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« L’état d’urgence exige une majorité nouvelle. (…) Il faudra du courage à la majorité nouvelle, et de l’indépendance. »*
Qui peut conduire cette majorité centrale nouvelle hors des clivages habituels ? « François Bayrou », répondront ceux qui savent qu’il est celui qui représente le mieux cet esprit, ou au moins Bayrou ou Borloo diront les autres. Et nous pourrions croire que les journalistes politiques les plus au fait mettraient ces deux hommes, au minimum, au même niveau. Eh bien non, Borloo qui a passé les 7 dernières années dans les gouvernements UMP est présenté comme le leader centriste.
Je partage l’agacement d’un ami qui ne supporte plus la fixation des journalistes et l’incapacité à imaginer la vie politique autrement que par l’affrontement bloc contre bloc. Cette impossibilité à dépasser l’actuelle paysage politique s’entendait encore ce matin sur France Inter. En effet, lors de l’interview (à partir de 7′ sur la seconde vidéo) encore ce point de vue binaire :
Quand commencerez-vous votre campagne présidentielle ? Quand JL Borloo se sera retiré de la présidentielle ? et encore…Vous pourriez travailler avec lui ?
Mon ami, pourtant calme et sympa, me disait « mais pourquoi Bayrou ne leurs rentre-t-il pas dedans » ? Préférons la pédagogie répétitive mon ami.
Je crois pour ma part qu’entre la cohérence du parcours de Bayrou (élément de mon engagement) qui prouve depuis longtemps son indépendance et son ouverture et, l’opportunisme biaisant de Borloo, la vérité va s’imposer.
Plusieurs éléments pour aider la vérité.
1- Aux questions du type de ce matin, répondons par cette autre question. Selon vous, parlerait-on de Borloo candidat du centre si on lui avait proposé le poste de premier ministre à la place de Fillon ? Non vous répondra votre interlocuteur, affaire classée.
2 – Si votre interlocuteur est du type insistant ou retors (là je ne suis pas objectif…), je lui demande si se découvrir opposant au pouvoir après un refus de promotion fait de lui un candidat sérieux ? Non. En étant moins visionnaire que Bayrou, cela en fait le suiveur pas le leader. Il faut donc demander à Borloo s’il est prêt à travailler avec Bayrou.
3 – Avoir était l’avocat de Bernard Tapie pourquoi pas. On n’est pas obligé d’apprécier tous ses clients ! En revanche, se lier d’amitié avec Nanar, je dirais presque rédhibitoire. Et donc, la justice retrouvant sa route, nous découvrons via le rapport de la cours de justice de la République sur l’affaire Tapie/Lagarde et analysé par Médiapart que :
Le recours à l’arbitrage a été proposé par les mandataires judiciaires du groupe Tapie alors que leurs chances de gagner en justice « étaient à tout le moins sérieusement compromises par l’arrêt de cassation » d’octobre 2006. Décidé par Jean-Louis Borloo, par ailleurs ancien avocat de Bernard Tapie, dès sa prise de fonction le 18 mai 2007, le principe de l’arbitrage a pourtant « été retenu malgré l’opposition manifestée à plusieurs reprises (…) par le directeur général de l’agence des participations de l’Etat ».
Très grave donc, la responsabilité de Jean-Louis Borloo qui, le jour même de son arrivée à Bercy comme ministre des finances s’est empressé de demander le lancement de cet arbitrage illégal au profit de Bernard Tapie, son ami.
« L’écrasante responsabilité de Jean-Louis Borloo » titre Médiapart dans un article publié jeudi et qui salue la vigilance de quelques autres :
En dehors du président du Modem, François Bayrou, qui a inlassablement dénoncé à juste titre ce scandale d’Etat ; en dehors du président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale, le socialiste Jérôme Cahuzac, il s’est trouvé bien peu de responsables pour dénoncer ce très mauvais coup porté à la démocratie. C’est même pis que cela ! Il s’est trouvé des socialistes – telle Martine Aubry, tel Jean-Christophe Cambadélis – pour applaudir la candidature de Christine Lagarde à la direction générale du FMI.
C’est en quelque sorte l’onde de choc imprévue de cette affaire : elle permet de comprendre comment la presse fonctionne – ou parfois dysfonctionne. Comme elle permet de mieux cerner les valeurs qui guident les uns et les autres en politique : à l’heure de la présidentielle, il ne sera évidemment pas indifférent de se souvenir par exemple, pour ne parler que de la sensibilité centriste, que l’un de ses porte-voix, François Bayrou, a dénoncé dès la première heure le magot offert à Bernard Tapie tandis que son rival, Jean-Louis Borloo, a été le tout premier organisateur de ce simulacre d’arbitrage.
La vérité va s’imposer, la vérité s’impose un peu plus tous les jours. Maintenant, nous devons sortir le pays de cette situation d’urgence et créer cette majorité centrale. Celle des bonnes volontés, des courageux lucides, des gens éthiques, des rassembleurs pour qui intérêt général, avenir commun et vivre ensemble ont un sens.
*François Bayrou. 2012 Etat d’urgence.
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Il n’est pas correct d’avoir fait de l’affaire tapie un enjeu politique. En effet il s’agit Dun homme politique qui s’est fait dépouiller par sa banque a seule fin de l empêcher de faire une carriere politique. Que l’on soit partisan de tapie ou adversaire politique du personnage il y a la une injustice qu’il fallait réparer. Tous les jugements depuis 15 ans ont reconnu les torts du banquier dans cette affaire et il était juste que tapie soit indemniser du préjudice qu il avait subi. Ce n’est donc pas sur le principe mais sur le montant que l’affaire peut être discutable. Or si on se basait sur le montant que les petits porteurs de la société de tapie ont reçu, sans que cela n’ait jamais été critiqué, c’est 3 fois la somme qu’il a perçu, que tapie aurait du percevoir. Pourquoi critiquer un jugement qui diminue de deux tiers la somme qui est accordée aux petits porteurs? Parce que ça sert de prétexte politique… C’est cela la démocratie selon Bayrou ?
@Gérard legendre. Voici des éléments retenus par la CJR car il était inutile et risqué pour les deniers publics d’utiliser l’arbitrage privé alors que la cours de cassation – la plus haute juridiction pour chacun des citoyens- s’était prononcée contre la demande de B Tapie.
Le directeur général de l’Agence des participations de l’Etat (APE), Bruno Bezard, a adressé de nombreuses notes aux ministres des finances successifs, les mettant en garde contre un éventuel recours à un arbitrage dans l’affaire Tapie. «J’ai formellement déconseillé à l’anté-prédécesseur du ministre (…) d’autoriser le CDR, s’il saisissait de cette proposition l’EPFR, à s’engager dans cette voie qui serait contraire aux intérêts du CDR et de l’Etat», écrit-il ainsi à Christine Lagarde, le 1er août 2007. «L’APE a fait part au Ministre et à ses prédécesseurs (…) des risques substantiels pour le CDR et à travers lui pour les finances publiques d’une telle procédure, en particulier dans le contexte de la décision favorable de la Cour de cassation», insiste-t-il le 17 septembre suivant. La ministre n’a tenu aucun compte de ces avertissements.
La démocratie selon le modem c’est une justice identique pour tous, sans passe droit ni favoritisme.