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Mes amis centristes du Nouveau Centre et du Parti Radical valoisien ont choisi de travailler ensemble au sein de l’alliance des centres. Sur la route de leur autonomie ils vont rencontrer de nombreux écueils. Je me permets modestement de les lister à leur attention car avec quelques autres, nous avons réussi à passer ces récifs.
Mes amis centristes du Nouveau Centre et du Parti Radical valoisien ont choisi de travailler ensemble au sein de l’alliance des centres. C’est une excellente nouvelle. Un début d’union de quelques chapelles centristes qui peut permettre l’émergence à nouveau d’un centre indépendant. Un centre autonome qui manque à la vie politique française depuis le milieu des années 80. Un centre pondérateur des débats publics qui s’est laissé galvauder dans ses alliances avec la droite.
Sur la route de leur autonomie ils vont rencontrer de nombreux écueils. Je me permets modestement de les lister à leur attention car avec quelques autres, nous avons réussi à passer ces récifs :
1) Se définir comme « centre » tout court et plus « centre droit » ou « centre gauche » : dès que le centre affirmera son identité, c’est à dire nécessairement ce qui le distingue de la droite, ils se feront insulter. Leurs ex amis les qualifieront de gauchistes, car aux yeux de la droite tout ce qui n’est pas de droite est nécessairement de gauche. La droite a le sectarisme en commun avec la gauche. Elle ne comprend pas que le centre est au centre aussi certainement qu’une tête sur les épaules n’est ni à droite ni à gauche. Au MODEM nous avons eu le droit à ces quolibets. Etre traité de gauchiste n’est certainement pas une insulte, mais simplement une négation du droit du centre à exister de manière autonome. C’est en étant candidat face à des candidats de droite et de gauche que j’ai pu, avec d’autres, élections après élections montrer aux électeurs ce qu’est la démarche centriste. Les candidatures de l’UMP et du PS aux cantonales de mars, même si elles se sont avérés être des candidatures de témoignage, m’ont permis de prouver une fois encore que le centre n’est ni la droite ni la gauche. Mes amis de l’Alliance des Centres devront faire ce long cheminement eux aussi pour l’affirmation d’un centre autonome.
2) Le soutien des députés : Le divorce du Parti Radical et de l’UMP était programmé pour le printemps.. il a été repoussé à la fin de l’année car les députés radicaux faisaient preuve de mauvaise volonté. Depuis deux ont été nommé ministre du gouvernement UMP. Chaque député a été appelé par les responsables de l’UMP et mis en garde par le Président de la République lui même : si vous soutenez un centre indépendant on vous fera battre aux législatives. Il est peu probable que les députés Radicaux soient soudainement téméraires en décembre prochain. Au MODEM nous les connaissons : entre l’affirmation de leurs valeurs et la défense de leur mandat, ils ont toujours fait le même choix. Peut-être changeront ils d’avis ? Je doute que ce soit d’eux qu’il faille attendre des preuves de courage, de détermination et d’indépendance d’esprit. Accessoirement, quelques uns de ceux à qui on avait promis un soutien aux législatives ont été trahis par la suite et ne sont plus présents dans le débat public pour en témoigner. Au MODEM nous les connaissons, en pleine campagne des législatives de 2007 ils ont soutenu les candidats UMP qui se présentaient face à nous, ils ont promis de voter tous les déficits bugétaires les plus absudes en échange du soutien de l’UMP. Jean-Louis Borloo sera autant soutenu par les députés que François Bayrou. On dira alors « il est seul »… en oubliant que la seule proximité qui compte en politique c’est la proximité avec les électeurs… le reste en général et les opportunistes en particulier suivent.
3) Un centre autonome doit avoir un financement autonome : Une campagne présidentielle coûte très cher. Très très cher. Un parti aussi. Le Parti Radical est financé par une subvention de l’UMP. Le Nouveau Centre doit son financement aux soutiens de l’UMP à ses députés aux législatives. Bref, question financement, c’est l’UMP qui a les mains sur le volant du Nouveau Centre comme du Parti Radical. Il faudra trouver un financement autonome. Nous connaissons cela au MODEM, nous avons du présenter des candidats dans 500 circonscriptions pour mériter un financement autonome. Les modestes moyens financiers du MODEM, nous les devons aux électeurs et pas à un autre parti politique. Nos moyens sont certes modestes à côté des dizaines de millions d’euros de fonds publics attribués au PS et à l’UMP mais suffisants pour financer une campagne présidentielle.
J’espère sincèrement que mes amis centristes de l’Alliance des Centres iront jusqu’au bout de leur volonté d’indépendance. Au bout de ce chemin, ils trouveront le MODEM et nous pourront unir tous les centres. Cette union de tous les centristes permettra alors de former une majorité nouvelle en France : la majorité de tous les pragmatiques qui refusent les clivages archaïques et qui veulent travailler tous ensemble au service des Français.
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