Les Démocrates

Démocrates de tout le pays, unissez-vous sur ce média social !

Participez !
Rejoignez la campagne
 
 

Berlusconi doit démissionner

Cette nuit, pendant que le Président du Conseil « à temps partiel » se livrait peut-être à l’une de ses galipettes nocturnes hors de prix, la note de la dette de l’Italie a été dégradée de 3 rangs.

Aujourd’hui, entre deux pays en difficulté comme l’Espagne et l’Italie, c’est la crédibilité des dirigeants qui fait la différence. Et c’est sur ce terrain que l’Italie a perdu. Paradoxalement, le socialiste Zappatero a opté pour une politique économique pragmatique qui a sauvé l’essentiel, malgré des niveaux de chômage stratosphériques.

En Italie, c’est la cacophonie qui règne en maître. Face à la tempête de cet été, le Gouvernement a dû anticiper toutes ses mesures d’urgence. Il n’était désormais plus maître de son rythme de réformes, qui n’en étaient que moins crédibles qu’elles n’étaient pas spontanées. Et le chaos de la politique intérieure italienne a fini par aggraver encore la situation : hésitations, tergiversations, discensions dans l’opposition, un pas en avant, deux en arrière, deux en avant, trois en arrière, le tout en un pas de danse plus proche de la tectonique que du flamenco. Le Gouvernement italien navigue à vue, incapable d’imposer ses choix, et de prendre les mesures qui s’imposent dans un semblant d’unité, impression renforcée par l’incompétence manifeste des alliés de la Ligue du Nord, et l’irresponsabilité d’une bonne partie de l’opposition.

Pire : l’Italie est piégée par la personnalité de son Président du Conseil, empêtré dans des affaires judiciaires, et des scandales de moeurs, qui atteignent gravement l’image de l’Italie, déjà écornée par la Mafia (et les défaites au Ruby Rugby). Quand on déclare n’être premier ministre qu’à « temps partiel« , on ne peut pas prétendre rassurer des marchés déjà tendus.

Pour le bien de son pays, Berlusconi doit démisssionner, pour rendre possible le changement rapide nécessaire, tant du point de vue de la personnalité (un peu de sérieux et de sincérité) que des réformes (larguer le boulet « Lega Nord »).

L’idéal pour le pays serait un Gouvernement de transition autour de personnalités de bonne volonté, et pas forcément la convocation immédiate d’élections potentiellement déstabilisantes. Je verrais bien une équipe formée autour du « libéral » Gianfranco Fini de Futuro e Libertà per l’Italia, à la tête d’une coalition que reoindraient le éléments dextro-centristes du Popolo della Libertà non-berlusconien, la coalition des centres de Casini (Terzo Polo), et quelques bonnes âmes pragmatiques issus des rangs socialistes, le but étant de créer une forme de consensus pour tenir la barre pendant cette crise, en s’appuyant sur l’autorité du Président Napolitano, en attendant les prochaines élections.

L’idée de lâcher un Berusconi devenu un boulet pour son camp a fait son chemin : auparavant affiché en vedette sur toutes les affiches électorales locales (où le nom du candidat local n’apparaissait parfois même pas !), il a aujourd’hui disparu, au profit des candidats eux-mêmes, première étape de la dé-personnalisation d’un parti créé sur mesure autour de la personnalité du Cavaliere.

Pendant ce temps, on en vient à se demander quel sera le prochain pays sur la liste. Aurélien Véron suggère la France. Espérons que non, même si le démembrement de Dexia est un très mauvais signal. Avant de blâmer le système bancaire, peut-être est-il bon de rappeler que les banques sont dans cette situation parce que certains Etats ne sont plus en mesure d’honorer leurs engagements (ce qui est déjà grave dans le cas d’un individu, alors s’il s’agit d’un Etat !), ce qui est le véritable symptôme d’une véritable perte de véritable souveraineté, entendue au sens d’indépendance nationale. Et peut-être aussi parce que les banques et marchés financiers ont été trop généreux et optimistes en prêtant de l’argent que les Etats envisagent désormais de rembourser … en taxant ceux qui l’ont prêté, c’est-à-dire les marchés financiers. Le beurre et l’argent du beurre. Les marchés prêtent aux Etats et se font rembourser avec l’argent des taxes qu’on leur impose. Rigolo, non ? Non ?

 

Retrouvez l’article d’Alexandre directement sur son blog ici.

Partager sur
  • Partager via Facebook
  • Partager via Google
  • Partager via Twitter
  • Partager via Email
 
Modérateur du réseau
Facebook Twitter
 

Les commentaires sont fermés !