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Le 3 Novembre 2010, la crise étant désignée comme la cause du revers électoral de mi-mandat, le président Obama se devait de réagir en démontrant que les Etats-Unis d’Amérique demeurent la première puissance financière mondiale.
La réaction est à la hauteur de la crise et d’un statut de géant monétaire : 600Mds de dollars sur huit mois ! C’est la somme qu’a investi Ben Bernanke, président de la réserve fédérale américaine (FED), en rachetant des bons du Trésor américain (la dette) à hauteur de 110 milliards par mois (75 + 35 initialement prévus).
Les conséquences de ce plan impossible à imaginer dans la zone euro (la Banque Centrale Européenne ne pouvant « à souhait » faire tourner la planche à billets) ont eu pour conséquence de surévaluer l’euro par rapport au dollar. Il s’agit là d’une stratégie constante pratiquée par l’administration Obama depuis l’avènement de la crise : en 2008, les actifs de la FED étaient de 800 millions d’euros pour 2344Mds en octobre 2010.
Si en 2011, les Etats-Unis devraient connaître un taux de croissance soutenu de 2.8% selon le FMI , les agences de notation, confortées par la publication d’un rapport alarmiste du FMI , menacent d’ôter le triple A à la première puissance économique et monétaire mondiale en plaçant Washington sous « surveillance négative ». Un coup de tonnerre inédit pour les marchés qui observent l’accroissement continu de la dette américaine à plus de 14.200mds de dollars, soit 91.6% du PIB.
Face à la dérive des finances publiques fédérales dont le déficit devrait croître de 11%, le président Obama envisageait, en avril, un plan d’économies de 4000mds de dollars d’ici à 2023 . Mais les craintes suscitées par les marchés et la stratégie, à minima, du président Obama laissent toutefois perplexes de nombreux économistes comme le prix Nobel d’économie, Paul Krugman, qui a déclaré : « No big deal » (« pas de quoi fouetter un chat ») .
Une crainte concrétisée le lundi 16 mai 2011 : la dette américaine a dépassé son plafond légal de 14.294Mds de dollars, à partir duquel l’Etat fédéral ne peut plus emprunter. Sans un compromis entre le Congrès et la Maison Blanche avant le 2 août, les Etats-Unis seront en défaut de paiement .
Sans l’accord des Républicains (majoritaire à la Chambre des représentants) visant à relever le plafond de la dette , le Président Obama envisage « une récession pire que ce que nous avons déjà eu, une crise financière pire que ce que avons déjà eu » , soit « des conséquences économiques catastrophiques » selon le sécrétaire du Trésor Timothy Geitner .
Une analyse corroborée par l’institut de recherche Third Way qui craint un défaut de paiement de l’Etat fédéral plongeant les Etats-Unis dans une récession provoquant 640.000 suppressions d’emplois, un effondrement de la Bourse et un blocage des activités de crédit.
La dette américaine était de 8950Mds de dollars en 2007, 9990 en 2008, 11880 en 2009, 13530 en 2010 contre 15480Mds estimés en 2011… soit une augmentation de 73% en 4 ans.
Retrouvez l’article d’Emmanuel Molinatti directement sur son blog en cliquant ici.