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Les associations qui aident les citoyens doivent-elles toujours tout accepter ?

Dans les Vosges, un président d’association démissionne parce qu’il ne veut plus cautionner le système du crédit à la consommation.

Un brin alarmiste, Didier Agusti pense que « la cocotte minute va sauter ». Ce militant associatif passionné vient de lâcher la présidence de Cresus Vosges. Une façon de dire au gouvernement « ça suffit », un peu à la manière du fondateur du Samu Social, Xavier Emmanuelli.

L’association Cresus aide les personnes en situation de surendettement. Son président démissionnaire est parti parce qu’il considère que la loi Lagarde, entrée en vigueur en mai, ne permet pas d’éviter le surendettement, contrairement à ce que réclamaient les plus militants des responsables associatifs.

De son côté, la nouvelle présidente de Cresus-Vosges pense que, même si la loi est imparfaite, il faut bien l’appliquer. Et de toute façon, la réglementation« améliore la situation des surendettés » car elle permet de figer les « dettes tout dsuite » et « de les étaler ».

Les deux bénévoles de la même association n’expriment pas de différences profondes sur ce qui existe. Grosso modo, l’un et l’autre constatent la même chose. Chacun exprime simplement ce qui lui permet de se regarder dans la glace, ou pas. Question de point de vue donc. De ressenti.

L’UFC Que Choisir adopte une position médiane. L’association de défense des consommateurs souhaite une évaluation des nouveaux dispositifs.

En Lorraine, 5.658 dossiers de surendettement sont enregistrés à la banque de France, à la date du31 juillet 2011(+ 7% sur un an). La tendance à la hausse se maintient…

Doit-on reprocher à un ancien président d’association d’exprimer une colère contre un système qui peine à se réformer en profondeur ?

Peut-on imaginer instaurer en France une prévention du surendettement ?

Est-il possible de responsabiliser les gens et ceux qui les appâtent sans honte avec la loi du fric ?

La Belgique l’a fait. Pourquoi pas nous ? Bien sûr, chez nos voisins aussi, il y a des failles. Mais l’effort politique est possible.

Il est étrange de voir que les publicités pour les organismes de crédit à la consommation – qui sont des succursales juteuses de nos bonnes vieilles banques – repartent de plus belle, en mettant en avant la fameuse loi votée cette année.

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Posté par Francoise Fondadouze, le 2 septembre, 2011 à 16:27

Prévention du surendettement, responsabilisation des deux parties à une opération de crédit, c’est effectivement à parfaire. La Belgique l’aurait fait ? Ca se saurait ! Depuis 2003, les belges se sont dotés d’un fichier « positif » qui ne l’a guère été pour les consommateurs puisque l’année dernière le surendettement a explosé !

Si la solution défendue par Monsieur Agusti c’est ce « fichier positif », alors il n’y a pas à regretter son départ.

Sans que la loi Lagarde n’ait encore eu le temps de produire ses effets, le crédit à la consommation connaît une décrue depuis 2009 avec un recul historique dans les douze derniers mois. La consommation des ménages a baissé, la croissance a été nulle au second trimestre 2011 et le chômage est en augmentation.

Même s’ils ont une part de responsabilité dans certains cas de surendettement (ils ne sont pas les seuls), faire des banquiers des boucs émissaires et s’attaquer au crédit, c’est rien d’autre que de se tirer une balle dans le pied. On ajoutera des chômeurs aux surendettés, les premiers rejoignant vite les seconds.

La cause essentielle du surendettement ( qui touche un peu plus de 3% des ménages ) aujourd’hui c’est la paupérisation. C’est plus facile aux politiques et, surtout, plus payant sur le plan électoral, de prendre des mesures anti-crédit que les réformes drastiques qui s’imposent.

Pour ceux que cette question intéresse, consultez mon blog : http://rachatcredit.blog.capital.fr

Francoise Fondadouze
Gérante Rainbow Finance

Quant au fichier positif, c’est une usine à gaz liberticide et inefficace qui coûtera un oeil et un bras aux consommateurs qui, in fine, paieront les coûts pharaoniques de sa réalisation et de sa maintenance pour rien ou pas grand chose.