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Européanisons la dette grecque: l’Europe peut être la solution à la crise

Chez Terranova, on a un engagement pro-européen qui sert à faire des propositions. Comme je le disais dans un billet précédant, c’est l’indécision qui met à mal l’Euro, beaucoup plus que la Grèce en réalité.

«Concrètement, nous proposons que l’Europe examine sans tarder le rachat par la Banque centrale européenne (dans la limite de ses capacités bilantielles) et par le Mécanisme européen de stabilité de l’intégralité des titres obligataires souverains grecs détenus par les créanciers privés, au cours actuel du « marché », soit un taux inférieur entre 30 % et 40 % au nominal des titres.Cette « européanisation » de la dette grecque permettrait d’abaisser significativement le taux d’intérêt appliqué au nom de la solidarité européenne et surtout empêcherait les risques de contagion aux pays fragiles de la zone euro.

En contrepartie, nous proposons que l’Union européenne s’engage résolument dans la voie d’une plus grande intégration européenne, par deux chemins parallèles. En premier lieu, sur le cas grec, en exigeant de durcir encore son droit de regard sur les dépenses budgétaires grecques et sur ses choix essentiels à sa compétitivité. Parallèlement au niveau communautaire, en actant dans les statuts un saut fédéral majeur : celui de doter le Conseil des ministres des Finances d’un véritable droit de véto général en Europe sur certaines décisions de politique économique nationale, lorsqu’un pays à sollicité l’aide de la zone euro, en attendant la création, dans un second temps, d’un véritable « Ministre des Finances de la zone euro », comme l’a proposé Jean-Claude Trichet. Lequel aurait des responsabilités directes dans la surveillance des politiques budgétaires et de compétitivité ; la supervision et la réglementation du secteur financier intégré de l’Union et la représentation de la confédération européenne auprès des institutions financières internationales».

Cette proposition est d’autant plus logique que la chute de la Grèce risque d’entrainer toute la zone Euro dans le même temps. Les autres partenaires européens de la Grèce sont donc totalement concernés par les décisions qui seront prises à Athènes. On a envie de demander pourquoi aucun dirigeant européen ne propose une telle solution dans le débat politique de ces derniers jours !

Là où je suis moins convaincu par cette proposition, c’est sur l’idée suggérée à l’origine par Jean-Claude Trichet. Mais le « Ministre des Finances de la zone Euro » aura le même défaut que la zone Euro issue de Maastricht : les décisions économiques ne peuvent être prises que par des organes qui ont une légitimité politique totale. Or le ministre sera comme l’euro : un outil qui manquera d’une orientation politique.

Pour que cette idée fonctionne, il faudrait que ce ministre soit un membre d’un gouvernement européen. C’est la Commission européenne qui peut jouer ce rôle car elle est responsable devant le Parlement européen, représentant des citoyens. Le malheur de la situation actuelle est que son président actuel refuse de s’appuyer sur une majorité parlementaire pour pouvoir peser face aux Etats, et au couple franco-allemand plus particulièrement.

Sinon, on risque d’avoir comme aujourd’hui un ministre des finances européens qui attendra que le président de la République française et la Chancelière allemande se réunissent pour se positionner.

 

Retrouvez cet article directement sur le blog de Fabien Cazenave en cliquant ici

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Posté par fultrix, le 23 juin, 2011 à 11:30

Soyez heureux !
Il semble que la dette grecque soit prise en charge par l’Etat lui-même, pour la poche des contribuables, donc.
POurtant, ce sont les banques privées qui ont octroyé les prêts au gouvernement, avec une étude de dossier « foireux » grâce à d’autres financiers …
Comprenez donc la position de notre Président de la R&publique qui ne souhaite pas voir les banques privées devoir prendre en charge une partie de la dette grecque … Il faut bien protéger ces gens-là …
De toute façon, la charge de remboursement est telle, que d’ici 2 à 4 ans, la Grèce ne pourra plus honorer son plan d’apurement. Les Etats membres lui proposeront sans doute un effacement de sa dete en échange de sa sortie de la zone Euro … et après avoir permis au secteur privé de faire main basse sur les bijoux de famille … Escroquerie jusqu’au bout, sauf révolution.