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Mes impressions de cette Université de rentrée, notées au retour dans le TGV, en quatre lettres, A B C D…
D comme discours : le discours final de François Bayrou, clair, fort, serré, direct, était celui d’un chef d’État. Il a fait, je crois, l’unanimité.
Alors bien sûr, plus d’un (ex-)militant me répondrait : « il fait de beaux discours, mais quand est-ce que ça suit ? ». Eh bien justement, ce qui suit, c’est une campagne présidentielle[1].
C comme Campagne. Elle est bien engagée, la direction est donnée, la tactique est parfaite. Je suis très optimiste pour les deux prochains mois, quatre peut-être.
Pour tenir jusqu’à avril, pour gagner, nous aurons besoin de relais. Ça ne veut pas dire : des consignes, des éléments de langage, des parachutages ou de magouilleurs de retour. Ça veut dire : relier les gens entre eux. Que la personne qui, devant sa télé ou en lisant « 2012 », est tentée de rejoindre le mouvement, de quitter son isolement, d’apporter sa pierre, puisse le faire.
Ça fera la différence entre une chevauchée solitaire et une révolution. Ça fera un mouvement et non un bin’s.
B comme bin’s (ou bololo, ou…). Une Université d’été à l’UDF ou au MoDem, selon mon expérience[2], c’est le bin’s. Tout débloque, rien ne se passe comme prévu, les organisateurs sont débordés, seule la Bonne volonté générale résiste à cette force centrifuge.
Eh bien, pas cette fois ! Si j’excepte une heure à attendre un car, qui lui-même attendait l’ordre de partir.
Cette année, on voyait à l’œuvre ce « professionnalisme » qui rend un séjour agréable. Avec un sourire, une bonne humeur, un respect de chacun, tout à fait civils.
A comme Armées. Un intervenant non-MoDem, recru d’expérience avec les partis, me disait vendredi soir : « Vous ne vous rendez pas compte. Ici c’est sympa, mais à La Rochelle, à l’UMP, ce sont des armées. Vous allez vous faire écraser. »
Parfois les armées perdent — le 14 juillet. Parfois, la réalité fait céder jusqu’aux chefs des armées — le 4 août.
La guerre est chose trop sérieuse pour être confiée aux militaires ? Le destin du pays aussi.
Ne portons pas de flingue. Portons nos voix.