Pourquoi je voterai Bayrou en avril et mai 2012

Dimanche, je ferai un tour dans le bureau de vote de la primaire socialiste citoyenne de mon quartier, dans le centre socio-culturel de la Boissière. Je paierai un 1€ pour soutenir cette initiative presque démocratique. Je ne signerai pas l’engagement de voter à gauche : car pour moi la solution n’est ni à gauche et encore moins à droite. La solution est centrale avec des femmes et des hommes de tous horizons et des idées de droite et de gauche, modérées, et surtout du Centre en travaillant, ensemble, dans l’intérêt général.

Je ne voterai pas pour ces primaires, même si un bulletin supplémentaire pour Martine Aubry, éloignerait le candidat le plus « dangereux » (François, Hollande), face à celui que je soutiens pour ses idées, pour son positionnement, inébranlable depuis des années et qui a, avant tous les autres, eu la lucidité de décrire la crise dans laquelle nous sommes tombés et avait déjà tracé des pistes pour l’éviter (François Bayrou).

François Bayrou a eu tort d’avoir raison avant l’heure… Et pour un peu plus l’enfoncer la presse l’a brocardé, depuis la présidentielle de 2007, sans compter les commentaires et les sondages (truqués), durant cette campagne. Les RG faisaient circuler un « sondage » plaçant Bayrou 4ième à peine à 15% dans les deux jours précédant le premier tour de 2007, derrière Le Pen. La presse, commis d’organes industriels, s’est pliée à leurs bailleurs de fonds pour éclipser un homme qui a représenté près d’1/5 des électeurs de ce pays.

Et cet homme, présente de nouveau son constat et sa vision lucide dans un livre publié à la fin de l’été : 2012 Etat d’urgence. Comme en 2006, à la même époque, avec au nom du Tiers Etat, il établit un constat réel et lucide. Il présente les voies qui n’ont pas encore été explorées pour hisser ce pays, et l’Europe, à un niveau qui permettrait à chacun de vivre mieux, et sans oublier que nous devons partager et aider les pays les plus défavorisés : Ceux de l’hémisphère sud, particulièrement l’Afrique.

Voilà pourquoi je voterai pour François Bayrou en avril 2012 et que j’irai saluer les socialistes de ma commune, avec lesquels j’ai milité pour que tout étranger, vivant depuis des années sur le sol de notre pays, puisse s’exprimer et se présenter aux élections locales, sans perturber leurs primaires. Mais en espérant qu’ils réagissent enfin et sortent de cette logique de blocs.

J’aurai une question à leur poser : en cas de victoire aux présidentielles et législatives de leurs candidats en 2012, oseront-ils réformer les institutions pour que les différents courants de pensées soient réprésentés au Parlement ?

En 2007, si nous avions eu un scrutin semi majoritaire-proportionnel, tel que l’Allemagne le pratique, le Mouvement Démocrate aurait disposé de 60 députés, au lieu de 3… Les socialistes sont-ils prêts à « partager le pouvoir », et à réformer les institutions ?

Mitterand l’a promis et ne l’a pas fait (et pourtant il avait publié le « coup d’Etat permanent », pamphlet contre de Gaulle et la cinquième République), le candidat issu des primaires s’engagera-t-il à réformer les institutions pour que l’ensemble des opinions soit présent au Parlement ? Même celles que nous combattons et que nous estimons contraires aux valeurs Républicaines ?