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Silence, on tourne en Union européenne !

Le défaitisme n’ayant aucune place, la génération de transition lance un appel au réveil des consciences.

Capable de s’indigner avec colère, la génération de transition inscrit dans la lumière le lien vivace qui nous unit à l’exigence d’un fédéralisme légal et légitime, dont le message à la portée universelle bouleversera la vision du devenir européen.

Les guerres terrifiantes et les divisions intestines laissèrent place à la paix, à la justice, à la prospérité, à 23 langues, à 27 pays, etc. Malheureusement, les identités plurielles ne débouchèrent que faiblement sur l’émergence d’une authentique identité européenne. Or, l’organisation rationnelle optimale des relations humaines en Union européenne nécessite une confiance en l’identité commune. Si les contours du bien vivre ensemble demeurent imprécis, l’espace juridique européen s’est construit progressivement – (1967) convention de Naples, (1985) accords de Schengen, (1988) convention de Lugano, (1993) entrée en vigueur du traité de Maastricht, (1997) traité d’Amsterdam, (1999) conseil de Tempere, (2003) lancement du mandat d’arrêt européen. Face au désenchantement, sommes-nous victimes du mirage de l’injustice ? Selon Benjamin Constant « La souveraineté du peuple est circonscrite par les bornes que lui trace la justice. La volonté de tout un peuple ne peut rendre juste ce qui est injuste ». N’ayant de cesse la quête de sociétés européennes justes, organisons des sociétés libres, respectueuses, responsables, égales et solidaires au nom de l’intérêt général. A l’aube du troisième millénaire, quelles politiques communautaires pour l’emploi, pour la croissance et pour la compétitivité des entreprises européennes ? Quelles politiques au sujet des questions du logement, des transports, des villes, de la sécurité, de la santé, de l’énergie et du climat ?

Le XXIème siècle sera-t-il fédéraliste ? Qu’est-ce qu’être européen ? Quels choix pour la civilisation européenne ? Comprendre son européanité, c’est soutenir la victoire du camp de la liberté contre l’odieuse tyrannie totalitaire. Des horreurs passées naquit la mise en commun des productions de charbon et d’acier de la France et de l’Allemagne, au sein d’une organisation ouverte aux autres pays européens. L’Europe est à nous, sa construction spatiale et temporelle s’enracine historiquement entre l’Atlantique et l’Oural. Terre d’immigration, les acquis de la construction européenne s’articulent autour du Traité de Rome (1957) et de l’espace Schengen (1985). L’Europe est un creuset religieux, philosophique, sociologique, économique, culturel et politique. Au sein de nos villes européennes, aussi plurielles soient-elles, face aux incivilités, à la violence, au racolage, à la corruption, à l’exclusion, à la croissance insatisfaisante des besoins, il est judicieux de promouvoir une communication policée, des espaces de liberté et de solidarité pour la mosaïque des communautés. Ne jamais banaliser le sang de l’Histoire mais tirer les leçons de l’Histoire pour en extraire la quintessence – justifier la mort pour en extraire la vie – Shoah, Nuit et brouillard, La liste de Schindler, Fahrenheit 9.11. De la fierté de son art baroque, de la chrétienté de ses racines, de l’unicité de sa monnaie, la créature suscite de nos jours une kyrielle de réserves. Si sa beauté de jadis s’inscrivit dans le génie humaniste des Lumières du XXIème siècle, par-delà les décennies, l’Europe versa dans le doute malgré l’inventivité de ses architectes. Vider le sens de l’acception fédérale de la construction européenne, c’est refuser de donner un SENS à l’Histoire européenne. Dans une perspective de long terme, l’Union européenne contribue à la stabilité de l’ordre mondial. Comme la devise olympique nous l’indique, souhaitons au fédéralisme – citius, altius, fortius – au service de la civilisation européenne. Et si le fédéralisme donnait forme à un ordre nouveau ? Et si nous mettions en perspective l’histoire européenne avec des choix de civilisation ?

Garantissant la paix, la liberté et la prospérité, l’Europe se construisit sur un socle démocratique valorisant la justice. Eu égard la fragilisation des réalisations européennes, et si des promesses puissent prendre un envol ?

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