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Réflexion sur la prise en charge de la dépendance
Selon un chercheur de l’INSERM qui animait une soirée débat sur le sujet à Vannes fin 2010, 83% des personnes atteignant 75 ans, seront en fin de vie, à des degrés divers, dans une situation de dépendance nécessitant une aide aux actes ordinaires de la vie.
La durée de cette aide avant décès, serait de 3 mois pour 17%, 33% seraient dépendants entre 3 et 12 mois et 33% seraient dépendants plus de 12 mois.
Avec de telles statistiques, il est illusoire de souhaiter une prise en charge de la dépendance à l’aide d’assurances privées classiques. Il est d’ailleurs de notoriété publique que dans le cadre des contrats existants, les contentieux sont fréquents entre les assurés qui sollicitent une indemnité maximale et les assureurs qui veulent payer le moins possible.
Eu égard aux statistiques, la dépendance doit faire l’objet d’une couverture universelle et être financée par une assurance obligatoire.
Le financement doit être pérenne, simple. Recourir à des taxes plus ou moins « exotiques », ou des journées de solidarité ne me semble pas sérieux.
Actuellement, les retraités disposent d’une moyenne de revenus supérieure à celle des actifs. Naturellement plus ils approchent de la barrière des 75 ans, plus ils sont concernés par la prise en charge de la dépendance.
Je propose un prélèvement obligatoire sur toutes retraites, pensions ou indemnités pour préjudice physique à un taux unique, quel que soit le régime ou organisme payeur. Le taux sera déterminé en fonction du budget attendu et de l’assiette. Je n’ai aucune idée de taux possible mais 2 à 3% devrait être supportable et 3% doit faire une somme significative qui pourrait peut être couvrir les besoins.
Elle doit être assurée en tant que 5ème risque social par une caisse nationale qui recevrait les prélèvements et redistribuerait les financements. Le saupoudrage départemental n’est que source de gaspillage et d’inégalité de traitement.
Par contre l’offre de prise en charge de la dépendance se doit d’être développée par les acteurs locaux que sont les Conseils Généraux, CCAS… Il ne faudrait pas surmédicaliser la prise en charge de la dépendance pour le plus grand profit des professionnels de santé. L’assurance maladie est suffisamment pillée par certains.
A titre d’exemple, il ne me paraît pas judicieux de maintenir des soins de nursing dans le giron des infirmiers libéraux qui en font leurs choux gras alors que des aides soignantes feraient tout aussi bien. Une tranche significative de personnes à la recherche d’un emploi pourrait acquérir très rapidement la formation nécessaire. Il faut arrêter de fantasmer sur les infirmiers libéraux dévoués et surchargés de travail alors que la plupart ne travaille qu’à temps partiel 3 à 4 jours semaines pour des honoraires très convenables, rémunérant des tâches de « nursing » très basiques au regard de la formation acquise.
Pour simplifier la gestion eu égard aux multiples caisses versant les avantages mensuels ou trimestriels aux retraités, il paraît nécessaire de prélever à la source le % défini (avant montant imposable). Cependant, il faut sans doute étudier la possibilité d’exonérer de cotisations les petites retraites à hauteur par exemple du minimum vieillesse. On pourrait rendre à tous les cotisants, sous forme de crédit d’impôts, la taxation de 600€ mensuel, ce qui exonérerait les petites retraites de manière très simple. De même, peut être devrait-on exonérer les retraités de grand âge ? A priori, vers 85 ans, ils ont un peu de leur propre dépendance en charge. Le curseur de l’âge est à définir.
En conclusion, je ne prétends pas traiter le dossier de la dépendance dans sa globalité à partir de ces quelques lignes. Je suis certain toutefois, que les retraités et notamment les retraités aisés, doivent être mis à contribution. Les actifs sont assez sollicités ne serait ce que pour maintenir le régime de nos retraites par répartition.
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Attention à la dépendance !
Certaines prises en charge ne tiennent sans doute pas compte de tous les revenus de la personne et, réalise un bénéfice annuel en bénéficiant à la fois du portage de repas, de l’aide médicale, aude ménagère etc….
Le bénéfice que je connaissais, aujourd’hui je ne sais pas ? était de l’ordre de 7000 Euros par AN….
venant en compte de capital, pour le bénéfice des héritiers et payé par les contribuables.
C’est pas mal NON ?