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Micro-crédit contre monnaie complémentaire

Soit on est pauvres, soit on est entrepreneur, à chacun son instrument économique.

Le micro-crédit : une idée qui a fait la fortune de monsieur Yunus et un peu celle de ses clients, mais qui ne s’applique pas en France. Trop coûteux, il ne résout pas le problème de fond : susciter l’esprit d’entreprise collective, car notre développement socioéconomique est trop complexe. En revanche, les monnaies complémentaires, fondamentalement faites pour répondre à cette situation s’avèrent nettement plus prometteuses.

Susciter le désir d’entreprendre grâce au micro-crédit

« Il n’y a plus de travail : inventez votre propre travail ! » Ce slogan des années 90, a disparu. Il est effectivement difficile de revendiquer un système social de qualité et déclarer à ceux à qui s’en trouvent exclus de se débrouiller tout seul. Car l’entrepreneuriat en France demeure le grand saut dans le vide en matière de protection sociale.

Et pourtant, chacun comprend qu’il faut créer de nouvelles entreprises pour compenser les pertes d’emplois induites par le progrès et les délocalisations.

Pour entreprendre, il faut de l’argent. L’argent public se fait rare et n’a pas pour vocation de soutenir des intérêts privés. L’argent est donc à trouver dans les banques ou dans l’épargne des familles … selon le raisonnement admis par tous.

Or, les familles pauvres ne peuvent soutenir leurs entrepreneurs. Il faut en passer par le système bancaire. C’est dans ce contexte que différentes initiatives développent le micro-crédit.

Importé des économies dites « sous-développées », il est sensé permettre d’acheter des équipements et des fournitures pour proposer à l’entourage des biens et des services tel que le rempaillage de chaises.

Il s’avère que ce modèle ne peut s’appliquer aux français en difficulté. Dans la pratique, il s’emploi pour favoriser le « retour à l’emploi » : réparation d’un véhicule. Il dérive vers les dépenses de santé !

Les sommes vont de 300 à 3 000 € sur des prêts de 12 à 24 mois. Il s’en accorde actuellement 10 000 par an, ce qui représente une encours moyen de 25 million d’euros, une goutte d’eau dans les dispositifs sociaux … mais une cailloux dans la chaussure des banquiers et des travailleurs sociaux !

Ça coince !

Les banquiers ne savent pas s’adresser aux démunis. Néanmoins, Bercy leur a demandé de faire un geste. Ils ont accepté à condition que cette clientèle se présente assistée d’un tuteur ! C’est ainsi que les travailleurs sociaux et les associations caritatives se trouvent embarquées dans des fonctions d’incubateur : ils ont en charge de rendre la demande présentable à un investisseur. C’est pourquoi, malgré un risque d’incident quasi nul, le coût du montage des dossiers est disproportionné.

Les demandes sont immenses, mais le système stagne car il ne parvient à pas à sortir de son statut d’expérimentation … drôle d’expérimentation qui ne publie pas de statistiques quand aux impactes obtenus à cours et le moyen.

Avantage aux monnaies complémentaires

Cette voie n’est pas réaliste et ne traite pas le problème de fond.

En effet, le marché de l’emploi qui est tour à tour en stagnation et en attrition. Chaque retour à l’emploi réussi induit un nouveau chômeur ! Le micro-crédit, pour être efficace, doit donc porter sur la création d’entreprise … on parle alors de prêts d’au moins 30 000 €, ce qui n’est plus du micro-crédit.

En revanche, les monnaies complémentaires sont fondamentalement pensées pour créer une dynamique économique collective. Elles ne dépendent pas du système bancaire et elles se développent au fur et à mesure que les citoyens prennent leur sort en main avec succès. Une voie à explorer plus énergiquement, sans aucun doute.

 

Retrouvez cet article directement sur le blog de Geneviève B en cliquant ici

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Posté par Thib, le 15 juin, 2011 à 15:02

Bonjour,

Merci pour cet article, très intéressant.

Je reste néanmoins surpris par votre remarque sur le microcrédit « qui ne s’applique pas en France » : que faites-vous de l’ADIE ? de France Active ? Le microcrédit en France a tout de même créé plus de 100 000 emplois … (source : http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/le-microcredit-en-france-cinq-chiffres-a-retenir_256729.html)