard Longuet appartient à la frange libérale de la majorité présidentielle. Il s’est déclaré favorable à la suppression du bouclier fiscal et de l’ISF avant 2012. Gérard Longuet condamne les 35 heures en raison de la « perte de compétitivité » induite par cette loi, de la « stagnation du pouvoir d’achat » des salariés, ainsi que la charge imposée aux contribuables « pour financer ce système ».

Dette intérieure

En réponse à la crise économique de 2008, Gérard Longuet est favorable à un « soutien aux Etats les plus endettés par un rachat de leur dette par la Banque centrale européenne », ayant pour effet une dévaluation de l’euro. Gérard Longuet a ainsi déclaré : « Ou on sort de l’euro ou on sort des 35 heures, mais on ne peut pas avoir les deux ».

Présidence de la Halde

En 2010, Gérard Longuet s’oppose à la nomination de Malek Boutih à la tête de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde), déclarant qu’« il vaut mieux que ce soit le corps français traditionnel qui se sente responsable de l’accueil de tous nos compatriotes ». Ces propos sont condamnés par de nombreux politiques de gauche, par SOS Racisme et quelques personnalités de la majorité présidentielles, comme Jean-Louis Borloo, Éric Besson ou Frédéric Lefebvre, qui jugea « plutôt regrettables » les propos de Gérard Longuet.

  • Homosexualité

En juillet 2008, Gérard Longuet est accusé de faire un rapprochement entre homosexualité et pédophilie en déclarant au Sénat : « C’est extrêmement réjouissant de savoir que l’on promeut en effet des formes nouvelles de sexualité dans l’école et qu’on combat en même temps la pédophilie… Il y a quand même un moment où il faut savoir sur quelles valeurs on s’arrête… ». Interrogé par L’Est républicain, Gérard Longuet répond ne pas avoir souvenir d’avoir tenu ces propos, mais ajoute : « Qu’il y ait un lien entre homosexualité et pédophilie, ça peut arriver. Notamment dans des écoles catholiques, on a pu voir ça ».

Alain Carignon

  • Affaire Dauphiné News

Le 9 février 1994 le juge Philippe Courroye ouvre une information contre X pour abus de biens sociaux et recel. L’affaire en question concerne les journaux News et Dauphiné News de Grenoble, journaux lancés quelques semaines avant les élections municipales de 1989 et qui sont en faveur du conseil municipal en place. En mars 1989 Alain Carignon est réélu maire de Grenoble et les journaux disparaissent laissant un passif de 10 millions de francs. La Lyonnaise des eaux, qui vient de remporter, via une de ses filiales, la gestion des eaux de Grenoble nouvellement privatisée, entre alors dans le capital de l’entreprise de presse, et bien que celle-ci n’ait plus d’activité, elle en éponge les dettes.

Le 19 juillet 1994 Alain Carignon annonce sa démission de son poste de ministre de la Communication du gouvernement pour pouvoir être mis en examen. Il est condamné le 9 juillet 1996 par un arrêt définitif de la chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Lyon à 5 ans de prison (dont 1 an avec sursis), 5 ans d’inéligibilité, et 400 000 francs d’amende pour corruption, abus de biens sociaux, et subornation de témoins. Il a été libéré en mai 1998.

  • Affaire Grenoble Isère développement

Au début de septembre 1997, alors qu’il est incarcéré à la prison de Villefranche-sur-Saône, Alain Carignon est mis en examen pour « faux, usage de faux et abus de biens sociaux » dans l’enquête sur société Grenoble Isère développement (GID), une société d’économie mixte liée au conseil général de l’Isère, dont il est resté président9. Le 13 juillet 1999, il est condamné par le tribunal correctionnel de Grenoble à dix-huit mois d’emprisonnement avec sursis et 80 000 francs d’amende pour « abus de biens sociaux et usage de faux ». Le procureur adjoint avait requis deux ans avec sursis et 100 000 F d’amende. Jean Boyer, poursuivi en qualité de président de GID, est condamné à quinze mois d’emprisonnement avec sursis et 50 000 francs d’amende,

Alain Juppé

  • Appartement de Laurent Juppé

En juin 1995, Le Canard enchaîné publie un document interne de la Ville de Paris, signé par Alain Juppé, donnant ordre à ses services de diminuer le loyer de son fils Laurent, logé dans un appartement relevant des propriétés de la ville de Paris, rue Jacob. Il est locataire, à un prix défiant toute concurrence, d’un appartement de 189 m² dans la même rue, où sont réalisés des travaux pour plusieurs millions de francs aux frais des contribuables. Une plainte pour « prise illégale d’intérêts » est déposée par l’Association des contribuables parisiens, créée ad hoc par Arnaud Montebourg, à l’époque jeune avocat et adhérent du Parti socialiste.

Une information judiciaire est ouverte par le procureur de la République de Paris, Bruno Cotte, qui a considéré que le délit de « prise illégale d’intérêts » était établi. Il annonce cependant son intention de classer le dossier si Alain Juppé quitte son appartement. Le procureur général près la cour d’appel de Paris, Jean-François Burgelin, publie alors un communiqué, approuvé par le ministère de la Justice, affirmant que l’infraction n’était pas constituée et qu’elle était de toute façon prescrite. Cependant, la décision de classement impose à Alain Juppé de déménager.

  • Emplois fictifs de la Ville de Paris

En 1998, Alain Juppé est mis en examen pour « abus de confiance, recel d’abus de biens sociaux, et prise illégale d’intérêt » pour des faits commis en tant que secrétaire général du Rassemblement pour la République et maire adjoint de Paris aux finances, de 1983 à 1995. Il est considéré comme un élément clé d’un système de financement occulte d’emplois au sein du RPR financés par la mairie de Paris et des entreprises désireuses de passer des contrats publics (sa secrétaire personnelle au RPR fut elle-même rémunérée par une entreprise, le groupe immobilier Ségur, puis par la ville de Paris).

Le 30 janvier 2004, il est condamné par le tribunal correctionnel de Nanterre à dix-huit mois de prison avec sursis dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris et à une peine de dix ans d’inéligibilité. Le tribunal juge notamment que :

« Alain Juppé dans la quête de moyens humains lui apparaissant nécessaires pour l’action du RPR a délibérément fait le choix d’une certaine efficacité en recourant à des arrangements illégaux […] Que la nature des faits commis est insupportable au corps social comme contraire à la volonté générale exprimée par la loi ; qu’agissant ainsi, Alain Juppé a, alors qu’il était investi d’un mandat électif public, trompé la confiance du peuple souverain. […] »

L’appel interjeté par Alain Juppé, immédiatement après sa condamnation, a pour effet de suspendre l’application de cette décision jusqu’à l’arrêt de la cour d’appel. Le 1er décembre 2004, celle-ci réduit la condamnation à quatorze mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité.
La cour d’appel formule quant à elle que :

«  Il est regrettable qu’au moment où le législateur prenait conscience de la nécessité de mettre fin à des pratiques délictueuses qui existaient à l’occasion du financement des partis politiques, M. Juppé n’ait pas appliqué à son propre parti les règles qu’il avait votées au parlement. Il est également regrettable que M. Juppé, dont les qualités intellectuelles sont unanimement reconnues, n’ait pas cru devoir assumer devant la justice l’ensemble de ses responsabilités pénales et ait maintenu la négation de faits avérés. Toutefois, M. Juppé s’est consacré pendant de nombreuses années au service de l’État, n’a tiré aucun enrichissement personnel de ces infractions commises au bénéfice de l’ensemble des membres de son parti, dont il ne doit pas être le bouc émissaire.  »

Il démissionne le lendemain de son dernier mandat, celui de maire de Bordeaux. Nombre de commentateurs estiment alors qu’« Alain Juppé paye pour Jacques Chirac » et que, bien que l’ancien Premier ministre soit condamné pénalement, la justice a reconnu Jacques Chirac comme responsable moralement.

 

Retrouvez l’article de Guy Paugaum directement sur son blog en cliquant ici.

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Guy PAUGAM
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