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Les euros « pratiquants » et euros « abstinents »

Selon qu’ils ont adopté ou non l’euro, les pays ne réagissent pas de la même façon face aux problématiques économiques.

1. Grande-Bretagne : la Livre ne protège pas

Le 20 octobre 2010, face à une économie présentant une monnaie dévaluée, une inflation de plus de 3% et un déficit public de 11% , le premier ministre David Cameron rend public son plan de rigueur visant à économiser 113 milliards de Livres sur 5 ans .

Ce plan prévoit notamment la hausse de la TVA de 2,5 points à 20%, le recul de l’âge de départ en retraite de 65 à 66 ans, une augmentation de la taxe sur les plus values de 18 à 28%, et la suppression de 500.000 postes de fonctionnaires sur 5 ans dont 120.000 dès 2011 .

Malgré l’annonce de ce plan mais grâce à une Livre dévaluée, le secteur des exportations a pallié les carences croissantes de la consommation des ménages et de l’investissement des entreprises (1.7% de croissance en 2010) . 2011 devrait être marquée par un ralentissement de la croissance et une dette culminant à 94% du PIB  , soit plus que la moyenne des membres de la zone euro.

 

2. Islande : « parce qu’elle n’a jamais adopté l’euro »

En septembre 2008, après avoir proposé l’équivalent de 10 années de richesse nationale en émission de produits d’épargne , les banques islandaises se montrent incapables de rémunérer leurs principaux souscripteurs : les banques britanniques et hollandaises . L’Etat entre alors dans une récession moyenne de 11%, voit son taux de chômage triplé à 9.7%, accepte l’apport de capitaux russes aux intérêts stratégiques mal perçus, un prêt contracté auprès du FMI  mais tout en conservant un avantage : la possibilité de dévaluer la couronne islandaise pour dévaluer l’encours des emprunts à rembourser. Grâce à cette stratégie, l’Islande a réussi à stabiliser son déficit à 6.3%  en 2010, à réduire son taux de chômage de plus de 2 points à 7.3% et à renouer avec la croissance.

Le président islandais, Olafur Grimsson, explique ce miracle par le refus d’appliquer la stratégie de Bruxelles et du FMI : « La différence est qu’en Islande nous avons laissé les banques faire faillite . L’Etat n’a pas à assumer cette responsabilité (contrairement à l’Irlande ndlr)». Le prix Nobel d’économie Paul Krugman ajoute une deuxième explication : « l’Islande s’est relevée plus vite parce qu’elle n’a jamais adopté l’euro » .

 

3. Hongrie : l’imbroglio « au fil de l’eau » du FMI et de l’UE

Le 8 juin 2010, afin de rassurer les marchés qui comparaient la Hongrie à la Grèce , le Premier ministre, Viktor Orban, présente un énième plan d’austérité  qui impose un prélèvement fixe de 16% sur les ménages, le gel des traitements des fonctionnaires, une nouvelle taxe sur les banques, une interdiction des prêts immobiliers en devises étrangères , le report de l’âge de départ en retraite à 65 ans, la suppression du 13e mois pour les retraités, une hausse de la TVA de 5 points à 25%, etc.

Un mois plus tard, malgré ces efforts consentis qui ne laissent plus aucune marge en cas d’aggravation de la crise, le FMI bloque son prêt à hauteur de 5.5 milliards d’euros pour 20 consentis au motif que la Hongrie refuse d’entrevoir un nouveau plan d’austérité .

Contre toute attente en octobre, le FMI salue le bras de fer engagé par  Budapest en notant que le programme économique est « courageux mais risquée » : la croissance serait de de 2.5% en 2011 contre 2% initialement estimés .

2 mois plus tard, l’UE dénonce la stratégie du nouveau gouvernement de M. Fidesz qui prévoit de puiser 14mds€ dans les fonds de pension des retraites privés et ce avant de les nationaliser. Une analyse opposée à celle de l’agence de notation Fitch qui estime que le budget 2011 associé à un retour soutenu de la croissance « devrait faire de la Hongrie un des meilleurs élèves de l’Union européenne ».

 

Retrouvez cet article directement sur le blog d’Emmanuel Molinatti en cliquant ici

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