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Thierry Mariani, Robin des riches dans la forêt de La Fontaine

On le sait bien, Robin est fidèle à son souverain. Il met tout en œuvre pour que son Richard retrouve son trône. Et le dos des gueux est suffisamment large pour assurer ses arrières…

On aurait tort de croire que la Droite populaire ne s’occupe que du terrain sécuritaire et de l’immigration. L’un de ses piliers inscrit dans sa charte est le social. D’ailleurs, Nicolas Sarkozy avait conseillé à ses frondeurs un peu trop zélés sur le territoire déjà géré par Patrick Buisson de s’y atteler davantage.

Et à y regarder de plus près, on voit que les députés fondateurs du collectif y mettent une ardeur particulière, comme Georges Mothron, maire d’Argenteuil qui s’est singularisé pour avoir fait voter un arrêt antimendicité dans sa ville et pour avoir fait usage du Malodore pour repousser les SDF

Depuis ce week-end, c’est Thierry Mariani qui s’est penché au chevet du social. Normal, puisqu’il est ministre chargé des Transports. Sa proposition est clairement sociale : il désire organiser un fichier des allocataires sociaux afin de lutter contre les fraudes.

À l’heure où Madame Lagarde, tout juste sortie du gouvernement pour se placer sur le trône du FMI, vient de voir son avenir s’assombrir, comme il était prévisible, dans l’arbitrage de l’affaire Tapie pour « complicité de détournement de biens publics » et « complicité de faux », la sortie médiatique tombe à pic. Comme souvent à l’UMP.

Le problème, encore une fois, c’est que la démagogie, c’est un peu comme la rumeur : vous pouvez bien la démonter et démontrer le faux, il en restera toujours quelque chose dans l’opinion.

Car évidemment Thierry Mariani, c’est Robin des bois. Dans la forêt de la Présidentielle, il met tout en œuvre pour sauver son Richard, un Lion affamé qui craint pour son trône. Et tous les coups sont permis, même celui qui consiste à occulter la fraude bien plus importante chez les employeurs que chez les allocataires, comme le rapport du MECSS l’avait souligné en juin dernier, relevé notamment sur Marianne.

Mais Thierry Mariani et l’UMP aussi – puisque Xavier « Petit Jean » Bertrand a abondé dans son sens ce lundi – savent trop bien que, sur ces sujets, la maxime de Madame Jourdain, femme du Bourgeois gentilhomme, primera toujours sur la recherche de la vérité : « Il le gratte par où il se démange« . Dénoncer les salauds de pauvres qui volent sera toujours plus porteurs que de s’attaquer aux plus puissants.

« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir. » Robin a quitté Sherwood et hante les bois de La Fontaine.

Mais le peuple n’y voit rien dans le crépuscule vespéral de la forêt, bien loin des clairières de la lucidité. Pour eux, Mariani reste Robin des bois, qui récupère les bourses pour les redistribuer aux braves gens.

Mais le Robin de la Droite n’est pas celui de Sherwood. Quand le sauveur de Richard Cœur de Lion volait aux riches pour redistribuer aux pauvres, Robin de la Droite prétend que les voleurs sont les pauvres, les pestiférés, pour voler au secours de son Richard, Lion avide de garder sa couronne et prêt à marquer au fer noir tous les animaux qu’il estime touchés par la peste. Robin s’invite dans la forêt de La Fontaine :

À ces mots on cria haro sur les pauvrets.

Un Mariani quelque peu clerc prouva par sa harangue

Qu’il fallait dévouer ce maudit animal,

Ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal.

Sa peccadille fut jugée un cas pendable.

Se faire aider par autrui ! Quel crime abominable !

Hardi. Quelle dextérité dans la duperie !

D’autant que, Mariani, à qui on ne la fait pas, avait bien anticipé la grogne de ses éternels détracteurs : équilibrons les choses en s’attaquant aussi aux fraudeurs du Haut. Les promesses n’engagent que ceux qui le croient. Le corbeau Mariani avait parfaitement retenu la leçon de Maître Renard Pasqua, l’ancêtre de ces bois…

Et un homme averti en vaut deux. Rappelons pour la vigilance de chacun la récente polémique concernant les grands groupes pétroliers. Ces derniers étaient accusés de ne pas répercuter de manière égale la baisse et la hausse des prix de l’essence en fonction des fluctuations du prix du baril. Pourtant, Eric Frère Tuck Besson crut presque Total sur parole au nom d’une étude de la DGCCRF qui portait sur quelques mois, quand celle de l’ESG Research Lab publiée le 6 juillet analysait les deux dernières décennies…

Deux poids deux mesures, avez-vous dit ?

On le sait bien, Robin est fidèle à son souverain. Il met tout en œuvre pour que son Richard retrouve son trône. Et le dos des gueux est suffisamment large pour assurer ses arrières…

Retrouvez cet article directement sur le blog d’Yves Delahaie

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