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Qui sont-ils, ceux que l’on nomme « les pédagogistes » ?
Les pédagogistes , qui sont-ils ?
Une chose est certaine , ils font la loi à l’Education Nationale depuis plus de 20 ans . Les « Sciences de l’Education » leur servent de socle pour avancer leurs théories « fumeuses » . A vrai dire , cette science n’a de scientifique que le nom . Elle a abreuvé les IUFM (Instituts Universitaires de Formation des Maîtres) . Merci à ces IUFM , maintenant supprimés (ouf !) qui ont permis souvent aux enseignants formateurs de gravir plus rapidement les échelons que les autres . Il reste cependant qu’ils ont réussi à formater ces jeunes professeurs avant qu’ils soient jetés dans la cage aux lions !
La « méthode de lecture globale » , dont trop d’enfants ont eu du mal à se remettre, « La main à la pâte » développée dans le primaire pour faire redécouvrir à ces jeunes élèves ce que d’éminents scientifiques ont mis des années à découvrir eux-mêmes (l’élève doit lui-même construire son propre savoir) , la « pédagogie du jeu » pour ces élèves qui ne se sentent pas très bien à l’école et qu’on espère ainsi « récupérer »………. voilà quelques exemples dont se gargarisent ceux qu’on appelle « les pédagogistes »
Ce qui distingue les pédagogistes des républicains
Ces pédagogistes se distinguent de ceux qu’on appelle « les républicains ». Brièvement les pédagogistes diront d’eux, des républicains, que ce sont des nostalgiques de la vieille école , autrement dit , en caricaturant un peu , qu’ils vivent en dehors du temps présent, qu’ils en sont encore à une époque où la majorité des élèves n’allait pas au-delà du certificat d’études. C’est de toute évidence une caricature qui permet aux pédagogistes de se faire passer pour « les meilleurs » , eux les bien-pensants, les sauveurs de l’école de demain ! Dans son livre « le pacte immoral » , Sophie Coignard , a manifestement bien compris où le bât blesse.
Essayons , en quelques lignes , donc en faisant simple (voire un peu simpliste) de dire ce qui les distingue sur le terrain :
L’ardent défenseur des théories pédagogistes , Philippe MEIRIEU, nous expliquera que l’école a changé , que l’enseignement est devenu un enseignement de masse . Et il a tout à fait raison. Il nous dit que l’on ne peut pas enseigner aujourd’hui comme autrefois et c’est un refrain que l’on entend très souvent au sein de notre Education Nationale . A priori c’est une évidence . Alors où est le problème ?
Une erreur des pédagogistes et de leurs représentants est notamment d’avoir placé l’élève au centre du système éducatif au lieu de donner la priorité à la transmission des savoirs , des connaissances . L’accent est mis sur l’apprenant et non pas sur ce qu’il y a à apprendre. Un certain nombre de procédés valorisés par les pédagogistes sont les méthodes dites actives, (le cours magistral doit-il disparaître ?). Ces méthodes sont censées pallier la démotivation des élèves qui dès lors doivent pouvoir se déplacer dans la classe ,travailler par petits groupes en échangeant leurs idées ; ils doivent apprendre en jouant. Fini l’enseignement rigoureux . L’élève découvre et construit son propre savoir (on perd son temps à le « faire découvrir » au lieu de d’enseigner . C’en est terminé avec les exercices, patients , répétitifs , progressifs………..
Au fond , ne devraient –ils pas avoir la franchise de dire et d’écrire qu’il faut transformer les écoles , les lycées, en MJC ? On comprendrait mieux dès lors qu’il ne serait plus nécessaire d’avoir des enseignants bien formés pour enseigner leur discipline . Pour commenter une recette de cuisine , nul besoin d’un professeur de français qui connaît bien les oeuvres littéraires , nul besoin d’un professeur de physique-chimie qui « s’est frotté » au cours de sa formation à cette « branche » de la physique-chimie appelée mécanique quantique …
Ainsi aux dépens des enseignements disciplinaires jugés rétrogrades on en vient à valoriser les enseignements interdisciplinaires (Travaux pratiques encadrés ou TPE , IDD). Les élèves vont ainsi être formés aux « bouillons de culture » , la « nouvelle culture » !
L’élève est-il gagnant ?
Entendons nous bien , l’interdisciplinarité n’est pas une mauvaise idée , mais ne nécessite t-elle pas au préalable de solides connaissances disciplinaires pour qu’elle soit profitable à l’élève ? Les élèves doivent-ils rester cloîtrés dans l’établissement toute la journée, l’école étant comme coupée de l’extérieur ? Est-ce cela que veulent ceux que l’on nomme les républicains ? certainement pas ! La distinction faite plus haut entre républicains et pédagogistes peut laisser croire à l’existence au sein de l’école de deux camps entre lesquels toute communication est impossible. Ce serait une vision fausse de la situation. Il est évident , de quelque bord qu’il soit, le rôle d’un enseignant est de favoriser la réussite de ses élèves.
L’élève est t-il gagnant dans cette « pédagogie nouvelle » ? Certainement pas !! Apprendre en jouant , c’est séduisant . Le professeur doit être sur un pied d’égalité avec l’élève ,ce n’est plus un transmetteur, mais il doit devenir un entraîneur .
On comprend que dans ce système pédagogiste on finit par attendre des enseignants non pas qu’ils maîtrisent bien leur discipline , mais avant tout qu’ils soient de bons éducateurs (MJC), pourquoi pas en même temps psychologues et psychiatres ?
Fanny Capel (Qui a eu cette idée folle un jour de casser l’école) écrit : « En somme le pédagogisme est une tentative de déscolariser l’enfant au sein même de l’école . Même s’il s’habille le plus souvent des meilleures intentions, le pédagogisme est une forme ‘’d’abandon pédagogique’’des enfants .Il n’a donc rien à voir avec la pédagogie, qui est le fait d’élever l’enfant vers le savoir »
La réalité aujourd’hui
Quelle est la réalité de notre école , aujourd’hui sur le terrain ?
Il est certain qu’elle ne répond plus à sa vocation de réduire les inégalités . Au contraire , malgré l’enseignement de masse , ces inégalités s’aggravent . Que reste t-il du service public , que nos dirigeants ont tendance à transférer vers le privé ? Combien de parents , qui en ont les moyens financiers, mettent leurs enfants à l’école privée de peur que leur progéniture se retrouve dans des classes dites difficiles de l’enseignement public ?
Dans certaines classes, disons le franchement , il n’est plus possible d’enseigner aujourd’hui. Dans ces classes, le professeur doit « faire de la garderie ».Des élèves affichent ostensiblement leur volonté de ne rien faire . Les mauvaises notes , les retenues n’y changent rien .
Voilà plus de 20 ans que les pédagogistes et les sciences de l’Education , via les IUFM , règnent en maîtres sur notre école. Le résultat (la France a rétrogradé dans le classement établi par l’OCDE) obtenu montre bien qu’ils sont dans l’erreur . Pendant qu’on « discutaille » , qu’apprend t-on ? Quelle satisfaction l’élève en retire t-il finalement ?
Pourquoi est-ce devenu difficile d’enseigner ? S’il n’y avait que de bons élèves , et il y en a, il n’y aurait certainement pas de problèmes . Ces élèves , il n’est pas souvent de bon ton d’en parler car on est alors accusé d’élitiste !
Que faire alors des cas difficiles ? Une blogueuse , enseignante écrit :
L’orientation d’un enfant devrait être l’aboutissement d’un cheminement :élèves ,enseignants ,parents .Pour ce faire il faudrait commencer par valoriser toutes les matières .J’ai plusieurs exemples en tête d’élèves « DOUES artistiquement ou manuellement .Leurs dons ne sont pas pris en charge par le système scolaire . Je l’affirme . J’ai connu tel élève insupportable parce que de petite taille .Il a suffi de lui dire que certaines professions ouvraient la voie aux gens de petite taille, pour qu’il existe .Il est devenu jockey .Ses parents m’envoyaient des photos . Chaque enfant est un cas .Il faudrait donner à l’école élémentaire le minimum requis :lire,écrire,compter et au collège diversifier les enseignements pour que l’orientation soit CHOISIE et non SUBIE .
Cette personne a sans doute raison dans son analyse . Il faudrait parvenir à ce que tous les élèves choisissent leur orientation. Difficile d’y parvenir aujourd’hui. La réduction du taux d’encadrement des élèves (suppression de postes) y est sans doute pour quelque chose , mais elle ne peut pas à elle seule expliquer la situation actuelle à l’Education Nationale . Il faut radicalement changer d’état d’esprit. Les pédagogistes , dehors !
Tout se passe aujourd’hui comme si on voulait que la jeunesse soit formée a minima de façon à être plus docile dans notre société .
Des propositions pour demain :
A priori tout le monde semble d’accord sur une nécessité : centrer l’enseignement dès l’école primaire sur les fondamentaux (lire , écrire , compter). L’école doit être une école de la culture. Ces élèves perturbateurs dans les classes sont souvent des élèves qui s’ennuient parce que très rapidement au cours de leur scolarité ils ont du mal à comprendre ce qu’on leur enseignait . Il faut donc très tôt déceler les élèves en difficulté , trouver des moyens de les aider à « refaire surface » et non pas les laisser , avec beaucoup de démagogie , passer dans la classe supérieure .
Il faut en finir avec le collège unique , revaloriser l’enseignement professionnel . Quelle imbécilité , ces 80% d’une classe d’âge au baccalauréat introduite par un gouvernement de gauche.
L’autorité des enseignants doit être rétablie . Trop souvent des parents sont persuadés savoir ce qu’il y a de mieux pour leurs enfants et n’hésitent pas à critiquer les enseignants. Il serait judicieux que ces parents qui se sentent parfois plus compétents que les professeurs de leurs enfants , les laissent faire leur métier , c’est-à-dire enseigner. Croire à la pédagogie « jouer pour apprendre » est une illusion . Les jeunes Africains , les jeunes Coréens savent ce que cela veut dire d’être heureux d’apprendre . Pour élever les jeunes , il faut leur transmettre des connaissances .Puissent nos élèves de France et d’Europe redécouvrir cette joie et ce plaisir.
Pour relever la situation, un préalable est absolument nécessaire : se passer des mauvais conseils d’un Philippe Meirieu et des sciences de l’éducation !
Puisse ne pas se réaliser ce que Natacha Polony , journaliste au Figaro , utilise comme titre dans son dernier livre qui vient de sortir en librairie : « Le pire est de plus en plus sûr ». À vrai dire ,quand on voit ce que la Gauche et la Droite ont fait de l’école, lorsqu’on lit le programme des socialistes pour les présidentielles , il y a tout lieu de s’inquiéter. Dans sa conclusion Natacha Polony écrit : « Certes le point de non-retour est quasiment atteint, et les structures qui se mettent en place pourraient bientôt interdire toute possibilité de replacer l’homme et le savoir, c’est-à-dire la civilisation, au centre de notre projet commun. Il ne l’est pas encore tout à fait. Il appartient donc à ceux qui le savent et refusent ce qu’on veut nous faire croire inéluctable de se souvenir des idées qui ont fondé la France » Lesquels de nos politiques voudront bien l’entendre ?
Très bon article auquel j’adhère totalement.
Le choix IUFM ou un vide, quel choix ? le premier était certes imparfait mais avait le mérite d’exister et de proposer des formations pédagogiques, aujourd’hui plus de pédagogie.
Les nouveaux enseignants sont lancés dans le bain sans formation ni qualification. Oui sans qualification car un diplôme d’enseignement général n’a jamais formé qui que se soit à un métier.
J’ai bien peur qu’il n’y ai plus de méthode d’appliquer aux élèves que l’apprentissage sur le terrain avec les moyens du bord.