Les Démocrates

Démocrates de tout le pays, unissez-vous sur ce média social !

Participez !
Rejoignez la campagne
 
 

« Le changement, projet socialiste 2012 », un outil de prestidigateurs ?

Dimanche d’été pluvieux, vu Pater le dernier film de Vincent Lindon avec et d’Alain Cavalier, retour à la maison en fin d’après midi, des idées politiques plein la tête.

Film intimiste où ils jouent au président et à son premier ministre, questionnent l’intégrité de l’homme pour prendre part à la gestion des affaires publiques. La part d’humanité irréelle des acteurs pourrait sembler presque naïve pour incarner des hommes politiques, malgré les jeux de virilité… Ne doit-on pas, comme Vincent Lindon dans le film, s’indigner de la domination des « dealers » sur les « drogués » de la croissance à tous prix ? L’idée d’un salaire maximum qui s’installe dans le film, 10, 15 ou 20 fois le salaire minimum versé dans les entreprises, est-elle une idée farfelue, voir utopique ?

La politique qui me taraude, et ce bouquin « le changement, projet socialiste 2012 » qui repose sur la table basse du salon, en transit vers la bibliothèque… Je ne suis pas mécontent du premier billet sur le sujet, mais je veux le compléter. Car il n’y a pas que les questions énergétiques et je flaire dans cet ouvrage un outil de prestidigateurs… Je suis méfiant avec les magiciens de la rue de Solferino, pas/plus tout à fait naïf…

Le premier tour de prestidigation est de proposer un projet à minima, comme une plateforme de consensus qui devra être grandement amendé par la ou le vainqueur des primaires. Si l’épure restait globalement la même, la priorisation des propositions et la patte personnelle du candidat et de son staff de campagne, vont profondément faire évoluer le projet. A son stade actuel, « le changement » est un tissu de généralités brodé d’engagements peu chiffrés et non hiérarchisés. Ce n’est qu’une première pierre sur le chemin de l’élection, qui indique une direction et quelques marqueurs emblématiques.

Le second tour de prestidigation est sur l’image verte revendiquée par le PS grâce à une transition énergétique en bannière électorale. Pour le moment, le projet de transition énergétique est tellement flou en termes d’objectifs, de calendrier et de moyens, qu’il est impossible de se positionner sur sa crédibilité et sa pertinence. Ça ressemble à quoi, une Communauté Européenne des Energies, ça fait quoi, à combien avec quels objectifs et quels moyens, avec quelle gouvernance ? Comment arrive-t-on à convaincre des voisins – l’Allemagne en premier chef – et la Commission Européenne ? Est-ce la pierre angulaire de la nouvelle politique énergétique française pour tenter de rattraper son retard en matière d’énergie verte ? Comment favoriser la montée en puissance des filiales d’EDF et d’AREVA dans les énergies renouvelables sans que cela soit au préjudice des PME et PMI française ? N’est-ce pas justement ces dernières qu’il faudrait favoriser en leur proposant un terreau fertile (volonté politique et stabilité du cadre, financements adaptés, …) ?

Le troisième tour de prestidigation rejoint le second. Avec une transition énergétique mal définie comme passeport vert, le PS joue au bonneteau et détourne l’attention des électeurs. Quid de la qualité écologique de la croissance économique recherchée, alors que les productivistes sont encore légion dans l’appareil du parti ? Quid du développement du transport aérien, a-t-on réellement besoin d’un nouvel aéroport à Nantes alors que le premier n’est pas saturé ? …

Les questions laissées en suspend par ce livre sont nombreuses. Comme ce « changement » voudrait baliser le chemin pour le candidat du PS, avec des orientations empruntes de bonnes attentions écologiques, laissons venir les candidats aux primaires, regardons comme se positionnent l’UMP et les équipes du Centre (de Bayrou à Borloo), quel projet Europe Ecologie Les verts arrive à formuler… Regardons comment les français sont réceptifs à toutes ces propositions pour déceler les possibles lignes de transformation de la société. Sachons juste que derrière chaque homme/femme politique, se cache un magicien plus ou moins accompli, qui tente de nous faire ses tours pour accrocher des voix.

 

Retrouvez cet article directement sur le blog d’Heloim Sinclair en cliquant ici

Partager sur
  • Partager via Facebook
  • Partager via Google
  • Partager via Twitter
  • Partager via Email
 
Modérateur du réseau
Facebook Twitter
 

Les commentaires sont fermés !