L’accès aux soins, selon le territoire

De quoi nous plaignons nous, franchement ?!
Voici que la presse se fait l’écho de bonnes nouvelles pour la couverture du territoire par les professionnels de santé.
Les publications insistent beaucoup sur l’accès des futures mères aux maternités, sujet hautement sensible, défrayant la chronique, source de conflits entre les équipes médicales avec l’agence qui les régule, les élus locaux qui bataillent fermement et les annonces de « déserts médicaux » …

Tout le monde semble rassuré, « Concernant les soins hospitaliers courants, 95 % de la population française peut y accéder en moins de quarante cinq minutes, les trois quarts en moins de 25 minutes ». Dans le détail, on pouvait même se féliciter de quelques évolutions inattendues : depuis 1990 certains spécialistes se sont « rapprochées » de la population » explique le rapport de la DREES.

Sauf que, nous avons un rapport qui insiste sur le soin hospitalier alors que les patients se plaignent aussi :

– de l’accès aux spécialités, plus ou moins rares, en ville et en campagne

– du temps d’attente pour obtenir un rendez-vous (3, 6, 12 mois selon les lieux et les spécialités)

De plus, avoir une structure c’est bien mais avec :

– quel matériel, du « vieux » qui ne repère pas les problèmes avant un stade avancé, celui pour lequel le personnel est mal formé ?

– quelle équipe, celle qui constitue une véritable cohérence depuis des années, en symbiose transversale de spécialités , ou un agrégat de personnels en transit, en attendant unenouvelle fermeture ou une restructuration administrative ?

– quelle formation continue, celle reçue afin de mieux coller aux dernières innovations, ou un rattrapage pour cause de décalage entre diverses formations offertes à travers le monde ?

– quelle quantité de lits ? Un peu, faute de personnels, faute de rentabilité, pour des soins programmables ou d’urgence ?

Mystère !

C’est bien dommage, c’est l’essentiel, au quotidien !

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