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Il serait temps pour Harlem Désir de s’élever un tant soit peu et d’avoir des propos qui tendent à rassembler tous les Français.
Marc Sangnier présentait la démocratie comme est l’organisation sociale qui tend à porter au maximum la conscience et la responsabilité civique de chacun. Malheureusement, il n’y a pas suffisamment de responsables politiques qui porte en eux cet état d’esprit.
Quand j’ai entendu la réaction de Valérie Pécresse sur les dérapages inacceptables d’Harlem Désir dans son discours de clôture de la dernière université d’été du Parti socialiste, j’ai d’abord pensé qu’elle en faisait trop, comme le bon élève du gouvernement qu’elle aspire à être.
Cependant, en relisant le discours du Premier secrétaire par intérim, il y a tout un passage qui assimile le gouvernement actuel à l’extrême-droite, tout en rappelant les attentats qui se sont déroulés en Norvège. Ce passage assez conséquent suit celui sur une Europe défaillante qui se replie sur le nationalisme.
Ainsi, Harlem Désir ressort une vieille rengaine sans cesse rabâchée aussi bien par les communistes que par certains socialistes: « battre la droite et lutter contre l’extrême-droite ».
Je trouve cette rengaine symptomatique de la pauvreté du fond proposée par l’opposition. Quand on a rien à dire, on ressort le vieux couplet afin d’amener l’électorat populaire apeuré par l’extrême-droite vers la gauche.
Malheureusement, pour Harlem Désir et tous ceux qui use et abusent de cette formule, l’électorat populaire n’écoute plus les socialistes. Et d’ailleurs, les socialistes ne parlent plus à l’électorat populaire. Ainsi, redevenu le parti de barons locaux qu’était la SFIO, le Parti socialiste ne s’adresse plus qu’à une fraction de la population. L’électorat populaire est désormais partagé. Une grande partie d’entre eux ne croient plus en ces politiques qui promettent à chaque fois monts et merveilles et qui ne tiennent pas leurs promesses et autres engagements.
L’électorat populaire n’est plus celui de la classe ouvrière du temps de Jaurès. Il est tout aussi divers que le reste de la population. Il peut être séduit par des idées impulsées par un candidat de droite comme le fameux « travailler plus pour gagner plus » du candidat Sarkozy. Il peut croire à la fracture sociale du candidat Chirac, en 1995. Il peut aussi donner un coup de pied dans la fourmilière en portant Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle. Enfin, et c’est le cas le plus fréquent, il se désintéresse des élections en s’abstenant massivement.
Aussi, je tiens à rappeler que hormis 1981 et 1988, tous les présidents de la Ve République qui ont été élus sont de droite ou de centre-droit. D’ailleurs, le seul socialiste élu était à l’origine issu lui aussi de la droite. Si les socialistes espèrent remporter cette élection, ce dont je doute, il faudrait commencer par cesser de stigmatiser la majorité de la population qui amène à la fonction suprême des candidats de droite.
Tandis qu’il dénonce la majorité qui veut les uns aux autres, Harlem Désir dans cette histoire de copie, fait exactement la même chose. Il aurait été plus appréciable d’apporter des réponses au pourquoi une grande partie de la population est sensible aux stigmatisations conduites ou entraînées par la majorité plutôt que lancer un revers. Revers du même niveau qualitatif qu’un enfant qui répond à un autre « Non, c’est toi ! »
Il serait temps pour un dirigeant du principal parti d’opposition de s’élever un tant soit peu et d’avoir des propos qui tendent à rassembler tous les Français, y compris les 51 à 55% qui votent pour des présidents de droite. Avec des formules comme ça, le prochain président ne sera pas socialiste.