Démocrates de tout le pays, unissez-vous sur ce média social !
À chaque incident de délinquance, faisant la une des gazettes, nous entendons nos gouvernants locaux ou nationaux, de droite comme de gauche, nous réitérer dans leur discours l’interrogation sur le pourquoi une minorité de délinquants peut rendre la vie difficile à tous les habitants d’un quartier.
Souvenez vous des émeutes de 2005, de la violence dernièrement en Angleterre, des indignés en Espagne, de l’incivisme de plus en plus commun des jeunes français sur les côtes espagnoles ou plus prés de nous les incessantes altercations entre la police et une partie de notre jeunesse de nos quartiers.
Il ne suffit pas de répéter ou d’écrire à chaque mouvement de « ras le bol » de la population « ça suffit » tel monsieur VAZQUEZ, maire de Grigny, lors de son discours au Centre de Vie Sociale du 1 juillet 2011 ou encore de surenchérir « les délinquants ne seront pas les plus forts, nous allons imposer le respect et le droit à la sécurité pour tous ».
Il ne suffit plus de dénoncer, il nous faut agir collectivement, débattre sur les origines de ce fait de société et apporter des solutions pérennes afin de lutter contre ce fléau qui gangrène nos quartiers.
C’est pour cette raison que je refuse et j’accuse cette façon invariable et infantile de réduire les causes et les conséquences de cette situation à la seule défaillance des politiques gouvernementales. Nous pouvons remarquer que dans ces moments là, en particulier dans notre commune, qu’entre le discours et les actes il existe la politique. Les partis des « extrêmes » aiment les raccourcis pour donner de la force à leurs propos, convaincre de la justesse de leurs argumentaires et se dédouaner de toute responsabilité de la situation exposée.
Nous pouvons le constater lorsque monsieur VAZQUEZ, maire de notre ville, ose sous entendre et réduire à l’aide de trois exemples que la baisse des effectifs dans la police, dans l’enseignement et dans les services de pôle emploi est la cause principale de la hausse de la délinquance à Grigny.
En tant que Grignois, j’observe que la délinquance trouve en partie ses origines à travers la mutation des grands ensembles avec une concentration non maitrisée de personnes en difficultés accentuée par un comportement de plus en plus cynique des grands bailleurs et la mise en place d’une politique des grands frères et des dit-référents communautaires qui a enfanté d’une autorité parallèle.
En tant que spectateur, à travers mon petit écran, je m’interroge sur la naissance des actes de délinquances ou d’expression du mal vivre de notre jeunesse dans le monde à savoir si elle a la même origine tant les actes s’expriment de façon différente.
En tant que citoyen j’écoute les grands discours de nos élus qui occultent de parler de l’influence de l’évolution technologique, qui a de mon point de vue, a fortement modifié les comportements sociétaux chez les adolescents.
En tant qu’individu, je constate la mutation de notre société aux valeurs conservatrices à une société hédoniste où l’assouvissement à court terme de ses envies (consommation au sens large) est donné pour seul objectif d’accomplissement de soi qui est une des explications aux maux de notre époque.
Cette transmutation contribue au mal vivre de notre jeunesse, mais peut on, pour autant, affirmer qu’elle est la source de la délinquance ? Qu’elle contribue au développement du trafic de stupéfiants dans nos quartiers? Qu’elle engendre une hausse des comportements violents par une emprise plus grande dans notre quotidien des multimédias?
Vouloir une réponse globale et non étroitement sécuritaire en désavouant la démarche du maire de Sevran, qui en appelle à l’armée pour répondre aux violences permanentes de groupes de jeunes, est certes juste mais démagogique lorsque l’on n’a pour seule réponse que vos propositions énoncées lors de votre discours. Vos réponses marquent-elles réellement votre volonté et votre détermination à lutter contre ce fléau qu’est la délinquance ?
– Mobilisation autour de l’école
– mobilisation par une participation plus nombreuse aux conseils de voisinage et aux associations
– mobilisation pour réussir les changements sur notre ville et redevenir fiers d’habiter nos quartiers ».
Pour réussir il faut oser !
La première des réponses et actions à mener pour enrayer le phénomène est la reconquête des espaces de vie par la population. « La nature à horreur du vide » et la rue appartient a celui qui l’occupe.
Pour ce faire, la municipalité a une obligation de résultat, celle d’être innovante dans les méthodes et les moyens à appliquer pour provoquer un changement des mentalités afin de retrouver de la solidarité, de l’échange et de la responsabilité partagée et mobilisatrice pour la réussite des Contrats Urbains de Cohésion Sociale prolongés jusqu’en 2014.
Retrouvez cet article directement sur le blog Actions pour Grigny