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La crise de la dette européenne a un effet inattendu : le retour sur la scène médiatique du fédéralisme dans la construction européenne. Cela va-t-il continuer ?
Pour le moment, il s’agit de voix disséminées (Schaüble, Schröder…) dans les différents pays de l’Union européenne. Il est surprenant au premier abord de voir resurgir autant une idée qu’on mettait de côté car « vous comprenez mon bon môssieur, on a déjà eu du mal à avoir le traité de Lisbonne et puis les gens, ils veulent de la croissance et du travail… pas de l’institutionnel ». Pourtant, cela est logique tant la crise dans la zone euro montre à quel point le fédéralisme permettrait de répondre aux défauts de la construction communautaire actuelle.
Les anti-Européens radicalisent les pro-Européens
La sortie de l’Europe est un thème qui a le vent en poupe grâce à la crise. Marine Le Pen, Dupont-Aignan, Mélenchon et les trotskystes font feu de tout bois contre l’Union européenne. Celle-ci serait responsable de la crise et imposerait à la France de n’avoir pas de croissance et un déficit abyssale… Malgré eux, ils montrent à quel point une Europe plus intégrée permettrait de répondre plus rapidement aux spéculateurs ou d’avoir une politique commerciale plus claire face à nos concurrents.
Surtout, le fait qu’on entende plus souvent leur discours dans les médias réveille (enfin) le camp des pro-européens. Entendre des bêtises donne envie de les corriger. Le risque de sortir de l’euro oblige les personnalités politiques à rappeler les bases : seule, la France ne pèserait plus grand chose dans le monde et perdrait tous les avantages d’un marché commun pour nos entreprises.
Mais comme l’Europe piétine, il faut bien le reconnaître et proposer des solutions.
L’Europe merkozyste ne suffit plus
L’Europe de Sarkozy et Merkel, c’est l’Europe confédérale, l’Europe intergouvernementale où le Conseil européen décide de tout. Or cela ne suffit plus, notamment en tant de crise. Il faut être capable de réagir plus vite. Ceux qui dans le camp pro-européen veulent d’une Europe intégrée et qui pèse dans les affaires du monde ont de plus en plus envie de faire entendre leur différence.
Pour ce faire, ils utilisent l’expression des « Etats-Unis d’Europe ». Même si nous ne parlons pas de fédéralisme en tant que tel, les ingrédients sont clairs : avoir un gouvernement européen responsable devant les représentants des citoyens de notre continent, le Parlement européen. Par conséquent, nous aurions ainsi un seul interlocuteur s’exprimant au nom de l’Europe. Car quand on voit que le second plan d’aide à la Grèce est à peine ratifié en France…
Ce qui est le plus intéressant, c’est que l’argument qui prévalait jusqu’à présent d’une impossible réforme institutionnelle dans une Europe à 27 commence à prendre l’eau. En effet, il n’est pas nécessaire de faire un nouveau traité. Il suffit d’appliquer le traité de Lisbonne car les éléments nécessaires y sont : les partis politiques européens peuvent forcer la main des chefs d’Etats et de gouvernements (enfermés dans leurs intérêts nationaux) et imposer dès 2014 une Commission avec à sa tête un président devenu un véritable chef de la majorité parlementaire sortie des élections européennes.
Vivement qu’un ou deux chefs de gouvernement en Europe porte également cette revendication d’une Europe fédérale pour cristalliser cette revendication des pro-européens qui souhaitent une Europe des citoyens et non plus une Europe intergouvernementale.
Avec l’union européen nous sommes au bord du gouffre! Un pas de plus avec cette Europe sans tête, et nous finirons les 27 dans le gouffre! Nous devons surmonté cette main américaine mise sur l’Europe. Nous avons besoin d’une Europe avec de vrais frontières, un vrai president, une vrai armée, une vrai croissance… Rome c’est pas faite en 1 jour…