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Crise grecque : Bayrou dans Le Monde

Enfin même le journal « Le Monde » s’aperçoit que les Démocrates ont des opinions concrètes sur des problèmes concrets.

Ainsi, François Bayrou est questionné (avec Copé, Mélenchon, Hollande, Le Pen et Montebourg) sur la crise de la Grèce.

Position claire, simple, bien résumée dans l’article, dans laquelle on devine aisément les nombreux débats de la Commission Économie, très active sur les sujets monétaires.

L’économiste hétérodoxe que je suis reste certes perplexe, mais la position du MoDem reste la plus équilibrée et solide, si on prend par référence les modèles théoriques les plus largement acceptés. Personnellement, j’ai écrit au sujet de la crise dite financière de 2007 dans le cadre de mes travaux de recherche universitaire et, déjà début 2009, je signalais qu’on se gourait lourdement en pointant la « moralisation » nécessaire du capitalisme. De mon point de vue, je devrais dire du point de vue de mon modèle économique, ce type de crise est intrinsèque aux économies de l’opulence, pour parler à la Galbraith (The Affluent Society, 1958) et se configure comme une crise des libertés, au sens d’un I.Berlin (Two Concepts of Liberty, 1958) et d’un A.Sen (Repenser l’inégalité, 2000).

Le mesures prônées par le MoDem sont plus que raisonnables. Elles sont nécessaires. Toutefois, elles risquent de faire figure de palliatif, puisqu’elles s’attaquent aux symptômes, si les causes de la maladie ne sont pas soignées.

De ce point de vue, je pense que le Gouvernement grecque, et en réalité tout État d’Europe, devrait être fortement épaulé par les instances supranationales dans la lutte contre la corruption et l’évasion fiscale. On a là deux éléments non financiers qui vont faire entrave aux capacités de remboursement de la dette de la part de la Grèce, tout comme cela est le cas en d’autres pays.

Par ailleurs, l’expérience nous apprend que la lutte contre la corruption est un des meilleurs moyens pour permettre à l’économie de croître de manière saine. Toutefois, pour cela il est nécessaire que les entreprises puisse avoir, elles, un accès équitable aux financements. Dans la situation grecque, ces financements devraient être très clairement favoriser les PME/PMI, car c’est dans ces structures où les revenus de l’activité tendent à être plus largement réparties, le(s) patron(s) étant eux mêmes souvent engagés opérationnellement dans les structures. De même, ces structures ont souvent des besoins suffisamment limités, ce qui permet de mieux repartir le risque des investissements.

Enfin, les interventions structurelles sur la machine publique devraient pointer plus la recherche d’efficacité (mieux de public) plutôt que de simple coupe budgétaire (moins de public), car un secteur public fiable et efficace est un élément nécessaire pour retrouver un climat social tolérable et remettre le pays sur les rails.

 

Retrouvez cet article directement sur le blog Jugement Minoritaire en cliquant ici

Photo : Soazig de la Moissonière

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