Les Démocrates

Démocrates de tout le pays, unissez-vous sur ce média social !

Participez !
Rejoignez la campagne
 
 

Non à la solidarité européenne à deux vitesses

Alors que les dirigeants européens se sont accordés lors d’un sommet dit de la dernière chance pour sauver la Grèce, et par la même l’euro, on apprend que la Commission européenne va diviser par cinq son aide aux associations d’aide alimentaire dès 2012.

Il s’agit d’un coup de massue pour les associations d’aide aux plus démunis, comme les Restos du coeur, les banques alimentaires, la Croix-Rouge ou encore le Secours populaire.

Le Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD) est un apport important. Il équivaut à 23% de la distribution alimentaire annuelle pour les Restos du cœur, 33% pour les banques alimentaires, et jusqu’à 50% pour le Secours populaire !

Les députés européens les députés européens ont adopté une proposition qui inclurait dans la politique agricole commune la notion de soutien aux plus démunis. Mais elle doit être entérinée par le Conseil des ministres européens, et certains pays bloquent encore.

Le nombre de demandeurs ne cesse d’augmenter en raison de la crise économique et sociale. Il ne peut y avoir une solidarité européenne à deux vitesses: celle pour se prémunir des attaques spéculatives contre les Etats et celle pour les plus démunis. La France doit donc peser de tout son poids, comme elle l’a fait pour sauver la Grèce, pour sauvegarder l’aide européenne aux plus démunis.

Si l’Union européenne veut se rapprocher de ses citoyens et ne pas apparaître comme le terreau de politique néo ou ultralibérales, elle se doit d’aider les plus fragiles, qui sont les premières victimes de la crise et des attaques spéculatives.

Retrouvez cet article directement sur le blog de Jérôme Charré en cliquant ici

Partager sur
  • Partager via Facebook
  • Partager via Google
  • Partager via Twitter
  • Partager via Email
 
Modérateur du réseau
Facebook Twitter
 
Posté par Mister Schilt, le 27 juillet, 2011 à 20:11

Notons toutefois que cette baisse drastique n’est pas le fruit d’une volonté de couper les budgets d’aide aux plus démunis, mais serait la « seule » solution prônée par la Commission européenne (fin juin 2011) pour combler un déficit du budget 2009 autour de ces programmes… or la remise en cause des sommes de 2009 par décision des instances juridiques de l’UE (face à la plainte de l’Allemagne, entre autres) oblige à trouver de l’argent quelque part en l’absence de cadre juridique européen clair à ce sujet : d’où « la » solution de puiser sur les aides à venir (qui comme chaque année depuis 1987 sont basées sur les stocks d’intervention de la politique agricole commune reconvertis en denrées alimentaires redistribuées à des associations caritatives).
Espérons que très vite une solution voit le jour pour pallier à ces absurdités qui vont réduire le PEAD de 500 millions d’euros en 2011 à 113 millions en 2012…
Elu(e)s du MoDem au Parlement européen à vous la parole et l’action ! (Il est utile de lire dans l’équipe Shadow sur le site du MoDem, pour l’Europe, sous la responsabilité de Sylvie Goulard, la réaction de nos élus le 28 juin dernier…)

Posté par Mister Schilt, le 28 juillet, 2011 à 17:13

Merci pour cet article en guise d’alerte sur une priorité qui n’est pas celle de tout le monde visiblement…

Précisons toutefois que cette coupe drastique n’est pas tout à fait le fruit d’une volonté directe de s’attaquer aux plus démunis.
En effet, le Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD) est basé, depuis l’urgence d’un hiver particulièrement rigoureux en 1986-87, sur l’utilisation pour les plus nécessiteux à travers l’Union, de certains stocks excédentaires de produits collectés par la Politique agricole commune.
Au fur et à mesure que ces stocks ont été réduits, une contribution financière directe s’est ajoutée pour conserver les aides dont différentes associations caritatives ont la charge de la distribution.
Une vingtaine de pays de l’UE participe à ce projet qui atteint plus de 300 millions d’euros en 2008.
Or, en 2009, le budget, adopté à la fin 2008, a été contesté a posteriori sur un plan juridique entre d’un côté, l’Allemagne et la Suède, et de l’autre côté, la France, l’Espagne, l’Italie, la Pologne. L’affaire a été portée devant la Cour de Justice de l’UE à Luxembourg. Le 13 avril dernier, celle-ci a tranché en faveur de la position allemande. La Commission européenne a ainsi été condamnée à combler ce que l’Allemagne avait versé « en trop ».
D’où la solution de puiser sur le budget à venir et de réduire à 113 millions d’euros les aides attendues, soit une réduction de près du quart !

Quand on sait qu’en 2008-2009, par exemple, les « Restaurants du coeur » ont perçu près de 20 millions d’euros équivalents de marchandises fournies par l’UE et la France, on imagine la crise à surmonter pour l’hiver prochain comme le souligne avec clarté Jérôme Charré dans son article.

Voilà où semble se situer le problème : une contestation a posteriori, la mollesse des réactions politiques (notons celle remarquable de nos députés européens du MoDem dans une déclaration en date du 28 juin 2011 et disponible sur le site du mouvement, dans la rubrique du Cabinet Shadow dans la partie « Europe » dont se charge Sylvie Goulard), isolement de certains pays (heureusement pour nous, la France en fait partie!) pour défendre ce programme, absence de publicité et de communication (où sont les Unes de la presse sur ce sujet ?), gestion européenne complexe voire absurde (à quand la simplification et la mise en place d’une véritable pédagogie explicative du fonctionnement de l’UE à l’intention des citoyens ?).