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Alors que la Cour des comptes émet des doutes sérieux sur la gestion des forces de sécurité en France, Claude Guéant a dénoncé « un nombre important d’inexactitudes, d’erreurs d’analyse, d’oublis et d’appréciations manquant parfois d’objectivité », ainsi que des « formulations abruptes » et des « sous-entendus contestables ».
Le ministre de l’Intérieur enchaîne puisqu’il « conteste l’appréciation portée, dès les premières lignes du rapport, sur le caractère soi-disant ‘contrasté’ des résultats obtenus dans la lutte contre la délinquance depuis 2002 ». Enfin, Guéant d’en conclure : « Les rapporteurs adoptent une lecture trop systématiquement quantitative des ressources et des moyens disponibles, en omettant la dimension qualitative. »
A la première lecture de ces déclarations, une première remarque, d’ordre linguistique s’impose : les résultats ne pouvant prendre eux-mêmes la parole, à moins d’une personnification propre à la fable ou au conte, il est impropre de parler du « caractère soi-disant contrasté des résultats ». Il faut plutôt évoquer le « caractère prétendument contrasté des résultats ». Mais il y a si longtemps que ce gouvernement s’essaye aux barbarismes qu’il ne convient plus de s’en offusquer.
En revanche, concernant le fond de la déclaration, il serait de bon ton de crier « Au barbare ! ». Car la seule réflexion qui devrait venir en tête de chaque observateur, de chaque journaliste, et pour le dire tout simplement de chaque citoyen :
Au nom de quoi Monsieur Guéant s’autorise-t-il à faire des commentaires sur les conclusions et les préconisation de la Cour des comptes ? Mais quel diable l’a piqué au vif pour lui autoriser ce que d’aucuns ne se serait permis de faire en des monarchies moins sarkozyennes ? Car il n’est nul besoin d’être un devin pour imaginer que le ministre de l’Intérieur ait eu le feu vert de l’Élysée pour faire une sortie de la sorte. Et il en est de même pour toutes les prétendus couacs ou autres boulettes qu’il fit par exemple sur l’immigration…
Alors que depuis hier, ses collègues du gouvernement n’en finissent plus de commenter la polémique et d’alimenter le spectre du populisme, la réalité est bien plus cruelle : le gouvernement n’a pas le droit de commenter le rapport de la Cour des comptes. Il en retourne de la séparation des pouvoirs qui fait que chacun d’eux est indépendant.
La Cour des comptes est la juridiction financière de l’ordre administratif en France. Elle est elle aussi complètement indépendante. C’est d’ailleurs dans cet esprit qu’on y a placé un socialiste à sa tête, en l’occurrence Didier Migaud. Son rôle est d’aider et de renseigner les pouvoirs exécutifs et législatifs. L’accuser de partialité n’est donc qu’une affabulation des plus grotesques. Sous l’ère Sarkozy, quand on n’est pas d’accord avec le président on est partial. Normal puisque quand on enquête sur un des ministres, on utilise des méthodes fascistes…
Pour autant, en gardant la tête froide et en revenant aux principes mêmes de notre République, et en faisant fi des représentations fantasmagoriques que certains veulent lui substituer, le gouvernement n’a pas le droit de commenter ce rapport. De même que Monsieur Hortefeux n’avait pas le droit de dénoncer le laxisme de la justice il y a exactement un an, qu’il n’avait pas le droit de pointer du doigt des magistrats en septembre dernier, de qualifier une décision dejustice « disproportionnée » en décembre dernier. De même que Monsieur Sarkozy n’avait pas respecté la présomption d’innocence dans l’affaire Clearstream, en parlant de coupables au lieu de prévenus…
La séparation des pouvoirs n’existe plus depuis 2007. Et sans doute même depuis 2002, pour ce qui est des faits relatifs au ministère de l’Intérieur. Et l’exécutif, le législatif et le judiciaire ne sont pas les seuls touchés. D’autres domaines, que l’on peut légitimement intégrer dans une vision moderne de la séparation des pouvoirs sont atteints : le président de France Télévisions est désigné par le président de la République (car nul n’est dupe de la ratification automatique aux 3/5ème d’une Assemblée qui n’est que factice depuis l’inversion des calendriers électoraux), les grands groupes de presse sont détenus par des puissants industriels qui sont, de notoriété publique des proches de Nicolas Sarkozy, lui-même s’est proclamé pour le financement des mosquées pour mieux contrôler l’Islam de France. Il ne manquerait plus d’ouvrir le budget de la France à la Bourse pour que la séparation des pouvoirs ne subissent un inceste suprême…
A l’approche des présidentielles, il serait grand temps de rappeler quelques principes. Anciens certes. Mais la démocratie ne date pas d’hier : de la Grèce antique précisément. Et pourtant, ses édifices sont plus fragiles que jamais aujourd’hui. Sarkozy et le gouvernement ou les éléphants dans le magasin de porcelaine démocratique…
Retrouvez l’article d’Yves Delahaie directement sur son blog en cliquant ici
Quelle proposition pour que les choses changent ?
Il faut rendre au peuple la surveillance de la gestion de l’état et des administrations.
En supprimant des doublons : le Comité économique et social, le sénat (ou alors voter le sénat au suffrage universel et, à la proportionnelle), voter l’assemblée nationale à la proportionnelle
SINON, on sera toujours marron…;Alors, supprimons le CES, le SENAT, les institutions théodules etc….en un mot réformons l’état et,
VOTONS au suffrage universel départemental un COMITE de CONTROLE de l’état et des administrations et des institutions, nommées pourquoi pas par le peuple et non cooptées par les gouvernants…
Les candidats à ce comité serons des hommes et des femmes de la sociét civile (non élus politiques, ni dirigeants de partis ou de syndicats) qui auront pouvoir de controle et d’ester en justice….à laquelle on rendra sa totale indépendance….
C’est ainsi et simplement ainsi qu’on pourra parler de démocratie et redonner au peuple un pouvoir politique??,
Vous demandez de proposer, je propose, je ne suis pas un y’a qu’à – faut qu’on !