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Réforme de l’AAH : égalité ne veut pas dire précarité !

La réforme de l’Allocation Adulte Handicapé engendre plusieurs lacunes qui font craindre pour le public qui est visé par ce système.

Depuis le 1er Janvier 2011, les bénéficiaires de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) doivent déclarer leur revenu tous les trois mois et le montant de cette allocation varie selon les sommes déclarées. Ce mode de calcul a été calqué sur celui du Revenu de Solidarité Active (RSA). Il est clair qu’une personne travaillant à plein temps et ayant un salaire complet doit se voir réduire son allocation, mais plusieurs lacunes du système nous font craindre pour le public qui est visé par cette allocation.

Tout d’abord, le fait que l’AAH soit modifié pour ressembler au RSA est inadmissible de principe. En effet, il ne s’agit pas d’un revenu mais d’une aide qui permet à des personnes ne pouvant travailler de survivre. Ils n’ont pas choisi de naître avec un handicap ni que leur  profession ou la vie les handicape. De plus, il s’agit bien de survie car le montant de cette allocation (un peu plus de 700€) est bien insuffisant pour vivre. A défaut de se répéter, ces personnes n’ont pas choisi leur situation, il est donc inutile de les culpabiliser.

Ensuite, le fonctionnement de la déclaration trimestriel a montré ses limites pour le RSA : la déclaration porte sur les mois antérieurs à celui de la réception de la déclaration. Si la personne a travaillé mais qu’elle ne travaille plus au moment de la déclaration on lui réduit son RSA alors qu’elle en a besoin au moment où est faite la réduction. Il est facile de comprendre quels inconvénients peut avoir cette méthode lorsqu’on touche à des personnes atteintes de handicap, sans oublier qu’elles aussi sont touchées par les problèmes du quotidien (loyers, nourritures…).

L’AAH est et doit rester une aide aux personnes handicapées. Ces dernières ont des frais supplémentaires qu’une personne normale ne peut comprendre. Il peut s’agir d’un traitement, d’équipements, de payer les transports en commun car ne pouvant conduire. Tous ces frais ne sont pas obligatoirement pris en charge et remboursés par la Sécurité Sociale, y compris les traitements médicaux. Ainsi cette allocation permet de financer tous ces extras qui permettent aux personnes handicapées de vivre dans notre société à peu près comme une personne normale.

C’est pourquoi nous dénonçons cette réforme qui ne fait que culpabiliser les personnes handicapées et qui peut en plus se révéler être dangereuse financièrement pour elles. Bien évidement, une personne qui travaille à temps complet doit voir son AAH diminuer mais il y a une autre méthode. Tous les ans, les Français, quelque soit leur situation vis-à-vis du handicap, déclarent leur revenu ; il serait plus judicieux de se baser sur la déclaration des revenus et de modifier l’AAH à partir de ce qui est déclaré à l’année. Ceci éviterait ainsi à des personnes de se retrouver dans des situations financières difficiles.

La politique d’économie mise en place par le gouvernement est depuis longtemps tombée dans une stratégie de réduction à tout prix, au détriment du bien public. La réforme de l’AAH, qui s’inscrit dans cette politique, est représentative du peu d’intérêt que porte ce gouvernement aux personnes handicapées. Une personne handicapée n’est pas un « boulet », c’est une force sur laquelle il faut s’appuyer et que certains ne savent apprécier à sa juste valeur.

Retrouvez l’article Pierrick Pogut directement sur son blog en cliquant ici.

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