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Un accident nucléaire expliqué à ma fille

Je ne parle jamais de mes enfants, pour ne pas les mêler à mes actions politiques. Mais.

En voiture dimanche en fin d’après-midi, ma fille de 10 ans et demi nous demandait où se trouvait la plus proche centrale nucléaire. Sa maman lui explique alors qu’elle se trouve du côté de la vallée du Rhône, au delà des Alpes de Haute-Provence. Et que nous devrions donc, en cas de catastrophe, fuir vers l’Italie, au Sud. C’est plutôt rassurant. Fuir par l’Italie, au Sud. Nous en restons là.

Mais ce soir, l’effroi s’est emparé de moi un instant : un accident dans une centrale nucléaire vient de se produire ! Dans le Sud de la France. Nous sommes tous des japonais, aurais-je pu crier, s’il me restait une once d’humour.

Quelques dizaines de minutes plus tard, ma cadette regardait le journal avec moi, quand elle a vu furtivement l’information : « C’est où ? C’est en France ? » me demande-t-elle. « On va tous mourir ! »

Je crois qu’il y a des moments où la politique doit amener des réponses. Les adultes, responsables, doivent amener des réponses. Rassurer. Et ce soir, au moment où je témoigne de ces questionnements d’enfants, je suis incapable d’apporter des réponses sérieuses, responsables, rassurantes.

Elle dort tranquillement, maintenant, mais ai-je droit au repos si je n’ai pas tout mis en œuvre pour qu’elle puisse grandir sans anxiété, dans un environnement plus sécure ?

Je peux lui demander d’éteindre la lumière quand elle quitte une pièce, Je sais être pédagogue. Mais lui parler de l’entretien des sites nucléaires ? Lui expliquer la cupidité des hommes ? Lui dire enfin que des accidents industriels, quand ils se passent dans des centrales nucléaires, ne sont pas graves ? Que les nuages passent haut, au-dessus de nos têtes ?

Comment allons-nous pouvoir faire mentir l’antique mythologie grecque, qui ne s’était pas trompée en montrant au travers du supplice de Prométhée, ce qu’il en coûte de voler le feu.

L’évolution de notre société est assurément bénéfique. Mais nos connaissances galopantes, la science, avec ou sans conscience, la gestion qui dépasse la raison, n’y a-t-il pas des choses qui méritent pause et réflexions ? Un débat national, sur le nucléaire, serait-il du luxe ? Est-il urgent d’attendre, pour ne pas agir sous l’émotion ?

Pendant ce temps là, nos enfants grandissent.

Ils nous font confiance. Encore.

 

Retrouvez l’article de Fabien Bénard directement sur son blog en cliquant ici.

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Fabien Bénard
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Posté par Joe blogss, le 14 septembre, 2011 à 09:24

On peut Lui dire enfin que des accidents industriels, quand ils se passent dans des centrales nucléaires, ne sont pas toujours graves ?

Posté par Juan Pedro, le 14 septembre, 2011 à 21:21

Dire la vérité : que le principe de la destruction atomique (appelé de façon manipulatoire « le nucléaire ») est une atteinte au principe même de vie. Qu’il soit dit civil ou militaire sa fonction est la recherche de la chaleur maximum par la destruction, que le but de cette chaleur est de faire chauffer de l’eau (comme dans une grande marmite), que cette eau va devenir de la vapeur qui va faire tourner une grosse dynamo (comme sur un vélo) et qu’enfin au bout de cette chaîne on aura un peu d’électricité.
Que pour obtenir le minerai « uranium » qui va servir à chauffer l’eau on ravage des lieux de vie des populations du désert (les Touareg) qu’on les expulse de chez eux, qu’on ruine leur agriculture et mode de vie nomade, qu’on contamine leur puits d’eau.
Que tout cela coûte cher, très cher pour, au final, qu’un petit rendement de 30% (comme si on allait au distributeur bancaire, on demandait 100€ et on n’en recevait que 30€), et que tout cela menace la vie de la planète et du vivant (êtres humains, animaux, végétaux confondus) et pour des milliers et des millions d’années en cas d’accident; que des milliers d’enfants, de femmes, d’hommes sont atteints dans leur chair et s’acheminent vers la mort dans d’atroces souffrances (comme à Tchernobyl ou Fukushima ou comme les survivants des essais atomiques militaires). Une idiotie, une folie dogmatique et criminelle puisque 95% des pays de la planète vivent et se développent sans nucléaire et que, dès à présent, existent toutes les technologies alternatives.
Lui dire que l »arrêt et le démantèlement des installations nucléaires permettra de sauvegarder pendant plus de 100 ans le travail des salariés du nucléaire, qu’il faudra qu’on développe de nouvelle formations très pointues pour devenir des experts internationaux du démantèlement et ainsi exporter ce savoir faire en direction des autres pays. Un moyen de réparer notre folie.
On pourrait lui dire aussi, qu’on l’aime et qu’on fera tout pour qu’elle et ses futurs enfants puissent vivre et exister, donc qu’on fera tout pour arrêter immédiatement et sans attendre le bras des criminels. Pas dans 10ans, pas dans 20 ans mais ici, partout et maintenant.
Et lui demander pardon pour les millions de m3 de déchets nucléaires qu’on lui impose de gérer à elle et aux centaines et milliers de ses descendants.

Posté par We, le 15 septembre, 2011 à 08:44

Non seulement un accident dans une centrale nucléaire peut etre catastrophique. Mais avant cela nous oublions malheureusement trop souvent tous les risques liées aux accident industriels qui peuvent se produire parfois a peine a quelques centaines de mètres d ‘ habitation. Il est certains que les conséquences sont moins catastrophique mais multiplier par le nombre de sites, nous vivons tous les jours a cote d’ un risque de ce type. Les contrôles de l état sur les sites dit SEVESO ne sont malheureusement que très rares. J en veux pour preuve que dans mon département plus de 50 sites sont soumis a autorisation ou déclaration administrative et 174 communes sont concernées par un PPR pour 2 inspecteurs du travail et 3 agents de la DREAL … Chercher l’erreur !

Posté par wesley, le 16 septembre, 2011 à 12:53

Il est certain que les accidents industriel (nucléaire ou non ) peuvent avoir des conséquence dramatique . Souvenons nous d ‘AZF . Les sites classes SEVESO ou soumis a déclaration et ou a autorisation sont nombreux en France et souvent proche d ‘habitation . Nous ne pouvons a ce jour que regretter le nombre de contrôle de la DREAL et / ou des inspections du travail . Les contrôles sont effectuer par des organisme très sérieux et privée ( bureau de contrôle ) mais la tendance économique fait que les contrats de contrôle sont souvent tire vers le bas et donc des périodicités parfois dépassées . La situation économique joue donc aussi sur la sécurité .