Démocrates de tout le pays, unissez-vous sur ce média social !
Le 27 septembre dernier, j’étais à la manifestation parisienne des enseignants du public comme du privé. J’ai ressenti de la résignation, et beaucoup de tristesse. Il faut arrêter de casser l’Éducation Nationale et se mettre rapidement à tout reconstruire.
Mes constats, dans le désordre :
Maternelle, primaire, collège, lycée et enseignement supérieur sont les 5 maillons de l’éducation Nationale.
Les élèves d’aujourd’hui ne ressemblent pas aux élèves d’hier, car la société a changé : les familles monoparentales, et de plus, internet est arrivé.
Ce n’est pas en ayant 85 à 90% de réussite à un examen que nous cacherons les problèmes réels de l’éducation.
Les suppressions de postes en augmentant le nombre d’élèves par classes, en supprimant des heures de cours dans toutes les matières, en supprimant des matières, en supprimant des options et en faisant disparaître les STI, ne régleront rien, sinon de faire quelques économies au détriment des jeunes et de leurs avenirs. Dans toutes ces actions, il n’y a aucune cohérence, ni aucune vision à moyen et long terme.
Il y a de moins en moins d’adultes dans les établissements, au détriment de la sérénité et de la sécurité élémentaire. De plus, les tâches administratives et enquêtes en tout genre sont dévoreuses de temps.
Les futurs professeurs n’ont plus de formation pratique. Or, il faut apprendre à apprendre devant une classe ! La seule maîtrise de la matière enseignée n’est pas suffisante !
Finalement, sans réflexion globale, nous assistons à une déformation des divers maillons, qui détruit la cohésion de la chaîne éducative.
Ce ne sont que des actions comptables. Il faudrait que l’éducation coûte moins cher, et tant pis pour demain.
Que faut-il faire ?
D’une façon générale :
Il faut rétablir la formation pratique des enseignants (formation en alternance), il y a urgence.
Il faut mettre en place le contrôle continu, avec examens blancs tous les trimestres, et supprimer tous les examens.
Il faut mettre plus d’adultes dans l’établissement.
Mais il faut aussi reconstruire tous les maillons, en commençant par l’école maternelle et l’école primaire.
Il faut aussi diminuer les tâches administratives de moitié. Le ministère doit se poser la question de l’utilité de telle ou telle enquête.
En maternelle : Oui à l’accueil des enfants en septembre à condition qu’ils aient 3 ans dans l’année (début d’apprentissage et vie en groupe). Oui à une aide individualisée pour les enfants qui présentent des difficultés de compréhension et de comportement. Cette aide doit se faire pendant le temps scolaire, et non en plus. En accord avec les parents, l’enfant est retiré du groupe classe quelques heures par semaine afin de l’aider. Ceci nécessite d’avoir un professeur des écoles disponible, dans chaque école maternelle, qui prendra en charge par niveau ces enfants (3 à 5 enfants par groupe) ; prise en charge complétée par une information régulière auprès des parents. Ceci implique naturellement une plus grande autonomie de l’établissement scolaire.
En primaire, la même démarche doit être mise en œuvre. L’enfant devra savoir lire sans ânonner, écrire et compter sans hésitation à la fin du CP. Les années suivantes ne seront que consolidation. Si une évaluation doit être réalisée, elle doit avoir lieu en avril/mai du CM2. Le reste du temps, l’équipe pédagogique sait ce qu’il faut faire pour atteindre l’objectif de chaque année scolaire. Les travaux manuels, les découvertes culturelles et les activités sportives doivent être présentes. C’est à cet âge que les enfants sont les plus réceptifs. Ne pas oublier de donner du travail à faire pour le lendemain, en CP, CE1, CE2 et CM1 ; et en CM2, pour la semaine suivante.
Ainsi, dans une quinzaine d’années, nous recueillerons les fruits de ces actions.
Retrouvez l’article de Pierre d’Argenteuil directement sur le blog France Démocrate en cliquant ici.