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Quand les vacances riment avec galère

Nous arrivons à une période tant attendue par les enfants. Après une année difficile a tous les niveaux, arrive un moment magique qui fait tant rêver: les vacances d’été.

Cette période joviale où le soleil est censé éclaircir les sourires, les fleurs s’ouvrir comme pour montrer leur joie, c’est la période des vacances scolaires.

On peut voir les familles se préparer au départ, certaines économisent jusqu’à deux années pour pouvoir partir. Les destinations varient selon l’origine, le budget ou l’esprit de découverte qui anime les plus curieux. Les jours de départ on peut voir les voitures qui partent au « bled » se charger de tout et de n’importe quoi, les galeries font office de bosse de dromadaire.

Mais tous n’ont pas cette chance, d’exil ou d’aventure, et l’été est une période synonyme de Far West dont les composants nous rappellent le décor d’un film de Sergio Leone. Le soleil et la monotonie deviennent les meilleurs amis. Mon rôle d’élu de terrain où la proximité est le maître mot, prend là toute sa définition.

Ces familles que la vie ne gâte pas toujours, trouvent cette période longue et ennuyeuse. La moindre évasion de leur environnement symbolise le rêve de découvrir un monde nouveau.

Début juillet j’ai accompagné un groupe de jeunes à Deauville, ma satisfaction fut immense, j’avais l’impression de les emmener aux Seychelles ! Ces moments vous font réfléchir et vous montrent qu’un rien pour certains représente une montagne d’idéaux pour d’autres.

En banlieue les journées sont longues, à croire que le temps s’est arrêté, même les aiguilles des montres ont déserté les lieux ! Le plus dur est d’occuper ces gens et de leur faire comprendre qu’eux aussi ont droit aux désirs d’évasion, mais que la fuite ne se fera pas bien loin, tant pis ! Une journée dans un parc d’attraction et vous provoquez des joies indéfinissables.

Même pour une petite sortie, la logistique est complexe car plusieurs paramètres s’unissent pour vous rappeler que rien n’est facile.

Quand on voit ces enfants galérer, assis toute la journée sur un banc, on peut se demander de quoi ils parlent, des discussions tellement longues que l’on a l’impression qu’ils veulent rénover le monde. On essaye de les intéresser à la culture, de leur faire comprendre que l’évasion peut aussi se faire par l’imaginaire.

Aujourd’hui, le 14 juillet, le parc près de chez moi est plein, les enfants courent, jouent autour d’un pique-nique improvisé par leurs parents. On s’amuse avec peu de choses dans ce monde hostile. Le peu d’espaces verts permet la quiétude, celle du corps et de l’esprit.

On s’y retrouve pour s’y raconter des anecdotes, les sportifs dépensent les calories superflues espérant posséder un corps de dieu grec, il est pour certain le capital réussite.

Heureusement que ces lieux sont là, permettant d’oublier les tours de béton toutes les unes plus grandes que les autres, Manhattan à l’échelle d’un dixième, sans Wall Street et les traders.

Il faut occuper ces gamins car comme on dit « l’oisiveté est mère de tous les vices » et elles sont nombreuses les tentations aux vices dans ces quartiers !

Un taux de chômage élevé allant jusqu’à deux fois la moyenne nationale, donc peu de solutions pour gagner de l’argent. Chacun essaye comme il peut de se debrouiller en cherchant un emploi précaire permettant la subsistance au quotidien, mais malheureusement trouver un job relève du défi.

Entretenir cette passerelle permet qu’ils ne sombrent pas du coté obscure où Dark Vador est maître, et je préfère qu’ils restent des chevaliers Jedi.

Retrouvez directement cet article sur le blog de Karim Yahiaoui en cliquant ici

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Posté par Marie-Anne Kraft, le 11 août, 2011 à 23:56

Merci Karim pour ce beau témoignage qui donne envie d’accompagner ces gamins avec vous vers de belles aventures. Vous ne vous arrêtez pas aux écrits, aux chroniques,mais agissez sur le terrain ; on ressent votre sincérité, votre émotion, votre chaleur humaine. Sortant de l’image misérabiliste habituellement donnée des banlieues, vous savez faire ressortir l’humanité et l’espoir qu’elles peuvent révéler si on s’y intéresse.
C’est avec des gens comme vous que la société avance et crée du lien humain.
Bravo !