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Respect, tabous, tabac, grève, Poste, presse et campagne électorale

Lettre d’un buraliste sur le respect, de tous et de tout.

Bonjour,

Je suis buraliste et diffuseur de presse. Ma profession me permet de voir l’irrespect non seulement dans les relations, mais également dans les comportements économiques.

Trop de personnes agressent trop souvent telle ou telle profession ou personne dans l’espoir de satisfaire leurs ambitions. Elles obtiennent bien souvent l’effet inverse et refuse de l’admettre, voire persévère dans leurs erreurs.

Prenez exemple du Tabac.

Les buralistes  sont traités de tous les maux alors qu’ils ne sont qu’un élément de la filière et qu’ils ne possèdent aucun pouvoir ni sur le contenu des produits, ni sur les procédures.

Ne serait-il pas plus simple que chacun cherche à rendre les produits moins nocifs et à améliorer les procédures plutôt que d’utiliser les médias pour sortir de fausses vérités ?

Autre exemple : les grèves.

Pourquoi tous les acteurs vont-ils trop souvent au conflit plutôt que de chercher des solutions ?

Dans le cas présent, je pense pour avoir participé à des réunions de comité d’entreprises que les idéaux politiques et syndicaux, les petits intérêts financiers et l’esprit de méfiance mutuelle des interlocuteurs pourrissent les relations.

Troisième exemple : La Poste.

Elle détient un monopole celui de produire les timbres. Elle se diversifie de plus en plus en s’octroyant le droit de prendre des parts de marchés sur les téléphonistes et buralistes.

La Poste manque de respect envers ses derniers qui commercialisent les timbres postes pour une rémunération de 3 ou 4% suivant qu’il s’agisse de timbre au détail ou par carnet. Rémunération insuffisante pour couvrir ne serait-ce que le déplacement.

Dernier exemple : la presse écrite.

La filière de distribution est lourde. Les imprimeurs livrent pour le compte des éditeurs leurs publications aux messageries (Presstalis et MLP), qui les dispatchent dans des dépôts locaux qui les dispatchent à leur tour chez les diffuseurs.

Cette méthode lourde et coûteuse ne permet pas aux différents acteurs de vivre normalement de leur travail. Cela entraîne un irrespect économique total de chaque strate.

Les éditeurs concurrencent de la manière la plus déloyale possible le réseau de diffusion en proposant systématiquement des abonnements, en démarchant directement des groupes financiers au détriment des diffuseurs qui sont soumis à un contrat qui ne leur permet pas de se défendre.

La presse est également un parfait exemple de tabou.

En effet, aucun média n’explique la crise que vit la presse aujourd’hui, les conditions économiques et surtout ne donne pas la parole aux diffuseurs. Pourquoi ?

L’esprit corporatiste serait-il trop fort ?

Pour en finir avec la presse, je remarque depuis quelques temps un manque de respect du monde journalistique qui au nom de la liberté de la presse attaque des personnes ou professionnels en ne leur accordant que très rarement un droit tout aussi élémentaire… le droit de réponse.

Pour reprendre les précédents exemples, je proposerai :

1/ Tabac

– Limitation du nombre de références

– Création d’un permis d’acheter du tabac (à l’instar de la carte vitale) renouvelable chaque année

– Indication sur les paquets de la liste des ingrédients (à l’instar des produits alimentaires)

– Donner aux fabricants un planning pour rendre le tabac moins nocif et supprimer la dépendance

– Unifier le prix du tabac en Europe

– Revoir les procédures de distribution qui n’ont pas évolué depuis des dizaines d’années (ALTADIS impose des conditions d’exploitations et financières qui sont antiéconomiques et dépassées). En effet, le prix du tabac augmentant de manière très importantes, il est totalement anormal que les buralistes supportent la totalité de la charge financière et qu’ALTAIS ne reprenne des produits que dans des conditions

– Changer le statut du Buraliste afin qu’il devienne gérant et non plus acheteur de la marchandise.

2/ Grèves

– Imposer un entretien préalable entre les parties avant exécution du droit de grève pour trouver des solutions.

Dans une période en crise, il est anormal qu’un pays risque le blocage pour absence de négociations.

3/ La Poste

– Soit autoriser les buralistes à produire et commercialiser des produits postaux, soit imposer à la Poste l’accès à l’ensemble de ses produits avec un pourcentage minimal de 10% pour les buralistes

4/ La Presse

– Imposer à toute attaque envers une personne ou une profession l’exercice du droit de réponse

– Revoir les contrats des diffuseurs afin que ceux-ci soient plus équilibrés et que les diffuseurs puissent réellement choisir de proposer un certain nombre de titres

– Imposer aux Editeurs un dédommagement des diffuseurs à chaque vente d’abonnement.

– Imposer aux éditeurs dans la distribution de gratuit d’inclure les coûts des messageries, dépôts et diffuseurs.

– Inciter le monde de la presse à faire des économies d’échelles à savoir, utilisation de papiers recyclés (loin d’être le cas actuellement)

– Inciter les éditeurs à ne pas jouer la diversité sur le format des parutions

Enfin, je souhaiterais que le monde de la presse médite sur la notion de liberté de la presse.

Je constate bien trop souvent qu’elle devient synonyme de capitalisme à l’état pur où tous les coups sont permis. Regardez les rayonnages de presse, vous y trouverez sans difficulté quelques maux interdits comme tromperie sur le prix, mise en danger d’enfant sur les produits (taille et qualité), etc…

Ce ne sont que des idées de propositions, en bon démocrate que je suis, elles sont à discuter et à amender.

Ces constats m’amènent à penser qu’une campagne électorale efficace ne devra pas se faire sur des critiques, mais sur le respect de tous y compris les adversaires et leurs idées, avec des propositions sur tous les sujets sans en occulter un pour de sombre raisons de lobbying maquereau économique (jeu de mot) et avec pour objectif non de sortir la France de la Crise, mais de le faire avec tous ses concitoyens et ses amis européens.

E. BAILLEUL

 

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