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Le gouvernement lance une étude sur la sortie du nucléaire, pour mieux y rester

Le 8 juillet dernier, le ministre de l’énergie et de l’industrie françaises, Eric Besson, était l’invité matinal d’Elkabbach sur Europe 1. L’objectif du ministre de l’atom’cratie : faire évoluer les éléments de langage du gouvernement vis-à-vis de la question nucléaire. Plus question de se draper d’arrogance indignée pour quitter un plateau de télévision, sieur Besson ne serait pas si pro-nucléaire qu’il a semblé le démontrer depuis des mois…

La preuve, il a demandé à son administration d’étudier la perspective énergétique de la France d’ici à 2050, avec plusieurs scénarios, dont un porte sur la sortie de l’atome à cette échéance. L’étude de la DGEC devrait être livrée d’ici la fin 2011 et serait encadrée par un comité d’experts « indépendants ».

Sur Europe 1, Eric Besson annonce d’un côté l’étude de la sortie du nucléaire et de l’autre claironne qu’en sortir pèserait sur le pouvoir d’achat des français, que le nucléaire est un choix de raison pour la France avec une part dans le mix électrique de 2050 aux alentours des 2/3.

J’imagine déjà le résultat de l’étude Energie 2050 : « le nucléaire est un choix de raison pour la France, pour préserver pouvoir d’achat des français sa part ne devrait pas tomber à moins de 66% du mix électrique français de 2050, … ». Etude certifiée d’indépendance politique, sans influence atom’cratique, vous êtes prié de le croire 😉

Heureusement que la DGEC, l’administration française biberonnée au nucléaire depuis 40 ans, n’a pas le monopole des études. On attend avec impatience le scénario NégaWatt qui devrait sortir avant l’automne. Cela permettra d’alimenter le débat et de confronter les expertises… Modérément optimiste sur le succès de cette confrontation sur la prospective, je voudrais rappeler quelques vérités du présent :

1/ Comme le rappelle le CLER, la France a totalement échoué dans son objectif européen de production d’électricité verte en 2010. Une directive européenne datée de 2001, l’astreignait à arriver à 21 % de la consommation électrique en 2010. Partie de 15% en 1997, année de référence, la part d’électricité renouvelable en France a reflué à 14,6% en 2010, très loin de 21% attendus. Nous consommons toujours plus sans réellement accélérer dans la production d’électricité renouvelable, avec ou sans Grenelle de l’Environnement

2/ Passer à 23% d’énergie renouvelable pour alimenter notre consommation d’énergie en 2020, comme nous l’impose la Directive 3X20% 2020 ratifiée par le gouvernement Sarkozy, nécessitera au moins de doubler la production d’électricité renouvelable, pour qu’elle se situe entre 30 et 35%. Si nous continuons dans la trajectoire des dix dernières années, la France sera amenée à payer de lourdes amendes et manquera l’opportunité du worldwide green business de l’énergie

3/ Le greenwashing politique, dont se drape le politique pour faire « oublier » son côté atom’cratique, ne peut continuer de masquer plus longtemps la réalité. La France est un mauvais élève qui gâche son énorme potentiel. La faute au corps des Mines, érigé en défenseur des vertus de l’atome, que les gouvernements soient de droite ou de gauche, ce corps a fait un hold-up sur la démocratie énergétique au mépris de la décentralisation.

 

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