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« La vérité sur le nucléaire, le choix interdit », un pavé dans la mare atomcratique

Avec son dernier ouvrage « La vérité sur le nucléaire, le choix interdit », Corinne Lepage jette un pavé dans la mare de l’atom’cratie française.

Ce livre n’est pas une charge anti-atomique, mais une pierre à l’édifice de la transparence, pour que la société française puisse « choisir » sa politique énergétique, en toute conscience pour enfin aborder un débat confisqué depuis trop longtemps. La députée européenne et avocate met les choses sur la table publique avec une attention particulière apportée au défi financier que représente l’électricité électronucléaire. La philosophie générale est de savoir si le jeu en vaut la chandelle et d’imaginer ce que serait une société post-nucléaire.

La France post-Fukushima est mûre pour un vrai débat énergétique, qui pose la question nucléaire. Ce débat aura lieu lors de la campagne électorale qui s’ouvre et ce livre offre des arguments pour alimenter la discussion. De façon méthodique, ce bouquin pointe le choix confisqué depuis 1974, les liaisons incestueuses avec le nucléaire militaire, la culture du secret et des passe-droits, le puits sans fond du nucléaire qui a englouti et engloutira des centaines de milliards d’euros pour un risque in assumable tellement il est gigantesque, avec des déchets à gérer pour des dizaines de milliers d’années.

Bien entendu, Corinne Lepage met en lumière l’art de la désinformation et l’élimination des énergies vertes concurrentes, qui sont des pratiques usuelles de l’atomcratie française. Ces faits sont graves, car ils empêchent le pays d’avancer en tête des pays du monde qui développent l’énergie verte (efficace et renouvelable). La confiscation du choix énergétique par une élite jacobine, qui ne pense plus qu’à la valorisation financière de leur mécano industriel risqué et subventionné, est la première barrière à faire tomber. Il faut que les français sachent qu’une catastrophe nucléaire dans l’une de nos vieilles centrales pourrait ruiner le pays. Qu’ils apprennent que la facture du démentellement n’a pas été réellement provisionnée (12 b€) et qu’elle va plomber à moyen/long terme le coût des kWh nucléaires (100 à 200 b€). Le mur nucléaire est tellement grand à franchir, qu’il menace d’alourdir la dette publique française.

L’enquête qu’a lancé la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale  sur l’état de santé financière d’EDF et d’AREVA – rapport attendu en octobre – devrait apporter un écho démocratique aux chiffres de Corinne Lepage. La situation semble très inquiétante pour AREVA, avec une dette financière nette de 4 milliards d’euros, une note descendue de A à BBB+, des actifs rentables vendus, des achats de mines onéreux et peu/pas fructueux en terme d’extraction, … Ce « champion » du nucléaire français est à la ramasse et va devoir durablement être mis sous perfusion d’argent public en milliards d’euros… Dépendant d’EDF, qui veut voguer en tête de pont du nucléaire français avec l’éviction d’Anne Lauvergeon, AREVA va être restructurée. Un plan social au débit de l’Etat, cela va sans dire…

EDF, notre grand électricien national, n’est pas dans une situation financière mirobolante, alors que son parc a été subventionné et que les charges de démentellement ont été remises à plus tard. Le débat sur la sécurité nucléaire devrait le servir, dans un premier temps, pour justifier les augmentations du kWh. Mais l’exercice de vérité sur les coûts, pourrait dans un second temps de faire apparaître une filière non compétitive, alors qu’elle présente des risques incommensurables.  Et le choix du tout électrique se révèlera à coup sûr un piège social dramatique pour tous ceux qui se chauffent à l’électricité.  Une vraie bombe à retardement…

Corinne Lepage nous invite à peser les pours et les contres, du modèle électrique français atomcratique. Le jeu en vaut-il la chandelle, pour laisser des montagnes de risques et de dettes aux générations futures ? C’est une des questions qui se posent pour le rdv électoral 2012. Tous les journalistes politiques devraient lire « La vérité sur le nucléaire, le choix interdit », pour être des animateurs de campagne « neutre » (alimenté par le lobby atom’cratique et pour une fois par des contre-arguments étayés). Les français y trouveront des éléments pour se forger une opinion, et j’espère pour choisir un modèle post-nucléaire, pourvoyeur d’emplois, d’innovation et de paix pour une société harmonieuse.

P.S. petite fierté de blogueur, que d’être cité comme une source (page 189, à propos de la directive sur les énergies renouvelables). Avec également des éléments de mon article sur le projet Repap 2020 repris pages 194 et 195.

 

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