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Pas de pain, mais des jeux

En Avignon, Martine Aubry a voulu se démarquer de ses concurrents aux primaires socialistes.

Alors que François Hollande évoque la jeunesse tout en reprenant le thème de la dette cher à François Bayrou, qu’Arnaud Montebourg se positionne sur le crédo de la démondialisation, et que Ségolène Royal souhaite un rassemblement de l’extrême-gauche aux gaullistes, la maire de Lille a annoncé un printemps de la culture en 2012.

Elle souhaite augmenter le budget de la culture, actuellement de 2,7 milliards d’euros, de 30 à 50% et la remise en cause de la réforme des collectivités territoriales pour mettre en place un nouveau contrat entre l’État et les régions sur les règles de la péréquation afin de répartir les aides entre régions riches et régions plus délaissées. Sur le budget actuel, il y a plus de 660 millions d’euros destiné au spectacle vivant, près de 870 millions d’euros pour la préservation du patrimoine, et 400 millions d’euros d’aide à la presse écrite notamment.

Par sa proposition, Martine Aubry tente de rallier à sa candidature le monde des arts et spectacles. Et cela, en démontrant que la droite est l’adversaire, sinon l’ennemi de la culture. Cependant, en raison du contexte économique actuel, avec un déficit public de près de 170 milliards d’euros et une dette publique de 1780 milliards d’euros, augmenter le budget de la Culture me semble plus qu’inapproprié. La situation est telle que le Président élu en 2012 et son équipe devront enfin s’occuper de la question de la dette publique et de notre déficit chronique.

Il sera nécessaire de lancer une réforme fiscale qui devra être juste et ne plus reposer uniquement sur le travail et/ou les classes moyennes. Il faudra également rationnaliser nos dépenses. Cela ne fait pas plaisir à entendre, mais il y aura sans doute des coupes budgétaires et des restructurations publiques. Cependant, pour que la pilule passe, celles-ci ne doivent en aucun cas concerner les personnes les plus fragiles.

Dans cette proposition, on trouve également une habitude de gauche, aussi bien communiste que socialiste. Cela est donc une idée issue de la plus pure tradition, et qui de mieux que la dame des 35 heures pour la porter. Ainsi, il est assez fréquent de voir dans des collectivités dirigées par la gauche, et avec une grande partie de la population en difficulté, de voir ces dirigeants locaux de favoriser la culture, les loisirs et les sports.

Cela permet de faire oublier de ses concitoyens leurs soucis. Sous la Rome antique, Juvénal résumait les moeurs du peuple par la formule « du pain et des jeux ».

Et bien là, on oublie le pain et on mise sur les distractions pour faire oublier au peuple ses propres difficultés. Il faudrait arrêter de lancer des caches-misères et de s’attaquer aux vrais problèmes.

 

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Jérôme Charré
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